Apprenez que la vengeance est un plat qui se mange froid et que l’honneur a plusieurs formes dans Cendres ardentes

Le corps atrocement mutilé d’une femme est découvert dans le lac Léman. C’est le début d’une enquête complexe au cœur des ténébres sous fond de vengeance et déviance. Pendant ce temps Hubert, un sourd-muet doué d’un sens de l’observation des plus développé, décide avec sœur Laura une religieuse de mener leur propre enquête.

Cela afin de retrouver Sokol leur ami commun d’origine albanaise. Ils vont se rendre compte que les deux affaires se recoupent. Les inspecteurs et les deux amis vont devoir associer leurs forces en espérant qu’il ne soit pas trop tard.

Époustouflant. Enrichissant. Captivant. Voici les termes qui caractérisent le mieux ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie. Marc Voltenauer nous invite avec Cendres ardentes à le suivre dans un polar haletant. Ce dernier est teinté d’une vision enrichissante sur la culture albanaise.

Dès le début on est happé par l’intrigue. Ainsi le prologue commence sur une note apaisante qui va basculer dans l’horreur. Une femme se baigne s’accordant son moment de détente quotidien. Durant sa baignade, elle percute un sac poubelle au macabre contenu. Puis le ramène sur la berge. Elle interpelle un employé municipal dont le râteau va déchirer le plastique.

C’est à ce moment que tout va basculer. Une fois déchiré, il dégage « une impressionnante odeur de putréfaction ». Nous sommes tout de suite captivés par l’intrigue de ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie. La suite semble riche de promesses.

Tout au long des Cendres ardentes de Marc Voltenauer nous faisons de constant aller-retour dans la temporalité voire la chronologie. De même, l’intrigue nous est rapportée à travers différents points de vue. Cela fluidifie la lecture et distille petit à petit des indices sur la suite. Cependant cela peut aussi épaissir le mystère.

Attendez-vous à être surpris face aux multiples rebondissements de l’intrigue. Nous nous retrouvons 6 mois plutôt et nous sommes amenés à faire connaissance avec Mizan Holi. Il vient d’arriver au Monténégro. Il n’y était pas venu depuis de nombreuses années. Mizan est venu enterrer sa femme. On retrouve une figure de mise en garde. Ainsi son fils « lui avait déconseillé ce voyage ». Mais, comment souvent dans ce cas de figure, il n’en a pas tenu compte.

Au-delà d’un simple roman policier ou thriller Marc Voltenauer nous livre une œuvre des plus enrichissante et complète. Car en regarde de l’intrigue il s’intéresse au contexte historique qu’il inclut parfois dans son récit. Ainsi Mizan a été confronté à la tyrannie et à la dictature.

Toutes deux l’ont profondément marqué. Il a aussi été victime de délation. Mizan a été enfermé dans une cellule et torturé. Il avait été condamné à 10 ans suite à une dénonciation. « Sa vie on Albanie avait été un enfer.

Dans ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie en plus de crimes atroces. Plannent en arrière-plan la menace de vendetta, des histoires de famille et de crime d’honneur. Tous sont synonymes de conflits et de morts.

L’alternance de points de vue commence alors dans Cendres ardentes de Marc Voltenauer. Attention cependant à être attentif car tout est lié. Des indices sont dispersés si l’on peut dire afin de décrypter l’intrigue sous-jacente. Nous sommes de même confrontés à de multiples fausses pistes. Ce jusqu’à la révélation ou les révélations finales des plus fracassantes.

On est ensuite convié à rencontrer Hubert Pittier. Il est sourd et est inséparable de son chien Sherlock. Ce dernier est « un pisteur hors pair ». Son flair est incomparable d’où son surnom. Il n’est pas le seul à avoir un flair des plus affûté. Son maître se révélera être un enquêteur méticuleux.

En même temps quoi de plus normal après qu’Hubert tienne une place centrale d’en l’intrigue. Il décide de mener une enquête pour retrouver Sokol son ami disparu. Hubert sera secondé par sœur Laura une autre amie de Sokol.

On apprend dans cette section de ce livre proposé par les Éditions Slatkine et cie que Hubert est un expert en lecture sur les lèvres. Cela se révélera utile au cours de son enquête. De plus dessiner est sa passion. C’est un ancien dessinateur indépendant pour la presse. Hubert a pour habitude de s’installer à son café favori sorte de QG et de porte sur le monde.Il y capture des moments de vie.

Cendres ardentes de Marc Voltenauer est composé de courts chapitres. Tous sont consacrés au point de vue d’un des personnages en particulier. On peut voir au fur et à mesure de notre lecture des recoupements.

L’alternance de points de vue ainsi que les paragraphes courts facilitent la lecture. Ils captivent notre attention. Nous plongeons au cœur de l’intrigue facilement. On a qu’une envie en connaître la fin. Ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie se lit rapidement.

De nouveau nous retrouvons le point de vue de Mizan 6 mois plutôt. On apprend qu’il est le frère de Sokol. Cependant il ne va pas le voir en Albanie. Cela serait trop dangereux. Car Mizan est toujours sous le joug d’une vendetta locale, plus particulièrement une « reprise du sang ». On ressent dans cette partie de Cendres ardentes de Marc Voltenaeur une certaine tension latente.

Le chapitre suivant de ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie se concentre sur l’enquête criminelle. Nous sommes dans le présent on est amené à faire connaissance avec l’inspecteur principal Andreas chef de la brigade criminelle ainsi que son adjointe Karine. Il a ses propres démons et est hanté par ses démons du passé.

Ainsi « A chaque fois qu’il s’apprête à pénétrer sur une scène de crime ses anciens démons refaisaient subrepticement surface. Pas de lumière sans ombre ». De plus, il avait essayé de « pénétrer l’esprit criminel pour comprendre leurs motivations ». Andreas arrive sur les lieux du crime. Le sac poubelle contient un torse mutilé.

Même si au départ les allers-retours constants entre les différentes époques peuvent déstabiliser. On s’y fait vite. Ils donnent même une certaine dynamique à l’intrigue de Cendres ardentes de Marc Voltenauer. Tout à coup l’intrigue de ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie va basculer.

Nous retrouvons le point de vue de Mizan qui est confronté de plein fouet à son passé. On en apprendra un peu plus sur ce dernier et sur la nature de la vendetta au cours de notre lecture. Passé douloureux qu’il aurait aimé oublier, mais qui se rappelle douloureusement à lui. Mizan se recueil sur une tombe. Puis se retrouve confronté à un homme armé d’un fusil. Celui-ci lui dit « salue mon frère de ma part ».

La richesse de Cendres ardentes de Marc Voltenauer est de nous en apprendre plus sur les coutumes albanaises. Dont je dois avouer j’ignorais tout et qui m’ont captivé. On apprend ainsi qu’une « coutume singulière albanaise » était de « faire figurer d’emblée le nom du conjoint sur la stèle du décédé. Pour rappeler au survivant du couple qu’un jour il retrouvera son âme-sœur ».

Parallèlement aux sections consacrées au déroulement de l’enquête en cours. Nous retrouvons dans ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie l’alternance de points de vue. Celle-ci joue sur la temporalité. Ainsi nous sommes amenés à rencontrer Sokol 6 mois avant l’enquête ainsi qu’avec sa famille. Une réunion a lieu suite au meurtre de Mizan. Elle porte sur la réponse voire représailles que la famille allait apporter.

Les Cendres ardentes auxquelles font référence le titre semblent être celle de la vengeance, de la vendetta. Sokol déplore « Une absence de limite maintenant que la vendetta était devenue un abus du Kanun. Précédemment seul le meurtrier encourait la vengeance. Maintenant cela était étendu à toute sa famille ».

Nous découvrons qu’une partie de la famille de Sokol est impliquée dans des affaires illégales. Durant cette réunion et une partie de l’intrigue au cœur de ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie on note une tension ainsi qu’une lutte de pouvoir sous-jacente au cœur de la famille.

Sokol est si l’on peut dire le chef de clan, de famille. Il prône les pourparlers et la paix. Au contraire d’une partie de sa famille qui veut la vendetta. Pour eux le sang appel le sang. C’est une question d’honneur, mais un honneur mal placé. La vengeance appelle la vengeance.

Tout au long de Cendres ardentes de Marc Voltenauer on en apprend plus sur les us et coutumes l’Albanie dont sur le Kanun. C’est un livre de lois et de règles qui régissaient la société albanaise. Cependant « la vengeance par le sang (…) il n’en était question que dans un seul et unique chapitre sur les 159 que comprend le Kanun ».

« La vengeance par le sang n’était d’ailleurs pas la seule manière de résoudre un conflit pour me recouvrer son honneur : le pardon aussi ». Cela à travers entre autres la « cérémonie d’échange de sang entre les chefs des deux clans pour sceller la paix ». C’est ce que désir Sokol. De plus on apprend ce qui a lancé le cycle de trahison, de mort et de vendetta au cœur de Cendres ardentes de Marc Voltenauer

Durant l’autopsie de la victime les enquêteurs ne sont pas au bout de leur surprise. Peu à peu ils vont basculer dans l’horreur. Celle-ci n’est que la première victime d’une série macabre menant au paroxysme de l’horreur. Pour vous donner une idée : les corps se multiplient, puzzles macabres, une touche de cannibalisme. En bref tout le nécessaire pour une intrigue riche en rebondissements.

Dans ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie on en apprend un peu plus sur les affaires illégales menées par une partie de la famille de Sokol. Certains d’entre eux se livrent entre autres à la traite des blanches, trafic de drogue. Cependant ce n’est que la partie immergée de l’iceberg.

Skender le neveu de Sokol cache de bien plus sombre dessein. Pendant ce temps dans le présent, l’enquête d’Andreas et en parallèle celle des amis de Sokol se poursuivent. Elles se resserrent sur Skender le neveu de Soko. Il est au cœur des affaires illégales.

La tension se fait de plus en plus palpable tout au long de notre lecture de ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie. Tous deux (Sokol et Skender) veulent se débarrasser l’un de l’autre.  Peu à peu dans les Cendres ardentes de Marc Voltenauer la tension est de plus en plus intense.

De même que le danger et la menace qui planent sur les deux apprenties enquêteurs Hubert et sœur Laura. Ça ne plaît pas à tout le monde qu’ils mettent leur nez partout dans le but de retrouver leur ami. Cependant ils trouveront des alliés.

Peu à peu dans ce livre proposé par les Éditions Slatkine & cie on voit se tisser des liens entre les différentes intrigues et protagonistes. Cela dans une œuvre riche en rebondissements. Tous cachent des secrets. Leurs révélations vont changer la vision des autres et éclairer l’intrigue d’une autre lumière.

Soyez témoins des ravages des vendettas qui brûlent comme des Cendres ardentes grâce à Marc Voltenauer.

Cendres ardentes de Marc Voltenauer. Éditions Slatkine & cie. Prix : 22,90€

Pour plus d’info : http://www.slatkineetcompagnie.com/