Culture

Découvrez pour votre plus grand plaisir un espion ayant tout de l’anti-héros digne image inversée de James Bond dans Jimmy’s Bastards auxEditions Snorgleux

 

Palpitant. Violent. Cru. Voici les termes qui caractérisent le mieux ce comics explosif de Garth Ennis à qui l’on doit entre autres Preacher et Hellblazer, les illustrations ont été réalisées par Russ Braun. Ce dernier a été animateur chez Disney Studio et a travaillé sur des comics dont Superman et Batman.

Les initiales du titre ne sont pas innocentes et renvoient à son inspiration James Bond. Elles illustrent aussi le côté anti-héros de Jimmy, tout en donnant le ton du texte. Le titre Jimmy’s Bastards, On va se faire papa prendra tout son sens plus tard.

La référence à l’illustre et élégant espion James Bond ne s’arrête pas là. On retrouve ses thèmes et attributs clefs, mais dans un genre décalé qui frôle parfois la vulgarité. Dès le début de ce comics le style rappel celui de James Bond.

L’agent Jimmy Regent est entouré d’un cercle de belles filles en petites tenues. Son costume, son sourire renvoi à James Bond, mais la comparaison s’arrête là Jimmy Regent tient son pistolet négligemment du petit doigt, car il tient une coupe de champagne. Il faut avoir ses priorités. Cela donne la sensation d’un manque de sérieux, dans Jimmy’s Bastards On va se faire papa, on ne fait pas dans la dentelle.

Puis on entre au cœur de l’action, un dirigeable enflammé va s’écraser sur Londres. Heureusement enfin ça dépend pour qui Jimmy Regent est présent. Il tire dans les bijoux de famille du terroriste pour le neutraliser. Puis il fait mouche en tirant dans la tête des complices du méchant.

Cet être ignoble renforce le côté décalé de ce comics des éditions Snorgleux. Déjanté, grand guignolesque, le méchant Theophilus Trigger porte un haut-de-forme, il a les yeux hallucinés et tiens des propos décousus. Son acolyte, un singe déguisé en clown répond au doux nom des plus imagés «Bobo le Batard Clown Chimpanzé». Il est affublé d’un cerveau sous cloche qui n’est pas sans rappeler Krang des Tortues Ninja.

Les scènes gores sont restituées sans filtre dans des vignettes. Cette ignoble créature tient entre ses pattes la peau d’un visage. Puis on voit dans d’autres vignettes des scènes gores: visage à vif, victimes entassées aux pieds de cet être de cauchemar.

L’action de Jimmy’s Bastards s’intensifie va crescendo, à côté des images reprennent les éclaboussures de sang quand Jimmy tire dans le cerveau du primate.

Comme vous pouvez vous en douter ce comics ne s’adresse pas à tout le monde, âmes sensibles s’abstenir, Jimmy’s Bastards ne fait pas dans la dentelle bien au contraire, mais cette curiosité des plus intéressantes est à prendre au second degré. Vous passerez un bon moment en le lisant.

L’action, la violence de la scène sont restituées à la perfection dans les vignettes du comics. Le sang et la cervelle coulent à flots, la vitesse est illustre en démultipliant les images pour donner corps au mouvement rapide, une fusillade est parfaitement restituée quand le coup de feu est tiré on voit une flamme sortir du canon du revolver de Jimmy.

L’humour gras est très des plus présents dans ce comics. Un de ses indics l’espionne, car une partie de son anatomie a été prise en otage pour le faire chanter, l’un d’eux lui dit «Il te tient par les couilles tu veux dire. Sauf qu’il ne peut pas puisqu’on s’en charge».

Jimmy’s Bastards des éditions Snorgleux est le parfait reflet inversé de James Bond ou une copie poussée à l’extrême peu flatteuse, mais des plus divertissantes. L’humour potache voir vulgaire est souvent présent, les James Bond girls ou plutôt les Jimmy Regent girl ont des décolletés des plus plongeants. Nous retrouvons comme dans l’original un lieu avec tout pleins de gadgets ici pas de génial Q, mais des scènes de cul assez cru.

Imbu de lui-même, sexiste Jimmy Regent est une sorte d’anti-héros, côté obscur de James Bond, exagération des travers et des traits de caractère de notre cher agent secret.

Tout semble lui réussir et toutes tombent sous son charme à l’exception de sa nouvelle coéquipière qui semble insensible à ses charmes. Mais dans l’ombre un complot se trame. Un très grand nombre de personnes encapuchonnées vêtues de rouge se révolte et scande «On va se faire papa». Slogan qui donne son sous-titre à ce comics pas piqué des hannetons des éditions Snorgleux. Il va prendre tous son sens durant votre lecture jusqu’au rebondissement finale. Puis gros plan sur un poster de Jimmy Regent.

 

Jeu de masques, faux semblant, fausses pistes Jimmy Regent devra se méfier de tout et peut être se remettre en question dans Jimmy’s Bastards On va se faire papa de Snorgleux.

 

Jimmy’s Bastards de Gath Ennis, illustations de Russ Braun. Edition Snorgleux. Prix: 16,50’€

 

Pour plus d’info/vente en ligne : https://www.snorgleux.com/snorgleux-accueil-bande-dessinee-bd-comics-manga.html

Rédactrice freelance, Pigiste

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