Culture

Pénétrez dans l’univers merveilleusement gothique et mélancolique des Contes macabres de Benjamin Lacombe

Redécouvrez pour votre plus grand plaisir, certaines Nouvelles extraordinaires d’Edgar Allan Poe et plongez grâce aux illustrations de Benjamin Lacombe dans un univers que Tim Burton ne serait renier digne des Noces funèbres ou de l’étrange Noël de Monsieur Jack.

Les Contes macabres de Benjamin Lacombe vous proposent des illustrations dont l’esthétique gothique ou tout au moins proche du gothique correspond bien au titre. Leurs styles accentuent l’aspect étrange, presque inquiétant des histoires d’Edgar Allan Poe.

Le travail de Benjamin Lacombe restitue avec brio l’atmosphère des contes de Poe avec leurs atmosphères mélancoliques, gothiques et le motif de l’obsession. Dès le sommaire, vous pénétrez dans un monde angoissant: une pierre tombale est représentée sous la table des matières, l’inscription contes macabres se trouve dessus. Le titre lui-même est entouré de ronces ce qui semblent présager un danger ou introduire une mise en garde.

Benjamin Lacombe à travers ses illustrations des contes d’Edgar Allan Poe semble imposer son esthétique qui ne trahie en rien le style des œuvres de l’auteur bien au contraire. Pour Bérénice, comme pour la majorité des autres textes, le titre est encadré. La clef de l’histoire ou plutôt le thème principal apparait sous le portrait de Bérénice: des dents. Cet aspect menaçant est renforcé par les ronces qui entourent le titre, comme vous pourrez le découvrir il en est de même avec les autres contes. Un crâne apparait sous le titre et est repris sous la première lettre (lettre enluminée) du texte entourée de ronce, il s’agit d’une tête de mort souriante: une menace de mort semble entourée cette histoire. Cela sera souvent repris dans les illustrations des différents contes.

Une des caractéristiques du talent de Benjamin Lacombe s’exprime dans sa façon d’installer avec brio le thème de l’obsession. Pour Bérénice: des dessins de dents entourent le cadre des illustrations et se retrouvent parfois insérés dans le texte.

Le travail de Benjamin Lacombe dans ces Contes macabres semble reposer sur un très grand souci du détail. Certaines images ressemblent presque à des photographies ou tout au moins, elles en possèdent certains aspects. Une scène met restée en mémoire et en est le parfait exemple: un meurtre est représenté en noir et blanc, seul le sang sur l’arme du crime apparait d’un rouge des plus éclatants.

Dans le Portrait ovale, du sang semble s’écouler du cadre entourant le titre ce qui installe à nouveau l’impression qu’une menace de mort plane sur l’histoire. Ce souci du détail apparait dans le portrait qui donne son nom au texte, la rose tenue par la jeune femme à la tête penchée du sang s’en échappe, ce qui instaure un présage de mort concernant le modèle.

L’univers d’Edgar Allan Poe est admirablement restitué: les scènes représentées sont sombres, les personnages à l’aspect presque maladif semblent mélancoliques, hantés peut être par leurs obsessions. L’architecture, les décors sont parfaitement adaptés à l’univers de Poe avec leur aspect monumental, écrasant par rapport aux personnages qui introduit une sensation de claustrophobie et d’angoisse. Les illustrations vous permettront de vous immerger totalement dans ces Contes macabres.

Cet ouvrage est idéal pour passer une bonne soirée de lecture durant cette fraiche saison enveloppé dans une couverture, ou pour offrir.

 

Les Contes macabres de Benjamin Lacombe d’après Edgar Allan Poe, édition Soleil Productions.

Tarif à l’unité: 29,90 euros

Pour plus d’info: https://www.soleilprod.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Protected by WP Anti Spam