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Soyez les témoins horrifiés d’un macabre jeu d’enfant avec Les Révoltés de l’an 2000

Les Révoltés de l'an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films
Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films

Un couple d’anglais décide de s’accorder un séjour sur une île paradisiaque avant la naissance de leur prochain enfant. Une fois arrivés sur place, ils sont confrontés à l’attitude plus qu’étrange voire inquiétante des enfants.

Ces derniers seraient-ils à l’origine de la disparition des adultes de l’île ?

Magistral. Inquiétant. Envoutant. Voici les termes qui caractérisent le mieux ce film choc de Narciso Ibanez Serrador inspiré du roman de Juan Jose Plans Martinez. Dès aujourd’hui, Carlotta Films vous offre la possibilité de voir Les Révoltés de l’an 2000 dans sa version officielle franco-espagnol.

L’affiche du film de Narciso Ibanez Serrador se révèle déjà pleine de promesse et restitue à merveille le ton des Révoltés de l’an 2000. On y voit en arrière-plan, un couple de dos qui s’enfuit tandis qu’au premier plan nous pouvons apercevoir le bras d’un enfant tenant dans sa main un couteau ensanglanté.

Préparez-vous à pénétrer au cœur de l’inquiétante étrangeté et de l’horreur, comme le dit si bien l’accroche de ce film fantastique « c’était une île paradisiaque, puis les enfants ont pris le pouvoir ». Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador est avant tout une œuvre fantastique magistrale qui nous pousse insidieusement à la réflexion. Ce film proposé par Carlotta Films est magnifiquement construit tant dans l’intrigue elle-même que par ce qui la sous-tend.

Les Révoltés de l’an 2000 s’ouvre sur une série de photos et d’images, en noir et blanc, extraites de documentaire, sur fond parfois de rire d’enfant. Association assez étrange et déstabilisant surtout en vue des images, parfois on entend des fredonnements d’enfants.

Cette première partie est des plus dérangeante, car cette bande-son est en total opposition avec les images chocs. Elles illustrent sans filtre toutes les cruautés qu’on subit les enfants durant tous ces conflits. Nous observons avec horreurs des corps suppliciés, mutilés, des cadavres. Une phrase de ces documentaires résume à merveille les atrocités que l’on a pu observer « comme souvent les plus touchés par la tragédie sont les enfants ». Constat amer des Revotés de l’an 2000 qui nous livre une réflexion inquiétante : et si les enfants se regroupaient et se révoltaient contre les adultes.

Ce film proposé par Carlotta Films se poursuit avec une image de quiétude, en totale opposition avec ce que nous avons pu précédemment voir. Nous entendons un enfant fredonner. Cette fois-ci la musique est diégétique, on voit le garçon jouer innocemment sur la plage. D’un coup, à notre plus grande surprise le film passe en couleur.

Suit différents plans d’une plage bondée et bruyante. Cette insouciance est brusquement brisée quand dans un raccord regard, nous voyons ce qui a effrayé un enfant. Il a vu le cadavre d’une femme qui vient de s’échouer à ses pieds. On peut apercevoir ce qui semble être des marques de strangulation sur son cou. Les Révoltés de l’an 2000 enchaîne par un gros plan du gyrophare d’une ambulance. Dans un plan de l’intérieur du véhicule, nous voyons les ambulanciers qui étudient attentivement le corps de la femme en soulevant le coin du drap qui la dissimule. Pour l’un d’eux il s’agit d’une noyade, l’autre lui fait remarquer la présence de coup de couteaux et de canif, pour lui il ne peut s’agir que de l’œuvre d’un fou.

Le réalisateur joue avec les attentes de public, cela sera souvent le cas durant Les Révoltés de l’an 2000 ce qui amplifie le suspens de cette œuvre. Le plan suivant introduit un jeune couple qui fait du stop le long d’une route. L’ambulance passe devant eux avant de croiser le chemin d’un bus. Nous ne pouvons nous empêcher de penser que le jeune couple est celui du synoptique jusqu’à ce que la caméra se focalise sur l’intérieur du bus. Plus particulièrement sur un couple qui se rend en Espagne, nous venons de faire connaissance avec nos héros.

Ils sont arrivés un jour de fête. Les images tranchent avec celles du début des Révoltés de l’an 2000. La ville est toute à la fois bondée et bruyante. Les déflagrations des feux d’artifices les surprennent tous deux. Nous nous rendons uniquement compte qu’Evelyne la femme du couple est enceinte au moment où ils partent à la rechercher d’un hôtel.

La fête bat son plein. La caméra se centre sur un groupe d’enfants qui jouent joyeusement avec une pinata. L’une eux a les yeux bandés et tient un bâton dans ses mains avec lequel, elle tente de frapper la pinata. Ce passage incarne parfaitement un moment d’innocence.

Le but de leur voyage nous est annoncé, Tom et Evelyne se rendent sur l’île Almanzora pour y trouver la tranquillité. Ils veulent s’éloigner de la foule et des touristes. Tous deux sont loin de se douter que leur séjour idyllique va se transformer en une plongée en enfer, en plein cauchemar.

Les Révoltés de l’an 2000 est un chef-d’œuvre tant dans la façon de filmé que dans les images montrées qui sont sélectionnées avec soin. Nous voyons de nouveau des enfants s’amuser innocemment à se poursuivre. Quand Tom et Evelyne se rendent dans un magasin pour acheter de la pellicule la quiétude de leur séjour est rompue par les images violentes du documentaire sur la guerre diffusée à la télévision.  

Le vendeur fait observer avec justesse un fait souligné dans cette œuvre de Narciso Ibanez Serrador et qui est peut- être l’une des explications sur le soulèvement sanglant des enfants. Cette observation semble pleine de sens « Le Monde est fou ce sont toujours les enfants qui trinquent », mais dans ce film proposé par Carlotta Films leur représailles est des plus virulentes.

Les images des Révoltés de l’an 2000 sont parfois d’une beauté picturale des plus exquises. Ainsi durant une scène de nuit, on peut observer tout comme nos héros un magnifique feu d’artifice des plus colorés, mais aussi des plus bruyants. Plus tard, l’image un court instant reprend la focale de l’appareil photo d’Evelyne quand son mari la prend en photo illustrant à merveille le brio du réalisateur.

Dans ce film de Narciso Ibanez Serrador, la menace ne semble jamais être loin. La quiétude de cette scène dans un lieu effervescent et bondé est perturbée par un bruit strident, sorte d’alarme. On ne connaît pas la nature de ce bruit. La femme est inquiète, les gens courent et paraissent interloqués.

Plus tard Tom perdu dans ses pensées est toujours perturbé par ce qu’a dit le vendeur. Il finit par dire à sa femme qui veut savoir ce qu’il a : « Je pensais à ce qu’a dit l’homme du magasin que les hommes sont fous et que ceux qui en souffrent ce sont les enfants ?». Les méandres de ses réflexions semblent incohérents, absurdes voire limites inquiétantes, « Tu te rappelles de la Dolce Vita (…) où un homme tue ses deux enfants avant de se suicider », « Pour les épargner du monde de demain ».

Ses propos peuvent nous paraître inquiétants, déstabilisants surtout quand Tom sous-entend qu’ils ont déjà deux enfants. Evelyne finit par lui demander s’il veut le tuer en se référant au bébé dans son ventre, elle lui demande s’il le regrette. Tom répond laconique « plus maintenant ». « Tuer nos enfants pour qu’ils échappent aux conséquences de nos erreurs » cette idée est absurde pour Evelyne qui lui demande le nom du réalisateur de ce film, avant de le ramener à la réalité.

Dans Les Révoltés de l’an 2000, la menace se préciser et nous donne l’impression de se rapprocher du couple. Suis un gros plan sur le titre d’un article narrant la découverte sur la cote de deux cadavres avec en fond sonore par une musique inquiétante. Ce film fantastique culte proposé par Carlotta Films joue à merveille de sa bande-son pour entre autres instaurer une ambiance particulière, introduire du suspens….

Les Révoltés de l’an 2000 nous est présenté dans sa version originale anglo-espagnole. Soulignant par instant à merveille le problème de la barrière de la langue. Seul Tom parle approximativement l’espagnol, sa femme ne comprend pas ce qui donne parfois lieu à des moments amusants.  Nous apprenons que l’île où le couple compte se rendre est coupée du monde. Elle est à quatre heures de bateau de la cote, le facteur y passe seulement deux fois par semaine.

Durant cette petite merveille de Narciso Ibanez Sarrador vous devrez être attentif à tout, car parfois il joue sur la subtilité, distille avec habilité le suspens, l’idée de menace voire des indices clefs tout au long du film. Quand le couple entame leur paisible traverser vers l’île paradisiaque, on peut observer un contraste avec la musique apaisante et étonnamment plutôt dissonante qu’on entend en fond sonore. Evelyne attrape une fleur portée par le courant, l’homme fait une observation lourde de sens quand on pense au début du film « Le courant amène des choses d’Almanzora sur le continent ».

Plus on approche de l’île plus l’atmosphère se modifie, on n’entend pas un bruit cela fait dire à Evelyne « cette île apparaît paradisiaque », mais cela n’est qu’apparence. Les Révoltés de l’an 2000 change de ton une fois sur l’île. On peut noter dès le départ une sensation d’inquiétante étrangeté, de malaise qui va perdurer et vous tenir en haleine.

Les Révoltés de l'an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films
Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films

Une fois arrivée sur l’île le bateau du couple est accosté par un adolescent qui nage à leur rencontre. La caméra se focalise via un gros plan sur le visage d’un jeune garçon qui pêche tout en les regardant avec insistance. Ce qu’il y a d’étrange dans cette scène, c’est bien qu’il y ai plein d’enfants tous demeurent silencieux. Cela même une fois que l’homme s’adresse à celui qui pêche, ce dernier ne lui répond pas voire l’ignore. Il réagit juste brusquement quand Tom veut regarder dans son panier que le garçon referme violemment. On assiste ensuite à un échange de regard.

Tout est silencieux. Les enfants font la course, s’amusent rappelant ceux de de la cote. Le petit pécheur continu de les observer avec insistance. La musique se fait inquiétante instaurant une idée de menace.

Une fois arrivée dans le cœur de l’île le film change de ton. Nous pénétrons au cœur de l’inquiétante étrangeté. Il n’y a pas un bruit sauf celui des mouettes. La ville est déserte il n’y a pas âmes qui vivent mis à part les enfants et nos deux héros. Le couple pénètre dans un bar vide où l’on peut voir des tasses laissées à l’abandon. Evelyne fait remarquer « On dirait qu’ils sont partis précipitamment ». Tom part à la recherche de nourriture tandis que sa femme se repose dans le bar.

Un court instant on a l’impression qu’ils sont observés. On les voit en plongée, ce qui donne l’illusion d’une caméra subjective quelqu’un semble les observer d’une fenêtre. Peut-être ne sont-ils pas seul. Cette idée est renforcée quand le silence pesant qui règne sur la ville est brisé par le bruit d’un volet qui claque.

Tout au long des Révoltés de l’an 2000, le réalisateur joue avec les attentes du public. Une musique inquiétante retenti au moment où Tom fixe la fenêtre et décide d’inspecter les lieux. On a de nouveau l’impression qu’une menace place sur lui. La musique se fait dissonante lorsqu’il visite les lieux, on peut noter quelques notes enfantines ce qui renforcent le suspens.

On peut voir une fois que Tom a quitté les lieux la porte du placard qui s’ouvre doucement. Pendant ce temps une silhouette indistincte espionne Evelyne à travers la porte. A nouveau dans ce film de Narciso Ibanez Serrador, on peut voir que la barrière de la langue joue un rôle. La jeune fille qui vient de rentrer dans le bar observe Evelyne sans parler. Elle lui répond uniquement quand cette dernière lui demande son nom en espagnol. Cela sera le seul mot que l’adolescente prononcera. Elle l’observe tout au long de scène avec un sourire énigmatique.

La musique tient une place primordiale dans Les Révoltés de l’an 2000.Durant cette scène, elle en renforce le côté étrange, dérangeant. La jeune fille focalise son attention sur le ventre d’Evelyne. Elle pose la tête dessus et semble écouter ou communiquer avec le bébé avant de partir sans explications. Le silence du bar est interrompu d’un coup par la sonnerie tonitruante du téléphone qui sonne avec insistance. On a l’impression qu’Evelyne n’a personne en ligne une fois qu’elle a décrochée.

Pendant ce temps, Tom continu tranquillement ses courses toujours au sein d’une ville trop silencieuse. Il semble limite détendu. D’un coup nous entendons, une musique dissonante quand la caméra se focalise sur le corps allongé d’une femme morte. Nous pouvons voir pendant ce temps Tom qui se trouve dans le rayon juste à côté, inconscient du danger. Nous ne voyons que ses pieds.

Une fois qu’il a rejoint sa femme celle-ci commence à s’inquiéter. Dans un raccord regard, nous pouvons voir de nouveau de l’autre côté de la rue le petit pêcheur. Il les fixe intensément. Le petit reste de nouveau insensible à leur appel et s’éloigne. L’homme le suit et se retrouve d’un coup pour son plus grand étonnement et le notre face à un lieu vide. En fond sonore, nous attendons une musique angoissante. Dans Les Révoltés de l’an 2000, nous rencontrons souvent cet enfant énigmatique. Il semble être au centre de tout, avoir un rôle clef.

Une fois revenu auprès de sa femme le téléphone sonne de nouveau avec insistance. Tom décroche, mais ne comprend pas ce qu’on lui dit. Nous sommes de nouveau confrontés au problème de la barrière de la langue. Nous voyons juste le bas du visage de son interlocuteur, il s’agit d’une femme. Elle semble parler allemand. Cette femme parait effrayée et le supplie de venir.

Nous apprenons à cet instant une information qui renforce le côté isolé de l’île. Elle semble être plus proche d’un piège mortel plutôt que d’un lieu idyllique. L’île n’est pas raccordée au continent, elle l’est uniquement en local. Leur interlocuteur est donc sur place. Les appels vont se multiplier, on peut se demander comment elle sait où appeler peut-être appelle t’elle tous les numéros.

Tom au début tente de relativiser et trouve une explication bancale, mais rationnelle au fait que l’île soit désertique. Les habitants sont peut-être tous à faire la fête de l’autre côté de l’île. Ce qui semble peu vraisemblable. Tout en jetant quand tous deux passent devant, un regard discret vers le rideau qui battait précédemment.

Une fois à l’hôtel, le couple découvre qu’il y a d’autres touristes sur l’île, car il manque des clefs. Tom décide d’enquêter. A son retour, il a la surprise de trouver la chaise où sa femme se trouvait vide. La musique se fait un instant dissonante, puis tout redevient calme jusqu’à ce qu’Evelyne l’interpelle « Je t’avais dit que le village n’était pas désert » raccord regard sur la place vide.

Sa femme lui dit qu’elle a vu un vieil homme avec une canne. Tom va vérifier. Il voit une jeune fille tout sourire arriver en courant, puis d’un coup tout bascule, la musique se fait étrange, ce qui laisse présager le pire. Elle semble étrange, limite déplacée. L’adolescente toujours souriante se saisie de la canne et frappe hors-champs le vieil homme sous le regard choqué du couple. Tom se reprend et intervient. Il attrape la canne tout en disant à la jeune fille d’arrêter.

Là où réside le génie de Narciso Ibanez Serrador c’est qu’à défaut d’un excès d’effets spéciaux ou de gore qui parfois désert les films. Le réalisateur joue ici sur les hors-champs, la musique, le suspens et distille une ambiance oppressante pour un fantastique thriller horrifique.

La musique se fait inquiétante quand Tom fixe le corps en hors-champs avec effroi. La jeune fille est insensible au drame. Elle sourit, rit amusée, cela semble être limite un jeu cruel pour elle. L’adolescente s’enfuit hilare.

Dans un raccord regard, nous découvrons le corps du vieillard la tête en sang. Tom le porte à l’abri derrière une porte. Le silence oppressant est d’un coup brisé par un bruit, nous pouvons voir ensuite un plan sur une corde et une poulie. Puis d’un coup, nous entendons des rires et babilles d’enfants, ce qui semble déplacé dans ce lieu de perdition. Tom entrouvre la porte. De nouveau, on peut voir à l’œuvre la maîtrise du réalisateur. Il reprend en miroir des plans que nous avons pu voir au début des Révoltés de l’an 2000, ceux-ci étaient teintés d’innocence. Ils sont maintenant vus à travers une loupe déformante.

Tous ses plans sont maintenant privés d’innocence et sont teintés de cruauté. On retrouve une des scènes du début quand les enfants jouaient avec pinata. Au lieu de cette dernière nous pouvons voir le corps du vieillard suspendu. L’enfant aux yeux bandés tient une faucille avec laquelle il tente de frapper le corps. Il est entouré d’enfants des plus enthousiastes. Tom est écœuré par les cris ces derniers restent audibles une fois la porte fermée. Pour la première fois, il est confronté à l’horreur tapie dans ce lieu. Tom de retour auprès de sa femme et tente de la ménager, mais Evelyne n’est pas dupe.

Dans Les Révoltés de l’an 2000, l’île paradisiaque se révèle être un enfer pour les adultes où les enfants déchaînent leur rage sur eux. Evelyne fait remarquer avec justesse que « Quelque chose cloche sur cette île et tu essayes de me le cacher, si quelque chose cloche nous devons partir ».

Les Révoltés de l'an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films
Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films

A partir de cet élément déclencheur, le couple d’anglais venu passer un séjour de rêve va s’enfoncer de plus en plus au cœur de l’épouvante dans un lieu où les enfants font la loi, règnent de façon sanguinaire. Ce film proposé par Carlotta Films est une œuvre choc. On n’a pas d’explication concrète concernant la cause de cette tragique rébellion. Un survivant présent sur l’île donne une piste « tout a commencé la nuit dernière vers 23h, j’ai entendu des voix et des rires. Puis, c’est comme si quelque chose s’est déclenché chez les enfants ». Cela les a poussé à agir en meute et à faire régner une violence sanguinaire contre les adultes. « On aurait dit qu’ils jouaient, mais avec des couteaux et des bâtons ». Il fait ensuite remarquer « personne n’a rien pu faire, vous comprenez, car qui oserait tuer un enfant ».

Plus nous avançons dans Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador, plus la violence est omniprésente. Les jeux d’enfant ont perdu toute innocence au profit une effroyable cruauté.

On peut souligner dans ce film le jeu exceptionnel des acteurs, dont celui des enfants qui à défaut de beaucoup parler, ont une présence des plus angoissantes. Cela est encore plus frappant que dans Le Village des damnés, ici ils ressemblent à des enfants ordinaires et de plus aucune explication n’est donnée concernant le déclencheur « il est arrivé quelque chose aux enfants de l’île ». Pour le moment, le phénomène ne semble pas avoir contaminé tout au moins pour le moment le reste du monde.

Seul le jeune garçon qui pêchait sort du lot, il semble avoir une place centrale, les mener voire les contaminer. Sa présence seule est angoissante alors même qu’il ne fait rien de particulièrement menaçant. Il ne prononce limite pas un mot. Ces enfants sont étonnamment encore plus inquiétants quand ils sourient, car cela ne laisse rien présager de bon. Leurs sourires sont plein d’une menace cachée.

Les Révoltés de l’an 2000 est un thriller haletant et cruel qui saura vous tenir en haleine, Dans cette œuvre les enfants ont décidé une fois pour toute et de façon radicale de ne plus obéir aux adultes et de ne plus se laisser faire, mais leur technique est radicale.

Restez sur vos gardes la chasse aux adultes est ouverte sur cette île paradisiaque dans Les Révoltés de l’an 2000

Les Révoltés de l'an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films
Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador. Carlotta Films

Les Révoltés de l’an 2000 de Narciso Ibanez Serrador avec Lewis Fiander, Prunella Ransome…. Carlotta Films. Durée: 112min

Pour plus d’information : https://carlottafilms.com/cinema/

Rédactrice freelance, Pigiste

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