Culture

Prenez part à une épopée haute en couleur aux côtés de l’intrépide Conan le Cimmérien

Conan le Cimmérien de Robert E. Howard. Editions Bragelonne. Photo: Philippe Lim
Conan le Cimmérien de Robert E. Howard. Editions Bragelonne. Photo: Philippe Lim

Conan le barbare a vécu mille et unes aventures des plus exceptionnelles. Tour à tour roi, pillard, pirate,…. Il a affronté confronté des créatures effroyables et à été confronté à la barbarie des hommes civilisés. Conan le Cimmérien reste un intrépide guerrier. Il est à la fois farouche et sans peur, doté d’une force colossale et étonnamment d’un sens de l’honneur développé.

Prenez votre courage à deux mains et soyez prêt, par Crom, à faire front aux côtés de Conan le Cimmérien.

Explosif. Captivant. Fantastique. Épique. Voici les termes qui caractérisent le mieux cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne. Celles-ci nous livrent ici le premier des trois volumes qui rassemblent l’intégralité des aventures de Conan le Cimmérien.

Robert E Howard l’a créé en 1932 et avec lui l’heroic fantasy. Conan est l’un des personnages de fiction les plus connus au monde. Ses récits ont été adaptés à de multiples reprises et à travers de multiples médias (comics, films, dessins-animés…).

Lorsque j’ai découvert que les Éditions Bragelonne nous donnait l’opportunité de découvrir les textes de Robert E Howard dans leur version originale j’ai sauté sur l’occasion. Depuis mon enfance, j’ai toujours été captivée par les aventures de Conan le Cimmérien. J’ai lu une partie des comics.J’ai aussi vue le film mettant en scène notre cher barbare auquel d’Arnold Schwarzenegger prêtait ses traits.

Paradoxalement, une fois ce livre entre mes mains le générique du dessin animé qui a bercé une partie de mon enfance m’est revenu en tête. A savoir « Par la force de l’épée magique/taillée dans le métal étoile (…) ». Je pense que je ne serais pas la seule à y penser.

Les Éditions Bragelonne avec ce premier opus consacré à Conan le Cimmérien de Robert E. Howard vont mettre à mal tout ce que nous pensions savoir sur notre cher barbare. Ainsi cet ouvrage, nous offre l’opportunité de découvrir pour la première fois l’intégralité des aventures de Conan le Cimmérien. Elles nous sont restituées dans l’ordre de leurs rédactions. De plus ces aventures sont « restituées dans leurs versions authentiques à partir des manuscrits originaux avec des traductions nouvelles ou revisitées ».

Cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne est des plus complet. Il ravira les inconditionnels du Cimmérien. Mais aussi les petits nouveaux qui se sentent prêts à entamer un voyage riche en péripéties aux côtés de Conan. Vous retrouverez ainsi en complément de ce recueil d’aventures : des inédits, ainsi que des articles et des notes sur l’œuvre de Robert E. Howard. Ce livre se conclut par L’Univers de Conan de Patrice Louinet. Il est l’un des plus éminents spécialistes internationaux sur le sujet.

Le héros « ainsi que la puissance évocatrice de l’écriture de son auteur a eu et à toujours une influence majeure au moins égale à celle de Tolkien sur tout l’imaginaire occidentale ». Tout commence en 1932, quand Robert E Howard publie la première nouvelle mettant en scène Conan Le Cimmérien dans le numéro de décembre de la revue Weirds Tales. Il y a côtoyé entre autres le cultissime H.P. Lovecraft. Pour ma part, c’est l’un des recueils de cette revue qui m’a permis de découvrir ce dernier. Les deux auteurs échangèrent une correspondance des plus fournit.

Comme nous l’apprendrons dans Conan le Cimmérien proposé par les Éditions Bragelonne, Howard ne voulait pas que ses nouvelles soient publiées selon une quelconque biographie du personnage. Ainsi « En écrivant ces nouvelles, j’ai toujours agi moins en auteur qu’en chroniqueur, comme si je ne faisait que rapporter les aventures telles que le personnage me les racontait. C’est la raison pour laquelle on saute d’un épisode à un autre dans le désordre le plus totale.

L’aventurier de base qui vous raconte les épisodes tumultueux de sa carrière le fait rarement en suivant un ordre chronologique établie, mais saute d’un épisode à un autre, d’une époque à une autre, racontant les événements comme ils lui viennent à l’esprit ».

Toutes les nouvelles sont indépendantes les unes des autres. Comme il est si bien développé dans cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne l’œuvre de Robert E. Howard peut être lue comme l’expression du thème « barbare contre la civilisation ». L’auteur prenant le parti des barbares plus précisément de Conan. La civilisation semble plus cruelle, plus monstrueuse. On aura l’occasion de le découvrir tout au long de Conan le Cimmérien.

L’une des caractéristiques majeures du barbare : « Il vit pour l’instant présent en savourant chaque instant se moquant tant du passé que de l’avenir ». Ce qui distingue les nouvelles de Conan le Cimmérien de tant d’autres c’est « le sentiment que l’excitation de l’aventure n’est qu’un masque qu’il n’est jamais vraiment possible doublier la noirceur du monde ».

Robert E. Howard dans les nouvelles consacrées à Conan n’idéalisent pas la barbarie. Il en renie les visions idylliques. Pour lui leur mode de vie « est terrible, sanglant, féroce ». Cependant « la barbarie est l’état naturel de l’humanité (…) la civilisation n’est pas naturelle. Elle résulte juste d’un concours de circonstance. Et la barbarie finira tout naturellement par triompher ». Cette citation extraite d’Au– delà rivière noire se révélera des plus exacte.

A la fin de ce récit et cela se reproduira souvent « seul le Cimmérien est encore debout, car né barbare et non civilisé. Le processus de civilisation avait coupé ses compagnons de leurs instincts. Ils ne pouvaient donc espérer survire ». Intéressons-nous maintenant au cœur du sujet. Entamons notre épopée au côté de Conan le barbare. Pour ma part, j’ai été conquise par ce recueil d’aventures consacré à Conan le Cimmérien proposé par les Éditions Bragelonne.

On suit avec passion les aventures de notre cher barbare. Une chose est sûre nous n’auront pas un moment de répit. On ne s’ennuie pas un instant bien au contraire. Nous retrouvons : des péripéties multiples, des combats rapides et violents restitués à merveille, de l’horreur, du fantastique.

Bref un cocktail explosif qui nous sotch à notre fauteuil. Une fois le premier volume consacré à l’œuvre de Robert E. Howard finit on reste sur notre faim. On a qu’une envie continuer à côtoyer Conan le Cimmérien et à partager ses aventures. Je n’ai qu’une hâte avoir entre les mains le deuxième volume consacré à Conan le Cimmérien que je brûle d’impatience de dévorer.

Tout commence par le Phénix sur l’épée. Conan y est roi « c’est en cette contrée que vivait Conan le Cimmérien cheveux noirs, regard sombre, épée au poing, un voleur, un pillard, un tueurs aux accès de mélancolie tout aussi démesuré que ses joies ».

Comme nous aurons l’occasion de le voir tout au long de ce livre proposé par les Éditions Bragelonne, Conan ne fait pas dans la demi-mesure. Sa vie comme cela sera souvent le cas est en danger. Un complot, une menace insidieuse se prépare pour le détrôner.

Conan le Cimmérien est souvent décrit comme un combattant né. Bénéficiant d’une parfaite coordination, de muscles d’acier et d’un esprit aiguisé. Il regrette la prise de la couronne qui ne correspond pas à sa nature. Conan veut retourner au combat. Son vœu va être exaucé. Il n’aura pas à attendre longtemps. Le barbare sent que quelque chose cloche. Son instinct est des plus affuté.

Le surnaturelle, la magie noire, le dieu serpent Set ne sont jamais loin tout comme ses sorciers ou ses descendants. Conan dans cet ouvrage de Robert E. Howard va souvent être confronté à des êtres de cauchemars, créatures indicibles. Ils n’entameront en rien sa compétitive, sa férocité. Dans les différentes nouvelles, le mal est souvent associé à un serpent. Le maléfique Set et les siens sont tapis dans l’ombre.

Pour ma part, un des passages de cette première nouvelle m’a fait penser au Seigneur des anneaux de Tolkien. Plus particulièrement à Gollum, qui trouve si l’on peut dire son pendant dans Toth Anon. Un sorcier devenu esclave suite à la perte de son anneau. « L‘anneau serpent de Set ». « Mais un voleur m’a dérobé l’anneau et mon pouvoir fut brisé ». On lui a volé son précieux. Auquel il fait plusieurs fois référence comme étant « mon anneau ». Mais ce rapprochement reste bien sûr subjectif.

Au cours d’un songe ou plutôt d’une vision le sage Epemibius s’adresse à Conan. Il le met en garde « ce n’est pas contre des hommes que je dois t’armer. Il existe des mondes obscurs insoupçonnés de l’humanité, peuplés de monstres infâmes, d’êtres démoniaques que des magiciens maléfiques pouvaient conjurer depuis les côtes extérieures. Ils prennent alors une forme matérielle et aux ordres de ces magiciens ils déchirent et dévorent ». Il dessine un symbole plus exactement un phénix sur la lame de l’épée de Conan. Celui-ci s’avéra mortel pour les démons.

Le Cimmérien va retrouver sa vraie nature « Il était redevenu un barbare aussi méfiant et aux abois qu’un loup gris ». Dans cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne, il sera souvent fait référence à son instinct animal. Conan sera comparé plusieurs fois à un loup entre autres. Il « émanait de sa physionomie la dureté du loup ».

Bien sûr, je n’ai pu m’empêcher de penser au Sorceleur, mais comme précédemment ça n’engage que moi. Autant je n’ai pas réussi à accrocher aux livres sur le Sorceleur, autant j’ai été plus que captivée par les récits de Robert E Howard. Ces derniers sont des plus cruels très imagés associés à des descriptions captivantes.

Dans cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne Conan nous est présenté comme bénéficiant de l’endurance du barbare, étant un farouche guerrier et possédant les instincts infaillibles du barbare. Conan est une âme indomptée. Son physique est des plus imposant.

On ne peut que remarquer sa silhouette géante armée d’une grande épée. « Conan possédait l’endurance et la vitalité d’un loup ses muscles étaient d’acier et ses nerfs endurcis par la vie sauvage qu’il avait connu dans les régions désolées du monde. Il était prompt à rire et tout aussi prompt et redoutable dans ses colères ».

Le visage de Conan garde les stigmates de ses combats, ses yeux bleus sont incandescents. Ses muscles d’acier sont associés à une grâce féline, animal. De même, Conan est étranger aux manières sophistiquées de la civilisation « Il était intelligent par nature, jaloux de ses droits et aussi dangereux qu’un tigre affamé ».

Conan ne s’en remet qu’à lui. « Ses dieux à lui étaient simples et compréhensibles : Crom était leur chef et il vivait sur une grande montagne d’où il envoyait des malédictions et la mort. Il était inutile d’en appeler à Crom, car c’était un dieu sombre et sauvage qui détestait les faibles.

Mais à la naissance, il insufflait à tout homme du courage ainsi que la volonté et le pouvoir de tuer ses ennemis. Ce qui selon le Cimmérien était tout ce dont un homme avait besoin ». Conan est intrépide face à un ennemi humain, mais paradoxalement il est habité des terreurs superstitieuses des êtres primitifs. Toutes ses aventures sont rythmées par une multitude de rencontres qui vont influer sur son destin. Ce qui caractérise Conan dans cet ouvrage proposé par les Éditions Bragelonne est qu’il n’abandonne jamais.

Durant notre lecture de Conan le Cimmérien c’est la civilisation qui nous apparaît comme étant la plus barbare. Ainsi il arrive que « des hommes civilisés vendent leurs enfants à des sauvages en tant quesclave et on traite ta race de barbare ». Conan fait remarquer « nous ne vendons pas nos enfants ». Dans une autre nouvelle, il est fait référence « aux monstres engendrés par la civilisation ».

Ce livre proposé par les Éditions Bragelonne se finit en beauté avec entre autres : la version rejetée par Weirds Tales du 10 mars 1932 du Phénix et de l’épée. Nous retrouvons aussi des notes sur les différents peuples de l’Age Hyborien, un récit relatif à cette période, une carte du monde Hyborien, ainsi que des synopsis de divers récits.

Faites front si vous l’osez au côté de Conan le Cimmérien pour affronter de multiples péripéties.

Conan le Cimmérien de Robert E Howard. Éditions Bragelonne. Prix : 16,90€

Pour plus d’info : https://www.bragelonne.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Protected by WP Anti Spam