Culture

Amusez-vous à redécouvrir pour votre plus grand plaisir l’univers de Game of Thrones dans une version parodique avec Game of Trolls de l’Odieux Connard

Fraicheur is coming…

Comme on dit à Winterfrais, royaume du Nord dirigé par Ned Stroke un brave homme à la tête d’une famille nombreuse et épuisante. Cet homme qui a la tête bien sur les épaules bien qu’un peu con se trouve embarquer au centre d’intrigues qui le dépassent.

Pour couronner le tout, une armée de morts- vivant qui grognent et qui sentent fort approche…

 

Hilarant. Fascinant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Game of Trolls, une parodie que n’aurait pas renié les Monty Python. Nous devons ce chef-d’œuvre décalé à L’Odieux Connard connu pour ses posts à l’humour décapant.

Il s’est fait une spécialité du décryptage de longs-métrages en mode parodique. L’Odieux Connard avec Game of Trolls à cette fois-ci porté son attention sur la série emblématique Game of Thrones dont il donne une version décalée, hilarante qui risque de vous faire pleurer de rire.

L’Odieux Connard dans Game of Trolls suis à la perfection la trame principale de la série qu’il détourne pour notre plus grand bonheur. L’auteur joue sur les codes tout en soulignant des points assez intéressants dont la durée des saisons cause de la stupidité crasse des personnages « l’inconvénient dans un monde où les saisons duraient des années c’était que la progéniture de Ned Strokes était en vacances depuis 6 ans. Ils savaient à peine lire et écrire »

Dans Game of Trolls, vous retrouverez bien sûr les personnages clés, mais sous un autre jour peu flatteur pour eux, mais tellement drôle. L’Odieux Connard en dresse une galerie de portraits haut en couleur ainsi : Ned dû à son trop grand nombre d’enfants est obligé de faire l’appel. Nous retrouvons, comme tout au long du livre, des noms dérivés des noms originaux : Samba au lieu de Sansa, Braille pour Bran qui pousse des cris perçants d’où son nom est un véritable casse-cou, Jean Neige au lieu de John Snow, Parya pour Arya et mon petit préféré « Notre ami en Erasmus venu du clan Grandjoie : Erwan ».

L’Odieux Connard dans Game of Trolls donne une explication amusante concernant le trop grand nombre d’enfants « la contraception, c’est bien gentil (…) mais à cause de la distance aller à la pharmacie pour acheter des préservatifs c’est coton ».

Les sujets d’études abordés par les petits Strokes sont des plus intéressants. On comprend un peu mieux leur illettrisme « Etude au choix soit conjuguer le plus-que-parfait du subjonctif avec Ronron le chaton et le mystère de la grammaire soit à décapiter un déserteur ». Le choix porte sans grande surprise sur la décapitation.

L’Odieux Connard tourne dans Game of Trolls en dérision certains aspects des scénarios qui bien sûr peuvent sembler invraisemblable tout en faisant des références cinématographiques dont : « Le déserteur (celui devant être décapité) sert toujours des excuses pourries déjà parce que la nécromancie ça n’existe pas et ensuite parce qu’inventer des histoires de morts-vivants c’est bien la preuve qu’on est à court d’inspiration. Tenez regardé World War Z ».

La série emblématique et ses personnages sont tournés en dérision pour notre plus grand plaisir et n’apparaissent vraiment pas sous leur meilleur jour. Ils sont plus cons qu’autres choses, mais surtout hilarant. Ainsi à la question « Comment condamne ton un déserteur ? » John Neige répond « il faut lui dire arrête de déserter déserteur » on retrouve comme souvent dans Game of Trolls une référence à la série « Tu sais rien Jean Neige ! Non on le décapite » renvoyant à la célèbre citation de Game of Thrones « You know nothing John Snow ».

Tout au long de Game of Trolls, il est souvent fait référence à la bêtise des personnages personne n’y réchappe pas même Ned Stroke « Ned était comme ça impulsif disaient les uns, un peu con disaient les autres ».

Dans la série, l’emblème des Starks est un majestueux loup dans Game of Trolls de L’Odieux Connard celui des Strokes est moins impressionnant moins vif, mais plus mignon. Il s’agit d’une marmotte. Braille trouve une marmotte mourante avec sa portée chacun à le sien « mais papa maman elle a dit qu’il fallait que tu arrêtes de ramener à la maison toutes les bêtes abandonnées. Déjà que tu as ramené Jean Neige ».

Vous vous apercevrez tout au long de votre lecture de Game of Trolls que comme le dit si bien l’auteur le vent de l’ironie se met souvent à souffler. Il est la plupart du temps prémonitoire, mais surtout synonyme de fous rires. Braille est un vrai casse-cou escalade entre autres le mur de la forteresse « Arrête tu vas tomber ! lui lance furieux son père » / « T’inquiète papa c’est pas prêt d’arriver », « Ned Strokes même si cela ne lui plaisait pas devait rester ferme et garder la tête sur les épaules ». Enfin tant qu’il le peut encore, on retrouve dans ce livre de nombreuses insinuations concernant sa décapitation.

La galerie de portraits peu flatteurs, mais surtout absurdes ne semble pourtant pas toujours éloignée des personnages de Game of Thrones. Ce livre joue sur leurs défauts qu’il amplifie, souligne leur absurdité ou en donne une vision déformée, ce qui fait qu’on lit avec passion Game of Trolls pour plonger encore plus profondément dans son univers absurde voire décalé.

Dans ce livre proposé par les Editions Bragelonne, le quatrième mur est souvent brisé on revendique le fait qu’il s’agisse d’une fiction, d’une série et on se joue des dénouements de l’intrigue. Ainsi, quand Bob Baravolonté va présenter sa famille Ned s’exclame « ne me dit pas qu’on va introduire d’autres personnages ».

On retrouve donc les Lancaster au lieu des Lannister avec Cirrhose Lancaster son penchant pour l’alcool l’avait fait connaître auprès de la population sous le doux nom de Cirrhose. Sam dans cette parodie de Game of Thrones signé d’une main de maître par L’Odieux Connard loin d’être un érudit est stupide, limite illettré. Il dévore les livres, mais pour le coup littéralement. Sa famille l’a déshérité car Sam a englouti près de la moitié de la bibliothèque familiale. Brienne est une brute épaisse sans cervelle.

L’Odieux Connard à le brio en plus de nous servir un récit grand-guignolesque, décalé qui me rappelle pour mon plus grand bonheur l’humour absurde, mais tellement drôle des Monty Python. Les titres des chapitres donnent le ton décalé, usant de jeux de mots invraisemblables qui donnent envie de dévorer d’une traite ce livre.

Adeptes des jeux de mots vous en trouverez plein dans Game of Trolls qui joue à fond et sur tous les tableaux la carte de la parodie. On peut ainsi citer : le prénom de la Montagne « Savougagne » sur le même ton, on peut aussi évoquer Dany Tapurien « obligé de fuir le continent la famille avait tout perdu jusqu’à son nom. On les avait donc rebaptisés les Tapurien ».

L’auteur de Game of Trolls aux Editions Bragelonne relit l’univers de Game of Thrones à des références entre autres cinématographiques ou littéraires. Les Petits de Neds Strokes « passent leur journée à jouer à une espèce de jeu débile où il était question de fortin et de chevalier Fortknight ou un truc du genre ».

Cette parodie de Game of Thrones est remplie même dans ses moments les plus absurdes de références des plus poussées à l’univers du cinéma ou du monde la littérature. Cette caractéristique fait de Game of Trolls un véritable bijou et renforce le plaisir qu’on a à le lire.

Il vous faudra parfois être attentif pour les repèrer alors que d’autres sont des plus voyantes.

On peut citer entre autres toujours dans le cycle des jeux des mots une référence entre autres à un film français « Ned veut soudoyer Danny pour 100 briques (…) car pour 100 briques Tapurien », on peut voir plus loin une autre cette fois-ci à un film de Kubrick « Maintenant votre seule copine c’est votre épée. Il y en a beaucoup des comme elle, mais celle-là c’est la mienne » faisant référence à Full Metal Jacket. L’alarme pour signaler l’arrivée des morts-vivants n’est autre que Thriller de Michael Jackson et bien d’autres encore qu’il vous faudra découvrir par vous-même.

A noter pour ceux qui sont comme moi passionné par Tolkien et le Seigneur des anneaux une référence toujours placé sous le coup du vent de l’ironie, mais contenant tout de même peut être une touche de véracité « Tu voudrais qu’on vive en plein milieu d’un continent en plein milieu de la carte qu’on aurait bêtement nommé Terre du Milieu » cela souligne tout de même un point intéressant. Vous trouverez sans grande surprise de multiples références à la série culte dont une concernant cette fois le confort du trône de fer jugé « pas pratique avec les épées deux souverains des 7 royaumes étaient morts du tétanos à causes de plaies aux fesses ».

On retrouve déjà dès le début dans Game of Trolls cet aspect humoristique, décalé parfaitement illustré dans la couverture du livre plus que prometteuse. Le trône de fer contient outre des épées, une gigantesque fourchette et un couteau, des cornes de bison sont présentes au premier plan, un morceau de poulet est accroché dans une épée, on peut apercevoir un petit dragon bleu langue pendante et les quatre fers en l’air et à droite du trône un bonhomme de neige.

Sur le trône, on retrouve un gobelet de Starbucks en référence au scandale qui avait touché la série quand, au détour d’une scène on en avait aperçu un. Le texte en parle de façon détourné Danny Tapurien boit un café Starbucks tout en portant des lunettes de marque. On retrouve encore ici un coup de ce satané vent de vent de l’ironie qui est omniprésent dans Game of Trolls et synonyme de rire, de sourire pour nous quand son frère lui dit « c’est bizarre », elle répond « quoi le placement de produit t’inquiété personne ne va rien remarquer ».

La couverture prometteuse tient toutes ses promesses et nous entraîne dans un univers absurde, amusant qui ne se prend pas au sérieux et nous fais espérer une suite car on reste sur notre faim.

 

Préparez-vous à pénétrer au cœur du royaume de l’absurde avec Game of Trolls de L’Odieux Connard

 

Game of Trolls Une parodie de L’Odieux Connard. Edition Bragelonne. Prix : 14.90 €

Pour plus d’infos: https://www.bragelonne.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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