Culture

Faites plus ample connaissance avec John Carpenter un ange maudit à Hollywood grâce à Stéphane Benaïm

Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm. Editions Lettmotif.  Photo: Philippe Lim
Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm. Editions Lettmotif. Photo: Philippe Lim

« A l’école de cinéma, on m’a appris à me battre pour mes idées à imposer ma vision à ne jamais me laisser imposer un point de vue » John Carpenter, Cannes 16 mai 2019.

Culte. Captivant. Voici les termes qui caractérisent le mieux ce livre dédié à John Carpenter proposé par les Éditions Lettmotif. Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm s’intéresse au maître de l’horreur. On lui doit entre autres les cultissimes The Thing et Halloween. L’auteur s’intéresse aussi à l’ensemble de son œuvre.

Stéphane Benaïm dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif nous dresse dans un premier temps le portrait de cet artiste hors norme incompris par la critique. Il a été confronté à un public sévère imperméable tout au moins en partie à son indiscutable talent. « Tous comme l’industrie du cinéma qui ne tolère pas son indépendance et sa singularité ».

Son œuvre pourtant culte a été longtemps sous-estimée. Carpenter un ange maudit à Hollywood se dédie à cet artiste touche à tout. Ce dernier entre autres écrit ses histoires, compose ses musiques….. John Carpenter commence sa carrière à Hollywood dans les années 70.

Stéphane Benaïm s’intéresse dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif à John Carpenter « L’un des derniers grands réalisateurs indépendants d’Hollywood demeuré une énigme ». L’auteur dans Carpenter un ange maudit à Hollywood tente de décrypter cette énigme pour le plus grand plaisir des cinéphiles. «

En cinq décennies de carrière cet artiste atypique à la fois réalisateur, auteur et composteur a dû pour chacun de ses projets lutter pour tenter d’imposer sa griffe. A savoir : « un ingénieux cocktail de fantastique, de science-fiction et d’horreur presque toujours doublé d’un message subliminal contestataire ».

Las de batailler pour imposer son style et ses œuvres Carpenter se consacre maintenant à une autre de ses passions la musique. Il enchaîne dès lors les concerts de musique électronique dans le monde entier. Carpenter y joue face a des fans conquis ses propres partitions composées pour ses films.

Pour ma part, fan inconditionnelle de l’œuvre de John Carpenter qui a bercé mes jeunes années. Je me suis empressée de lire ce livre véritable hommage au réalisateur et à son œuvre. « Alors qu’il tourne le dos au cinéma ses films font plus que jamais l’objet d’innombrables projets, remakes, prequels ou suites ».

Ainsi Halloween et The Thing sont de nos jours devenus des films culte. The Thing a eu le droit à son prequel. Selon moi, celui-ci n’atteint pas le niveau du maître de l’horreur. Que dire d’Halloween qui a connu de nombreuses suites, remakes. Dont le dernier en date est encore au cinéma. Nous devons aussi une version exceptionnelle à Rob Zombie.

Stéphane Benaïm dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif nous dresse un portrait de John Carpenter des plus captivant. Il ravira tous les cinéphiles et adeptes du maître de l’horreur.  On apprend entre autres qu’il « tombe amoureux du cinéma dans les années 50, notamment grâce à sa mère qui l’a emmené très tôt dans les salles obscures ».

Carpenter un ange maudit à Hollywood nous invite à plonger dans l’univers et l’imaginaire du réalisateur. Cela en décryptant ses œuvres ainsi que leurs sources d’inspiration. Il est intéressant de noter que son film de fin d’année de licence en production cinématographique The Ressurection of Broncho Billy a remporté l’oscar du meilleur court-métrage de fiction. On y note déjà le côté touche à tout de John Carpenter. Il en signe le scénario, effectue le montage, gère les éclairages et compose la musique.

Stéphane Benaïm étudie et analyse toutes les œuvres du maître de l’horreur dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif. Son travail est pointilleux, méthodique et rend hommage au talent de Carpenter un ange maudit à Hollywood. Cela dans un style facile à lire qui captive les cinéphiles, les fans de Carpenter, du genre voire les curieux.

Ainsi l’auteur souligne que même dès sa première œuvre, on retrouve la griffe de John Carpenter. Il y « met déjà en avant son amour inconditionnel pour le western (…) ainsi que son attachement aux antihéros ». Thème qui se décline dans l’œuvre de ce maître de l’horreur incontesté.

Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm nous ouvre les yeux sur l’œuvre du réalisateur. Il nous en donne les clés afin de les découvrir ou plutôt redécouvrir avec un œil nouveau. Surtout si comme pour moi vous les avez vus il y a des années de cela.

Cependant ses œuvres contrairement à celles d’autres ayant marquées nos jeunes années n’ont pas pris une ride. Elles font toujours autant d’effets. Ainsi on apprend dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif que « L’Amérique y est décortiquée ».

John Carpenter pose « un regard acéré sur la société américaine contemporaine pour en questionner toutes les facettes ». Cependant « Il se garde bien de donner des leçons aux spectateurs préférant fuir la morale et la bien pensance à l’instar de ses anti-héros ».

Malheureusement Carpenter un ange maudit à Hollywood a été incompris de « l’industrie du cinéma comme du public ». Il en vient à faire l’amère constat « en France je suis un auteur, en Allemagne un simple cinéaste, en Angleterre un réalisateur de film de genre et aux EtatsUnis un traîne-savate ».

Dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif on apprend entre autres et ce grâce à Stéphane Benaïm qu’« avec 18 longs-métrages à son actif John Carpenter a tenté de s’imposer comme le master of horror (maître de l’horreur) surnom qu’il s’est donné lui-même sur les réseaux sociaux ».

Pour ma part ce titre n’est pas usurpé bien au contraire. Tant ses œuvres ont marqué les esprits atteignant pour certaines le statut de culte dont The Thing et Halloween. Ce dernier a eu le droit à de nombreux remakes. Michael Myers a encore de longues années devant lui. Ainsi « tout en revisitant les codes du cinéma classique. Il n’a cessé de revendiquer les inspirations. Carpenter a donné un nouveau souffle au cinéma de genre ».

Suivons maintenant notre guide Stéphane Benaïm au cœur de la filmographie de John Carpenter. Depuis mes jeunes années, j’ai vu une majorité de ses œuvres. J’ai été ravie d’en apprendre plus dessus. Ce livre proposé par les Éditions Lettmotif, nous invite dans un premier temps à découvrir une œuvre inconnue ou tout au moins peu connu de Carpenter un ange maudit à Hollywood. Il s’agit de The Resurrection of Bronco Billy ce film marquant la fin de son année universitaire. Stéphane Benaïm comme pour chaque film résume l’intrigue avant de l’analyser.

L’auteur observe ainsi que les principales obsessions du futur réalisateur sont déjà présentes. A savoir « l’amour inconditionnel au western, le respect du cinéma classique, l’anti-héros, les excès de la société de consommation…. ».

De plus Stephen Benaim souligne que le personnage principale a déjà de « nombreuses caractéristiques de l’anti-héros carpentier : rebelle, solitaire, rejeté de la société, incompris, porteur de valeurs morale désuet, doté de sa propre morale ». Il trouve sa parfaite incarnation dans Snake Plissen le personnage au centre de New York 1997 et de sa suite. John Carpenter reconnaît « avoir donné beaucoup de sa personnalité » à ce dernier.

Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm est un ouvrage des plus complets. On y retrouve de multiples illustrations dont des photos de films. Celles-ci dressent parfois des parallèles entre deux scènes. L’une d’elle extraite du film de Carpenter et l’autre de l’une de ses sources d’inspiration ou d’un film qu’il a inspiré. On y trouve aussi des affiches de films.

Au-delà de s’intéresser au maître de l’horreur et à son œuvre ce livre des plus complet proposé par les Éditions Lettmotif nous dresse en parallèle une histoire du cinéma. On est tour à tour captivé, surpris. J’ai ainsi appris grâce à Stéphane Benaïm que « l’invention de la vitesse lumière (hyper-drive) tourné avec une caméra à balayage de fente est ici (dans Dark star) utilisé pour la toute première fois par John Whitey sr créateur de film d’art et d’essai.

Cette technique est obtenue en laissant l’obturateur de la caméra ouvert tandis que l’opérateur déplace son appareil (…). Cette technique permet de réaliser des plans qui donnent au spectateur le sentiment de foncer dans l’espace avec des rayons lumineux de part et d’autre. On retrouvera cette technique en 1977 dans Star Wars pour les vols du Faucon Millenium ». Détail des plus captivant pour moi qui suis fan de Star Wars.

Ce livre proposé par les Éditions Lettmotif nous montre la diversité des œuvres de John Carpenter. Elles portent toutes sa griffe. En plus d’analyser les films Stephen Benaim nous donne ses sources d’inspiration ainsi que les œuvres qu’il a inspirées.

Les films de John Carpenter ont marqué les esprits. On peut citer entre autres Assault Precindt 13 ( Assaut sur le central 13). Ce western urbain a eu le droit à son remake. Il a inspiré de nombreux cinéastes. Ainsi comme souvent John Carpenter revisite les genres tout en s’en appropriant leurs codes et leur langage.

Stéphane Benaïm dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif s’intéresse ensuite aux différentes œuvres du maître de l’horreur. Il aborde ainsi entre autres: The Fog, The Thing. Sans oublier bien sûr d’aborder l’une de ses œuvres cultes par excellence qui fait encore des émules maintenant. A savoir Halloween, ce film est devenu sans aucun doute possible un classique du genre.

L’auteur dans Carpenter un ange maudit à Hollywood nous apprend que cette œuvre « est considérée comme l’un des films les plus influent de son époque. Il est enregistré en 2006 au National film registry rejoignant ainsi pour conservation à la Bibliothèque du congrès aux Etats-Unis quelquesuns des plus grands chefs-d’œuvre du cinéma américain ».

Ainsi on apprend grâce à ce livre proposé par les Éditions Lettmotif et ce sans grande surprise que « ce film devient la référence en matière de Slasher ». Sur ce point je vous invite a découvrir  l’ouvrage Slashers aux Éditions Glénat.

Stéphane Benaïm nous explique qu’en transformant « cet homme en un monstre dénué d’affect et doté d’une force surhumaine, Carpenter franchit la ligne du film d’horreur pour se rapprocher de la dimension fantastique ».

L’auteur dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif analyse méthodiquement les films dont Halloween. « Carpenter fait de Myers ce monstre qui se cache dans les placards ou sous le lit des enfants et qui surgit quand on s’y attend le moins ». Myers est la parfaite incarnation du croquemitaine. Il est intéressant de noter qu’Halloween est étonnamment un des films les plus rentable de l’histoire du cinéma.

Dans Carpenter un ange maudit à Hollywood Stéphane Benaïm nous entraîne dans l’imaginaire du réalisateur. Pour lui et on ne peut qu’être d’accord avec lui « John Carpenter est avant tout un conteur. Il aime les histoires et aime emmener son public vers des contrés peuplées de créatures fantastiques. Ces monstres hantent les nuits de l’homme, mais surtout de l’enfant  qui sommeille en nous ».

Selon l’auteur de ce livre proposé par les Éditions Lettmotif et cela transparait dans les oeuvres du maître de l’horreur « bien plus que l’horreur c’est la peur et l’ambiance qui se trouvent au cœur de la méthode Carpenter ».

Fan de Lovecraft autre maître de l’horreur culte, j’ai appris avec stupeur grâce à Stéphane Benaïm et Carpenter un ange maudit à Hollywood qu’il fut l’une des sources d’inspiration de John Carpenter. Ayant découvert ses œuvres plus jeune je n’avais jamais fait le rapprochement.

Ainsi Lovecraft fut l’une des sources d’inspiration entre autres de The Thing, Prince of Darkness and In the mouth of madness (L’Antre la folie). De même, John Carpenter signe le scénario d’Invasion Los Angeles du nom de Frank Armitage. Ce nom est repris par un de ses personnages. Armitage renvoi à l’univers de Lovecraft et plus particulièrement à l‘Abomination de Dunwich.

Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm est des plus riches. Il contient mille-et-uns détails captivants. J’ai découvert entre autres que la BO de The Thing a été créée par un autre monstre sacré du cinéma : Ennio Morriconne.

Ce livre proposé par les Éditions Lettmotif est le cadeau parfait pour tout cinéphiles ou fan du genre. On ne peut regretter qu’une chose que Carpenter ne réalise plus de film. Car « ce maître de l’horreur parvenait à déstabiliser à chaque fois son audience par son style et son audace ».

Le maître de l’horreur se consacre maintenant uniquement à la musique. Il semble s’être pour de bon éloigné de l’univers du cinéma. « Mes parents m’ont fait deux grands dons. Mon père m’a fait le don de la musique et ma mère celui de la fantaisie. Aussi j’ai utilisé les deux dans ma carrière » John Carpenter lors d’une interview accordée à Martin Grund à l’occasion de la 29e éditions du Leeds International Film Festival en 2015.

Cet ouvrage se clôture par une filmographie des plus détaillés comportant tous les films de John Carpenter. Une fois Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaïm finit, on a qu’une envie voir ou revoir les œuvres du maître de l’horreur.

Pénétrez en immersion totale au cœur des œuvres et de l’imaginaire de Carpenter un ange maudit à Hollywood

Carpenter un ange maudit à Hollywood de Stéphane Benaim. Éditions Lettmotif. Prix : 26€

Pour plus d’info : https://www.edition-lettmotif.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Protected by WP Anti Spam