Laissez-vous déstabiliser par Mad God de Phil Tippett et son univers sombre et grandiose

Dérangeant. Grandiose, Étrange. Voici les termes qui caractérisent le mieux Mad God de Phil Tippett. Carlotta Films nous donne l’opportunité de découvrir cette œuvre étrange à la sombre beauté du maître des effets spéciaux.

Pour ceux ou celles qui souhaitent en apprendre plus sur cet artiste hors norme je vous recommande le documentaire Des rêves et des monstres. De même pour approfondir vos connaissances sur les effets spéciaux je vous invite à visionner entre autres Le Complexe de Frankenstein.

Pénétrons maintenant au cœur de Mad God de Phil Tippett. Ce film proposé par Carlotta Films est gore, démesuré, sombre mais non donné d’une certaine poésie. On peut être tenté d’y voir des notes de steampunk. Mais avant toute chose Mad God nous montre l’étendue du talent de ce spécialiste des effets spéciaux. Il vous faudra attendre le 26 avril pour avoir la possibilité de le découvrir voire redécouvrir cette merveille.

Dès le début de Mad God de Phil Tippett nous sommes transportés au cœur de l’action et déstabilisés. On entend une musique angoissante. Nous notons une dominance de rouge. Puis on voit une tour en spirale avec des flambeaux. On discerne à son sommet une silhouette qui semble en pleine invocation. Cela sur fond de coucher de soleil.

Nous venons de pénétrer au cœur de Mad God de Phil Tippett ainsi qu’au cœur de l’imaginaire de l’artiste. On assiste à une mutation du réalisme. Des hurlements se font entendre associés à l’orage. Le tonnerre retentit. La poudre frappe la silhouette qui part en flamme.

Puis de multiples éclairs frappent la tour. Peu à peu les nuages envahissent totalement l’écran nous plongeons au cœur des ténèbres. Cela renforce l’idée de menace. Le titre Mad God apparaît en lettres rouges.

Un parchemin se déroule à l’écran introduisant le thème de ce film proposé par Carlotta Films. Il a tout l’air d’être une malédiction. Ainsi « Si vous ne m’écoutez pas et marchez encore contre Moi / Je marcherai contre vous avec fureur et je vous châtierai Moi aussi 7 fois plus à cause de vos péchés. / Vous mangerez la chair de vos fils et vous mangerez la chair de vos filles. /

 Je dévasterais vos lieux (…). Et je mettrais vos cadavres sur les cadavres de vos dieux infâmes et Mon âme vous aura en dégoût. Je mettrais vos villes en ruine. / Je désolerais vos sanctuaires. Je ne respirerai plus le parfum de vos offrandes ». Ce parchemin restitue le courroux, la malédiction de Dieu ou être suprême face aux hommes,  leur impiété, et leurs péchés.

Préparez-vous tout au long de ce film de Phil Tippett proposé par Carlotta Films à être déstabilisé. Cela face à la folie, la colère de ce Dieu : Mad God. Tout à coup le parchemin prend feu avant d’exploser. On entend un son dissonant associé à une musique angoissante. Nous discernons du feu, des éclairs. Puis tout à coup, on voit un plan dérangeant. Plus précisément le gros plan d’un œil. L’image se fait vertigineuse et tourne dans l’orbite. On plonge dedans.  

Cependant ce n’est que le début de ce voyage déstabilisant au cœur de Mad God de Phil Tippett. Au plan suivant de ce film proposé par Carlotta Films on entend un court instant une musique dissonante. Puis des sirènes d’alerte retentissent. L’image donne l’idée de ville en ruine voire de ville usine. Sur un des mirador une lumière s’allume. Plan sur le sommet de celui-ci.

Mad God de Phil Tippett nous entraîne dans un univers apocalyptique voire infernale. On assiste à une alternance de plans. Nous pouvons voir des canons qui visent l’envahisseur. A savoir un objet qui tombe du ciel. La caméra se rapproche du hublot. On aperçoit à travers un homme avec un masque rappelant un masque à gaz et un chapeau.

S’ensuit une alternance de plans restituant à merveille la violence de l’action. On discerne des explosions dans le ciel. La nacelle est touchée. Le plan suivant nous amène à l’intérieur de la nacelle. L’homme fait diverses manipulations.

Tout au long de Mad God de Phil Tippett nous sommes confrontés à l’étrange, à l’absurde durant notre plongée dans cet univers cauchemardesque. Ainsi on discerne au-dessus de la tête de l’homme une cage avec le squelette d’un oiseau. Cela rappelle les canaries que les mineurs avaient avec eu pour s’aventurer dans les mines afin de prévenir des coups de grisou, mais dans une version plus macabre.

De nouveau dans ce film proposé par Carlotta Films on note une dominance de rouge. La nacelle descend vers les ruines inquiétantes. Cela sous fond d’éclair. On assiste à une alternance de plans. La musique est étonnamment mélodieuse.

Pendant ce temps la nacelle plonge au cœur des ténèbres. On peut voir différents plans de sa descente. Elle semble sans fin. Nous plongeons en immersion totale au cœur de Mad God de Phil Tippett. La nacelle traverse différents lieux étranges. On suit l’explorateur. A noter le brio de ce maître des effets spéciaux dans ce passage de ce film proposé par Carlotta Films avec ces univers étranges, uniques, déstabilisants.

On assiste par moment à des plans en caméra subjective. Ils sont associés à des plans d’ensemble qui suivent la plongée de la nacelle au cœur de cet univers déstabilisant. A noter qu’à un moment la nacelle passe devant un imposant crâne qui semble être celui d’un extraterrestre.

Puis dans ce film proposé par Carlotta Films on entend une musique dissonante. La nacelle touche enfin le sol dans un lieu en ruine des plus inquiétant. S’ensuit un plan sur les pieds de l’homme qui évolue au cœur de ce lieu hostile, désolé. On entend en arrière-plan un bruit étrange.

Tout au long de Mad God de Phil Tippett nous allons être confronté à des êtres et créatures atypiques, étonnantes parfois cauchemardesques. Nous discernons comme des murmures. La caméra se rapproche, zoom sur des lilliputiens qui se querellent. A notre plus grand étonnement l’homme les écrase sans s’en rendre compte.

II étudie un étrange parchemin. L’explorateur cherche quelque chose de précis. Au cours de ses déambulations dans ces lieux étranges durant ce film proposé par Carlotta Films le parchemin se désagrège au fur et à mesure. La quête donne l’impression d’être limité dans le temps.

Cependant dans Mad God de Phil Tippett le danger n’est jamais loin et a de multiples formes. L’homme poursuit son exploration de ce lieu lugubre. On discerne un court instant une lueur vert fluo des plus inquiétante. Il s’agit d’un feu. L’homme se saisit de jumelles. S’ensuit une caméra subjective. On aperçoit une bâtisse au loin. Les lentilles se superposent sur les jumelles afin de voir au plus proche la scène qui se déroule devant ses yeux.

Durant cette séquence de Mad God de Phil Tippett on note tout au long de cette œuvre d’exception le bio de ce réalisateur hors pair spécialiste des effets spécieux qu’il multiplie ici. Ainsi on discerne des ombres portées associées à un rire féminin grivois. On entend une musique qui rappelle celle des saloons. Nous voyons une figure de métacinéma. Plus précisément des images projetées sur des écrans.

Les images tout comme le son s’opposent totalement au monde extérieur. Parmi les ombres portés on discerne un homme qui joue du piano de façon déjantée. Puis tout à coup tout bascule dans la violence. Un homme poignarde une femme. Le sang gicle. Le rire persiste cependant.

Tout à coup dans ce passage de ce film proposé par Carlotta Films on voit un plan sur une cloche qui sonne. Un être étrange sort en rampant d’une cachette. Il suit le fil relié à la cloche. Dans ce lieu de désolation chacun trouve un moyen de survivre dans un univers sans pitié où règne la violence. Un rat mutant est pris au piège par la créature.

Un court instant l’attention de l’homme comme la notre a été détournée. Il redirige son attention vers le lieu de débauche. Un être monstrueux en sort machette à la main. Le brio de Phil Tippett dans ce film proposé par Carlotta Films est de réussir à nous captiver tout en instaurant une atmosphère anxiogène angoissante dont on ressent les effets.

De plus il sait jouer sur les attentes du public. Ainsi l’explorateur se cache. Plan sur les pieds de la créature qui se rapproche en grognant. Elle passe près de l’homme sans le voir et va vers l’autre créature dans sa cachette.

Mad God de Phil Tippett est déstabilisant, gore à souhait. S’ensuit un gros plan sur l’être de cauchemar. Il hache menu sa proie. Pendant ce temps l’homme passe derrière eux en regardant son parchemin. Ce film proposé par Carlotta Films nous invite dans un univers sans pitié. Bienvenue en enfer. S’ensuit une fondue enchaînée. On change de lieu. L’explorateur tire sur une corde et se trouve à un autre niveau. Plus précisément un lieu envahi de câbles.

Tout au long de Mad God de Phil Tippett nous sommes amenés tout comme l’explorateur à faire d’étranges rencontres des plus déstabilisantes. Cela tout en évoluant dans des lieux déroutant macabres à souhait. Ainsi les crânes grimaçants sont parfois légion. De temps en temps, la mécanique voire les machines se mélangent aux squelettes et aux créatures.

L’homme s’aventure dans un tunnel. Celui-ci le conduit dans une pièce ou des créatures humanoïdes géantes sont assises sur des chaises électriques. Des éclairs illuminent la scène. L’explorateur passe à travers cet horrible spectacle.

Tout au long de ce film proposé par Carlotta Films le parchemin se désagrège de plus en plus. Le temps est compté. On discerne souvent d’étranges machines des plus cauchemardesques. Ainsi les excréments des êtres aperçus précédemment passe par des tuyaux d’écoulement. Un être grimaçant se repaît de ces immondices à la base de la machine.

Mad God de Phil Tippett nous entraîne plus profondément au cœur de l’enfer, des cauchemars, de la damnation. Les lieux angoissants se multiplient sur le chemin de l’explorateur. Il finit par arriver dans un lieu oppressant effrayant rappelant une usine. Celui-ci est peuplé d’étranges machines et de créatures toutes aussi bizarres. Le rouge prédomine. On observe une file de silhouettes. Elle se dirige vers un même point telles des âmes damnées.

On découvre dans cet univers une main-d’œuvre interchangeable et au triste sort. Beaucoup périssent par accidents, maladresses multiples qui parfois nous font rire. Cela est dû à un effet de répétition, on frôle le ridicule.

Ce film proposé par Carlotta Films est des plus déroutant, envoûtant. Tout à coup des haut-parleurs diffusent une sorte de babille de bébé. Les ouvriers zombies s’arrêtent de travailler un instant. Une créature cauchemardesque les fouette afin qu’ils reprennent leur tâche. Sorte d’âmes en peine damnées vouées pour l’éternité à expier leur faute.

En tant qu’expert des effets spéciaux Phil Tippett les emploi, les associe avec soin créant un effet déstabilisant. On assise à travers une figure de métacinéma au morcellement du corps d’un être cauchemardesque.

Sur un écran on voit une bouche aux dents étranges, sorte d’effroyable démon. C’est de là que provient les babillements. Sur un autre écran on voit un œil. Toutes les créatures zombie se sont arrêter pour écouter. Elles regardent l’écran. Les créatures sont rassemblées et semblent attendre des ordres.

L’homme continu son périple. On lui emboîte le pas. Il croise le chemin d’un ouvrier qui semble requérir son aide pour s’enfuir de cet enfer. Ce dernier est écrasé par un de ses bourreaux. L’explorateur observe la scène insensible. Puis il ferme la trappe derrière lui, sur laquelle la créature saute à pieds joints.

Dans ce film proposé par Carlotta Films l’homme semble être sur les sentiers de la perdition voire poursuivre une quête impossible. De nouveau dans Mad God de Phil Tippett, on change d’univers. L’explorateur s’éclaire avec une lampe torche. Il s’aventure au cœur des ténèbres dans lesquelles d’étranges créatures crapahutent.

L’homme repère une pile de valise peut être sa destination. Il ouvre l’une d’elle et y met un explosif en marche. On assiste à un raccord regard. Cependant un être étrange s’approche sans bruit. L’explorateur se retourne trop tard. La créature projette de sa mâchoire une sorte de crâne miniature vers lui. Cela nous rappelle un court instant Alien. Puis il le saisi. S’ensuit un plan sur le minuteur bloqué sur la dernière minute. Un tic-tac retenti.

Tout bascule à nouveau dans ce film proposé par Carlotta Films. Au plan suivant des spectateurs sont assis dos à nous face à une scène. Un rideau rouge s’ouvre sur un spectacle cauchemardesque. On discerne la silhouette de l’explorateur. Celui-ci est en mauvaise posture. Un homme se rapproche de lui. Le tout nous est restitué en ombre portée. Ce dernier tient une seringue. L’explorateur perd connaissance après la piqûre.

En arrière-plan sur un écran une créature étrange sorte de démon se rapproche. Puis elle traverse l’écran à notre plus grand étonnement. Les spectateurs dans la salle éclatent de rire dans cet univers cauchemardesque.

Cependant dans Mad God de Phil Tippett la plongée en enfer, dans l’horreur ne fait que commencer. L’homme est déshabillé, dépouillé. Le tout sous les applaudissements du public. Le rideau se ferme. Le spectacle est fini enfin pas pour nous.

Le plan suivant de ce film proposé par Carlotta Films, nous montre plusieurs chambres de torture ou médicale avec différents patients suppliciés. Nous retrouvons l’explorateur en mauvaise posture. Il observe horrifié d’un œil rouge exorbité la scène. On voit des instruments chirurgicaux. Un étrange liquide lui est injecté.

Durant cette scène effrayante, oppressante on entend un son dissonant. C’est celui de la pendule qui égrène les minutes. S’ensuit une caméra subjective. Deux étranges personnes un savant fou ou docteur maboul et son infirmière font leur entrée d’un pas saccadé.

Dans ce passage de Mad God de Phil Tippett on plonge dans l’horreur la plus totale. Nous assistons à un moment des plus dérangeant gore à souhait qui plaira au fan du genre. On assiste à une boucherie sans nom à grand renfort d’hémoglobine. On bascule dans l’absurde, l’horreur.

Ce film proposé par Carlotta Films ne cesse de nous surprendre. Il ne nous laisse pas insensibles. On a littéralement et violemment accès aux souvenirs de l’explorateur. Nous plongeons dans sa tête. On aperçoit le commanditaire de la mission sorte de deus ex machina. Son apparence : cape rouge, griffes entre autres m’ont fait un instant penser au Dracula de Coppola.

Nous assistons à la préparation de sa mission et son déroulement. Quand nous revenons à la tour vue au début. Les créatures sur les socles rappellent un peu celles du haut de l’immeuble de Ghostbusters. On note plusieurs figures de métacinéma incluant des images d’archive.

Mad God de Phil Tippett est tour à tour génial, gore, déstabilisant. Nous plongeons dans un univers cauchemardesque limite dantesque. Dans ce film proposé par Carlotta Films tout le talent de Phil Tippett et sa maîtrise des effets spéciaux sont exploités. Cependant ce film n’est peut-être pas à mettre entre toutes les mains.

Mad God de Phil Tippett est démesuré, grandiose sombre intense. Tout en ayant par moment une étrange une beauté obscure. On peut être tenté de se demander en regard du parchemin vue au début si ce lieu de cauchemar est l’enfer, un châtiment voire une vengeance divine. C’est un véritable chef d’œuvre qui ravira les fans d’horreur et ou d’effets spéciaux.

Plongez au cœur d’un univers effroyable cauchemardesque dans Mad God de Phil Tippett

Mad God de Phil Tippett. Carlotta Films. Sortie en salle le 26 avril.

Pour plus d’info : https://carlottafilms.com/