Culture

Pénétrez si vous l’osez au cœur du sinistre Sanatorium de Sarah Pearse et de ses sombres secrets

Le Sanatorium de Sarah Pearse. Editions Michel Lafon. Photo: Philippe Lim
Le Sanatorium de Sarah Pearse. Editions Michel Lafon. Photo: Philippe Lim

Un ancien sanatorium transformé en hôtel de luxe va devenir le théâtre de disparitions et de meurtres atroces. Au sein de ce lieu isolé tant par sa position que par les intempéries, le mal rôde prêt à agir. Il a soif de sang et de vengeance. Ce bâtiment aux apparences idylliques cache de sombres secrets.

Elin une inspectrice en congé sabbatique venu aux fiançailles de son frère va se retrouver bien malgré elle impliquée dans une affaire sordide. La jeune femme devra aller au-delà de ses démons du passé qui la rongent et de ses tourments pour réussir à résoudre son enquête.

Oppressant. Captivant. Intriguant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Le Sanatorium de Sarah Pearse. Ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon est un thriller claustrophobique sous forme de huis clos.

Il prend place dans un sanatorium reconverti en hôtel de luxe. Son côté isolé au cœur des intempéries et construit à l’écart n’est pas sans rappeler The Shining de Stephen King. Cependant ici pas d’horreur à proprement parlé ou de fantastique. Mais plutôt un thriller oppressant mené d’une main de maître par Sarah Pearse.

Cette dernière a emménagé à 20 ans dans les Alpes Suisses. Elle est fascinée par l’histoire d’un sanatorium rénové en hôtel de luxe qu’elle a découvert au cours d’une balade. Sarah Pearse s’en inspire pour son premier roman.

Ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon commence dès le début sur une note angoissante voire oppressante. Cela semble des plus prometteur pour nous et place ce sinistre lieu au cœur de l’action du Sanatorium de Sarah Pearse.

On peut noter que le sombre passé de ce bâtiment, son aura et ses secrets sont au centre de cette intrigue. Il n’y a qu’à voir le titre de cet ouvrage : Le Sanatorium. C’est celui-ci qui est mis en avant et non pas l’hôtel de luxe.

Nous retrouvons dans un premier temps, Daniel l’architecte qui va redonner un second souffle à ce lieu. Ce dernier est peu rassuré par l’aspect sinistre de l’ancien sanatorium. A la faveur de l’obscurité, il a l’impression de discerner une ombre difforme.

Daniel est hanté par le souvenir de ce que ce lieu était et des démon du passé qui hantent voire arpentent ses couloirs. On peut y voire entre autres des appareils médicaux laissés à l’abandon. Il « était déstabilisé par l’ancien sanatorium et ce bien qu’il sache que ce lieu va être amené à devenir un hôtel de luxe ». Daniel ne peut s’empêcher de penser « a ce qu’il avait été ». Cette phrase des plus énigmatique se révélera plus tard lourde de sens.

Dans un premier temps, dans ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon il est fait référence à l’aspect lugubre de ce lieu. Cependant malgré les rénovations, cet édifice conserve une sombre aura, un aspect sinistre.

Dès le début du Sanatorium de Sarah Pearse le côté isolé de ce bâtiment est souligné. Ainsi « l’ancien sanatorium n’était pas facilement accessible même par beau temps du fait de sa position isolée très haut en montagne ».

« C’était un choix délibéré de façon à ce que les patients souffrants de tuberculose profitent d’un air pur loin de la pollution des villes et de leur foule grouillante ». Cependant ce n’est pas l’unique raison. Cela favorise aussi les secrets.

Dans ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon cet isolement va être amplifié par les conditions climatiques. Nous sommes entraînés dans un huis clos claustrophobique au rythme haletant et aux multiples rebondissements. Car s’ils sont isolés le coupable est obligatoirement l’un d’eux.

Daniel est en pleine réflexion. Ils ont dû faire face à des réfractaires des plus récalcitrants aux travaux. Ces derniers se sont manifestés entre autres à travers une campagne de diffamations. Cependant un commérage le turlupine. Il se réfère à une sombre histoire de pot-de-vin et de corruption impliquant son associé Lucas. Ce dernier n’a pas voulu s’exprimer à ce sujet.

C’est à ce moment précis du Sanatorium de Sarah Pearse que ce passage va basculer. A côté de son véhicule Daniel repère un bracelet en cuivre avec des chiffres marqués à l’intérieur. L’attaque va être rapide. L’aspect de l’assaillant est effrayant étonnant. Il porte un étrange masque.

Ce dernier « produit un effet terrifiant, monstrueux et fait ressurgir les peurs profondes enfouies dans l’inconscient ». De même ce masque émet un son des plus effrayant. Daniel va sentir quand l’assaillant va poser sa main gantée sur sa bouche « une curieuse odeur de caoutchouc (…) mêlé à autre chose à un parfum familier ».

Une chose est sûr le tueur au sein de cette intrigue est machiavélique, implacable, mais surtout organisé. Rien n’est laissé au hasard. Il raconte une histoire. Le brio de Sarah Pearse dans Le Sanatorium est aussi présent dans les détails. Ainsi elle restitue à merveille un communiqué de presse relatif à la restauration du sanatorium en hôtel de luxe.

Cependant comme nous aurons l’occasion de le voir tout au long de ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon le passé n’est jamais loin. Il hante le présent. L’intrigue du Sanatorium de Sarah Pearse fait un bon dans le temps.

Nous sommes en janvier 2020 c’est le premier jour. Nous sommes amenés à faire connaissance avec Elin Warner une jeune femme marquée et hantée par ses démons du passé. A savoir une affaire criminelle sur laquelle elle a travaillé. Celle-ci hante ses nuits de visions violentes et macabres.

De même que par la mort de son jeune frère survenue durant son enfance. Profondément marquée, Elin est tendue, sur les nerfs, anxieuse. Le sport à l’extrême est la seule méthode qu’elle ai trouvé pour chasser ce qui parasite son esprit.

Tout ou long de ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon Elin nous est montrée sans filtre dans toute sa fragilité, sa complexité. On ressent de l’empathie pour elle. Nous arrivons  à nous identifier à Elin, car elle est loin d’être une super-héroïne. On suit avec passion l’évolution de ce personnage qui va se retrouver, se reconstruire.

Dans ce passage du Sanatorium de Sarah Pearse nous apprenons qu’elle est venue suite à l’invitation de son frère Isaac. Cela afin de fêter les fiançailles de ce dernier. Tous deux se sont éloignés. Ses sentiments envers lui sont ambigus. Une distance s’est installée entre les deux. Elin le suspecte d’être plus ou moins responsable de la mort de Sam leur frère. Nous avons accès à ses pensées, à ses doutes.

On retrouve dans ce passage une figure de mise en garde. Elin a un mauvais pressentiment et cela ne sera pas la seule fois. Malheureusement pour elle et heureusement pour nous, Elin aurait dû écouter son instinct.

Le séjour idyllique au cœur du sanatorium transformé en hôtel de luxe « Le Sommet » va tourner au cauchemar. Ce lieu isolé porte bien son nom et va être le théâtre d’un huis clos voire plus précisément un thriller haletant aux multiples rebondissements.

Cet isolement est souligné et amplifié tout au long de ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon. Il est accessible via un funiculaire. De même « une route escarpée est la seule voie d’accès à cet hôtel ». De plus pour ne rien arranger une tempête va faire rage, les isolant totalement et empêchant la police d’y accéder.

Un tueur est parmi eux. Ils sont tous suspects et possèdent tous un lourd secret. Elin va être saisie par l’isolement de ce lieu. De nouveau dans Le Sanatorium de Sarah Pearse la jeune femme va avoir un mauvais pressentiment. Elle sent une « sensation de mal-être grandissante ».

Cet hôtel est très loin de la civilisation, « la masse sombre des montagnes qui le dominent » n’arrange rien bien au contraire. La jeune femme est mal à l’aise face au bâtiment. Elle sent une tension, une anomalie, une noirceur. Car malgré tous les travaux réalisés « il y a quelque chose de totalement clinique dans son architecture ».

L’ambiance passée du sanatorium se devine. Ils ont juxtaposé des touches de beauté au centre de soin. Malgré tout, tout reste marqué par le passé de ce lieu à un degré plus ou moins élevé. Selon Elin «En ce lieu des malheureux se battaient contre la maladie et mouraient ».

On en apprendra un peu plus sur le lieu lui-même et cet hôtel. De même cet endroit est indubitablement lié a son passé. Il renferme une exposition. Dans celle-ci des objets en lien avec ce sanatorium sont exposés dans des boîtes en verre. Le tueur détournera cela afin de faire passer un message.

Pour Elin cet hôtel est le choix logique pour son frère pour y fêter ses fiançailles. Car « comme Isaac ce lieu est pourvu d’apparences trompeuses dissimulant sa vraie nature ». Cependant dans ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon, Elin va devoir apprendra à se méfier de ses premières impressions. De même elle va découvrir à ses dépens que certains secrets une fois révélés sont lourds à porter.

Le brio de Sarah Pearse dans Le Sanatorium est de nous donner l’intrigue à travers plusieurs points de vue. Dont celui des victimes, … Bien que celui d’Elin et de son enquête prédominent. Cela facilite la lecture et nous donne l’impression de plonger en immersion hôtel au cœur de l’intrigue.

Au tempérament d’Elin anxieuse, renfermée, s’oppose celui de Will son compagnon. Il est ouvert, dynamique. La jeune femme est bloquée dans le passé et devra aller au-delà. Au cœur de ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon plus la tempête augmente en intensité, plus le suspens, l’horreur font de même.

Elin nous apparaît dans un premier temps déstabilisée à fleur de peau. Cependant chassé le naturel il revient au galop. Peu à peu dans Le Sanatorium de Sarah Pearse elle va reprendre ses marques et se retrouver durant ses investigations au cœur de ce lieu lugubre.

Dans ce livre proposé par les Éditions Michel Lafon, les liens se tissent, se délient. La vérité est proche insoupçonnée. Elle est liée au passé des protagonistes, mais aussi du lieu. Ce dernier est entouré de mystère.

Dans Le Sanatorium de Sarah Pearse il y a beaucoup de secrets et de non-dit. Tous sans exception semblent cacher quelque chose. Même Erin qui cache sa condition. A savoir que pour le moment sa carrière d’enquêtrice est suspendue. Elle a pris un congé sabbatique. Erin cache ce point entre autres à Louis Caron qui requiers son aide.

De même « A circonstance exceptionnelle solution exceptionnelle ». Comme la police ne peut accéder à l’hôtel, ils acceptent qu’Elin apporte son concours. Cela à condition qu’elle suive précisément leurs instructions. Cependant, Elin va se laisser emporter par son enquête. Elle va oublier toutes précautions et va prendre des risques inconsidérés pour arriver à ses fins. Il est peut-être temps pour elle de rempiler.

Les mises en scène macabres et les mystères vont se multiplier jusqu’au dénouement final de ce thriller signé d’une main de maître par Sarah Pearse. Nous sommes tenu en haleine et ce jusqu’à la dernière page. De plus nous restons sur notre faim, car le final est riche de promesses.

Prenez part à un huis clos des plus oppressant avec Le Sanatorium de Sarah Pearse

Le Sanatorium de Sarah Pearse. Éditions Michel Lafon. Prix: 19 €

Pour plus d’info : http://www.michel-lafon.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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