Culture

Assistez à la grandeur et à la décadence de l’immortelle incarnation de Dracula : Bela Lugosi

Couverture de Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de  Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles
Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles

Incontournable ou plutôt cultissime légende de l’âge d’or du cinéma d’horreur américain Bela Lugosi reste et restera toujours l’incarnation de Dracula. Koren Shadmi nous offre avec Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula, un bel hommage des plus complets. Il est consacré à cet acteur emblématique mondialement connu et ce encore de nos jours.

Cette bande-dessinée proposée par les Éditions La Boîte à bulles nous dresse le portrait détaillé de Bela Lugosi. Cela de son enfance à la fin de ses jours. Dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula, nous le suivons de son apogée jusqu’à ses heures sombres (sa disgrâce).

Dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles, le talentueux et passionné Koren Shadmi est à la fois à l’origine des textes et des illustrations. Tous deux donnent vie ou plutôt redonnent vie dans un style des plus cinématographique au cultissime Bela Lugosi.

Ce dernier fut couvert d’éloges dès ses premières apparitions sur scène et au cinéma. Cependant cela n’a duré qu’un temps, il connut aussi des heures bien sombres. Grisé par la gloire et son orgueil, le tout associé à son style de vie extravagant et à ses diverses addictions entraîneront sa chute inexorable.

Koren Shadmi dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles revient sur le parcours du Dracula mythique de l’âge d’or du cinéma d’horreur américain. Ce rôle emblématique à malheureusement limité Bela Lugosi à un personnage. Il est jusqu’à nos jours majoritairement connu pour ce rôle. Quand on parle de Dracula les cinéphiles pensent tout de suite à cet illustre acteur dont le nom est pour toujours lié à celui du célèbre vampire.

La couverture de Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula est scindée en deux. Au centre on retrouve le nom de l’acteur. Au-dessus, l’illustration est en noir et blanc. Nous y voyons l’acteur en costume. Dans la deuxième partie, le rouge domine. On voit dans cette image une femme allongée sur un lit et Lugosi revêtu de la tenue de Dracula. Il s’apprête à la mordre.

Tout au long de cette bande-dessinée proposée par les Éditions La Boîte à bulles une démarcation est clairement établie entre le passé et le présent. Ces deux époques cohabitent, s’alternent dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula. Ainsi Koren Shadmi distingue habillement les deux : le noir et blanc digne des films des années 60 renvoi au passé. Tandis qu’une couleur qu’on pourrait rapprocher du sépia se rapporte au présent et à la disgrâce de l’acteur.

On peut noter le caractère cinématographique des illustrations de cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles. Nous avons l’impression grâce à Koren Shadmi de voir le film de la vie de Bela Lugosi se dérouler devant nos yeux. Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula s’ouvre sur un plan, extérieur aux teintes sépia. Une voiture chemine vers The Motion picture and country house hospital. Il s’agit d’un hôpital spécialement conçu pour recevoir et prendre en charge les acteurs. La portière s’ouvre. Le plan se rapproche pour s’intéresser à un homme qui s’appuie sur une canne.

Le personnage principal Bela Lugosi nous est introduit « observez bien cet homme en d’autres temps, il fut l’un des plus grandes stars de cinéma ». Gros plan sur son visage « aujourd’hui ce n’est plus qu’une victime supplémentaire d’Hollywood », « usé jusqu’à la corde par une industrie qui lui a tout pris ».

Ce lieu incarne pour la star vieillissante sa dernière chance. Dans cette bande-dessinée proposée par les Éditions La Boîte à bulles, il est souvent fait référence de façon plus ou moins explicite à Dracula. Bela Lugosi est éternellement associé à ce rôle. Une fois entrée l’ombre projetée de l’homme sur la réceptionniste associée à sa haute stature la surprend. Elle sursaute effrayée. Bien qu’il soit âgé sa silhouette imposante tout comme son regard n’a rien perdu de sa puissance.

L’homme la surplombe de toute sa hauteur et cela même brisé par la vie « je souhaiterais être admis ici. Je suis toxico depuis 20 ans, j’ai besoin d’aide ». La réceptionniste lui demande « vous êtes monsieur ». Le plan se resserre sur le visage de l’homme « Bela, Bela Lugosi ».

Nous apercevons une sorte de split screen dans cette vignette de Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula. Pendant ce temps au loin des infirmières observent et commentent la scène « est-ce que c’est… ? », « qui ? », « Tu sais qui… », « Non ça ne peut pas être lui, il est trop vieux ».

Plus tard dans sa chambre vide, nous discernons dans son lit sa longue silhouette squelettique. Une succession de vignettes se concentrent sur son profil. Au coucher du soleil, son visage se couvre de sueur. Ses mains se crispent. Il hurle à mort. Les infirmières et le docteur lui donnent un calmant. Tandis que lui les supplie.

Comme nous aurons l’occasion de le voir et comme nous l’avons déjà abordé Koren Shadmi emploi le noir et blanc pour illustrer le passé. Dans un premier temps, nous sommes invités à découvrir l’enfance de Bela Lugosi en Hongrie. Le passage d’une troupe itinérante a créé une vocation chez le jeune garçon.

Dans une illustration de cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles, on aperçoit une silhouette assise devant ce qui ressemble à des ruines, devant lui Bela Lugosi se met en scène dissimulé sous un drap. « Mais pour un petit garçon leur spectacle a été bien plus qu’un simple divertissement fugace », « ce garçon Bela Blasko a eu une révélation. Il a décidé qu’il serait acteur et que rien ne pourrait s’opposer à son rêve ».

 Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de  Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles
Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles

Koren Shadmi nous narre la vie de l’acteur dans un style qui captive les lecteurs. On ressent toute sa passion pour ce sujet dans cette œuvre. Nous découvrons ainsi qu’il a eu très jeune cette vocation. Lugosi est encouragé par ses amis. Issu d’une famille aisée cette dernière y est diamétralement opposée, plus précisément son père. Ce conflit est parfaitement illustré dans une vignette où la confrontation nous est restituée en ombres portées.

Dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula on observe de constants allers-retours entre passé et présent. Retour de la couleur sépia. L’acteur n’est plus que l’ombre de lui-même. Il nous apparaît mal en point voire délirant. A côté d’une infirmière des silhouettes émergent des ténèbres. Suis un insert de mains applaudissant. Bela Lugosi est effrayé face à ces fantômes du passé. Il est hanté par un public invisible.

 Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de  Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles
Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles

Cette œuvre des plus détaillée que nous devons à Koren Shadmi nous livre un portrait complet de Bela Lugosi. Mais aussi un voyage à travers l’histoire en règles général et celle plus particulièrement du cinéma. Ainsi nous découvrons les débuts de cet acteur des plus talentueux. En 1917 à Budapest « après plusieurs années au sein de petites troupes Bela intègre le prestigieux théâtre national. Il avait également abandonné le nom de Blasko, pour Lugosi en hommage à la ville de son enfance ».

Dès le début il mène un style de vie extravagant qui entre en contradiction avec ses moyens. Cela va aller en empirant causant en partie sa perte. Ainsi à ses débuts, Lugosi vie dans un appartement bien au-dessus de ses moyens. Selon lui « c’est en vivant comme un premier rôle que je finirais par en devenir un ».

Dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles un parallèle est fait entre l’histoire de l’acteur et celle en général. Ainsi en tant qu’acteur engagé le changement politique a eu des répercussions. Il a dû quitter son pays, car « il était désormais sur la liste noire ».

Bien que Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula soit en grande partie une notion dramatique, on peut noter que l’humour et le second degré y ont leur place. Ainsi de retour au temps présent, nous pouvons voir que bien qu’affaibli, il n’a rien perdu de son mordant.

Nous le retrouvons dans son lit d’hôpital. Il s’adresse à l’infirmière « vous vous tenez loin de moi, pourquoi ? » / « Je ne mords pas promis ». Celle-ci lui répond « on m’avait dit que Dracula était avec nous c’est donc vrai », réponse de Bela Lugosi « vous voyez plus de crocs. Tombés ». Grand séducteur il n’a rien perdu de son bagout, de son charisme. Comme nous aurons l’occasion de le découvrir dans cette bande-dessinée proposée par les Éditions La Boîte à bulles, l’inoubliable interprète de Dracula était un grand charmeur peut être un peu trop.

Sa vie a été émaillée de rencontres marquantes voire déterminantes dont Henry Barton. Ce gérant de théâtre avait un rôle pour Bela Lugosi. Le spectacle n’a pas connu le succès escompté. Cependant « la performance de Bela lui a valu de très bonnes critiques (…). Après Lugosi commença à décrocher de petits rôles dans des productions en anglais au cinéma et au théâtre ».

Un peu plus loin dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi nous retrouvons l’acteur qui dort paisiblement dans son lit. La porte s’entrebâille, une silhouette entre vêtue d’une cape avec un haut col. Le vieil homme est effrayé devant cet alter-égo : son rôle Dracula. Ce dernier ne laisse pas en paix. « Bonsoir, mon vieil ami, ça faisait un bail » déclare le comte, le visage dans l’ombre. Bela Lugosi dans cette illustration est de nouveau hanté par son passé, par ce rôle dans lequel il a été enfermé ainsi que par ses remords.

Son alter ego le surplombe, l’écrase de toute sa hauteur : « frère de sang », « les années ne t’ont pas épargné ». Gros plan sur le visage de son tourmenteur à savoir Lugosi jeune. Il fait un amer constat. « On est tous les deux affligés de besoins insatiables. J’ai besoin de sang pour vivre et toi, toi tu as besoin de ta came l’alcool. Et bien sûr du regard des autres toujours en quête de compliments de la moindre miette qui peut combler le vide en toi ».

  Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de  Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles
Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles

Nous assistons ensuite dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles une alternance de plan restituant ce face-à-face. Le vieil homme s’écrit « tu n’étais qu’un tremplin à mes yeux ». Son alter ego va énoncer un fait qui se révélera prophétique « en m’incarnant tu as conclu un pacte avec le diable. Je t’ai éclipsé. Tu finiras par être oublié et c’est moi qui resterais dans les mémoires ».

Malheureusement cela se révélera être des plus vrai, l’acteur s’est éclipsé au profit du rôle de Dracula. Ce dernier reste à jamais gravé dans les mémoires. On peut être tenté d’y voir une incarnation de sa consciente voire une sorte de Gemini le criquet néfaste. Bela Lugosi s’écrit « menteur je suis un acteur reconnu ». Son double maléfique lui répond « réjouissons-nous de ton succès. Le grand Bela Lugosi brisé, désavoué par la vie ».

Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula nous entraîne ensuite là où tout a débuté. En 1927 l’acteur décroche le premier rôle de Dracula à Broadway. Koren Shadmi nous plonge de même dans l’histoire du cinéma et des représentations de cette œuvre culte.

Nous apprenons ainsi grâce à lui que lors de la première de Dracula à Broadway, « la production pour faire de la publicité à la pièce avait recruté des médecins et infirmières. Depuis le fond de la salle, ils se tenaient prêt à intervenir en cas de malaise ou de crise cardiaque dans la salle ».

A travers une succession d’images au rendu des plus cinématographique, nous retrouvons Bela Lugosi en plein préparatif, puis faisant une entrée fracassante sur scène. Cette mise en scène de Dracula a reçu d’excellentes critiques. L’interprétation de Lugosi fut en elle-même encensée. Elle donna lieu à des tournées nationales, cela avant que la pièce ne devienne un film.

Koren Shadmi dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles s’intéresse à l’œuvre, à la carrière de Bela Lugosi, mais aussi à sa vie dissolue. Nous aurons souvent l’occasion de voir d’habiles et amusantes allusions à Dracula voire des parallèles avec Lugosi. Ainsi nous voyons les rayons du soleil qui tombe sur le visage de l’acteur au réveil. Celui-ci se cache le visage derrière les mains. Tout comme un vampire face aux rayons du soleil. Puis il s’écrit « satanée lumière ».

Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula s’intéresse aussi à l’histoire du cinéma, pour le plus grand plaisir des cinéphiles dont je fais partie. Nous faisons ainsi connaissance avec Carl Laemmle Jr qui du haut de ses 21 ans reprend les rênes de l’empire du cinéma Universal Picture.

Il veut redonner un souffle nouveau à cette entreprise « il achète les droits de la pièce de Dracula ». Todd Browining inoubliable réalisateur du génialissime Freaks est à la réalisation. Selon Carl Laemmle « Dracula ne sera que le premier film d’une longue liste. Il renouvellera l’horreur de façon inédite ». Il tiendra cette promesse avec de nombreux autres films d’horreur.

Koren Shadmi dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles décrypte le film culte pour notre plus grand plaisir. Nous apprendrons ainsi qu’à l’origine Lon Chatney l’illustre acteur métamorphe était pressenti pour jouer dans Dracula. Malheureusement il décéda. Bela Lugosi décrocha le rôle qui comme le dit si bien Koren Shadmi « changera sa vie pour le meilleur et pour le pire ». « Toujours aussi mauvais en affaires, il accepte de travailler pour la somme dérisoire de 500 dollars par semaine ». Ce qui ne va pas avec son mode de vie extravagant et va creuser un peu plus sa tombe.

Vous découvrirez dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de nombreuses anecdotes relatives à ce film. Ce dernier va devenir l’un des films fondateurs du XXe siècle « malgré ses défauts, il a créé à lui seul le genre de l’horreur surnaturelle ». Koren Shadmi aborde aussi le sujet de la censure qui frappa durement ce genre.

Cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles en plus d’être des plus enrichissante, des plus captivante est d’une grande beauté picturale. Les dessins ont une qualité assez cinématographique. Koren Shadmi restitue à merveille à travers ses illustrations les premiers plans voire des extraits de films.

Lugosi connu une gloire fulgurante grâce à ce film, cependant il va aller de désillusions en désillusions. Dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula, on assiste à sa chute. Il se confit nostalgique à une infirmière « il fut un temps où je fus l’homme le plus désiré du monde. J’étais dans la fleur de l’âge quand Dracula sortie ».

À cette période, Lugosi recevait des lettres d’admiratrices « pleines d’espoir. Elles voulaient que je sois Dracula que je les aime comme Dracula ». L’assimilation est déjà présente. Il est résumé à un rôle voire enchaîné à celui-ci. Bela Lugosi s’est brûlé les ailes aux firmaments de la gloire. La chute s’avère d’autant plus dure.

Désespéré, l’acteur se voit éjecté de l’hôpital pour acteurs où il était soigné, car ils n’ont pas trouvé trace d’un rôle depuis 5 ans. Lugosi les supplie « je n’ai nulle part où aller » et ce sans résultat. L’acteur se voit contraint de plaider sa cause devant un tribunal.

Nous apprenons grâce à Koren Shadmi dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula qu’Universal face au succès de Dracula décide de développer la production de films d’horreur. Pressentie pour jouer la créature de Frankenstein du film de James Whales.

Ce dernier était peu convaincu par Bela Lugosi. Il a été évincé au profit d’un jeune acteur britannique Boris Karloff. Un autre grand nom du cinéma et de l’âge d’or des films d’horreur des années 30. « Après avoir occupé la première place du podium pendant moins d’un an, Lugosi fut officiellement détrôné par le nouveau roi indiscutable de l’horreur Boris Karloff ». La maison de production va décider d’organiser leur rencontre.

Cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles ne vous laissera pas insensible. Tantôt touchante voire parfois amusante, vous ne pourrez qu’être touché face au destin tragique de Bela Lugosi. En bute à des problèmes d’argent, il se voit contraint d’accepter la majorité des rôles qui lui sont proposés.

L’acteur sera hanté par un choix de carrière. Ainsi, il se confie à son neveu une fois dans son nouvel hôpital des plus modeste : « j’ai commis une erreur en refusant le rôle dans Frankenstein. Un de mes plus grands regrets. Si seulement j’avais accepté, si je n’avais pas été aussi fier (…) j’étais beau à l’époque si beau ça aurait été du gâchis de me déguiser (…). Alors que Boris Karloff avec ou sans maquillage avait un visage atroce ».

Malheureusement pour Bela Lugosi, la majorité de ses rôles finirent par être oubliés hormis Dracula. De même que son rôle dans White Zombie. Film qui constitue une des premières représentations de zombie à l’écran. Nous serons amenés dans cette BD proposée par les Éditions La Boîte à bulles à assister à la chute de cet acteur talentueux désargenté.

   Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de  Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles
Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Éditions La Boîte à bulles

Faites plus ample connaissance avec une grande figure du cinéma dans Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula

Lugosi grandeur et décadence de l’illustre Dracula de Koren Shadmi. Les Éditions La Boîte à bulles. Prix : 24 €

Pour plus d’info/ vente en ligne : https://www.la-boite-a-bulles.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

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