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Confrontez-vous si vous l’osez aux macabres mises en scène d’un serial killer dans la nouvelle enquête de Maxime Tellier

L'Arlequin de Sandrine Destombes (une nouvelle enquête du commissaire Maxime Tellier) . Photo: Philippe Lim
L’Arlequin de Sandrine Destombes (une nouvelle enquête du commissaire Maxime Tellier) . Photo: Philippe Lim

Pas de répit pour la commissaire Maxime Tellier à peine remise de ses mésaventures rencontrées dans La Faiseuse d’ange. La jeune femme va être confrontée à deux enquêtes successives sur des serial killer. Dans l’une d’elle, l’équipe de Maxime Tellier enquête sur un tueur en série qui sévit dans un immeuble du XVI e arrondissement de Paris. Mais les démons du passé de la commissaire viennent de nouveau la hanter.

Le capitaine Bremont et son équipe de profiler requiert son aide sur une vieille affaire. 12 ans plutôt, Maxime Tellier et Enzo son mentor pensaient avoir résolu un meurtre. Une jeune femme avait été retrouvée maquillée et habillée comme une poupée de porcelaine.

Cependant de nos jours des meurtres reposants sur le même mode opératoire se multiplient dans le Sud de la France. Max va devoir plonger dans ses souvenirs et faire appel à son instinct pour arrêter le tueur en série qui se joue de la police.

Palpitant. Prenant. Surprenant. Voici les termes qui caractérisent le mieux L’Arlequin de Sandrine Destombes. Cet ouvrage proposé par les Éditions Hugo Poche nous livre une nouvelle enquête de Maxime Tellier commissaire à la criminelle. L’intrigue prend place peu de temps après l’action de La Faiseuse d’ange.

A peine remise de ses émotions Maxime Tellier va être confrontée à une série de meurtres à la macabre mise en scène. Des démons du passé sont venus la hanter à nouveau. L’auteur de ses meurtres joue au jeu du chat et de la souris avec la police.

Tout semble pourtant dans ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche commencer sous de meilleurs auspices. Nous apprenons que l’équipe de Maxime Tellier a organisé une fête à son attention afin de célébrer ses 5 ans en tant que commissaire à la criminelle. De même nous découvrons que c’est son anniversaire dans deux jours.

La routine de la journée est interrompue par l’arrivée d’une femme âgée. Elle est venue les informer qu’un « cereal kiler » frappe dans son immeuble plusieurs semaines. Bien que L’Arlequin de Sandrine Destombes nous entraîne dans une enquête captivante, surprenante des plus macabres, l’humour n’est pourtant pas absent de l’intrigue. Il sert de contrepoint comique. Ainsi quand la femme parle de « cereal kiler » les céréales n’ont qu’à bien se tenir. Elle insiste et ajoute acide « les tueurs en série si vous préférez. Je pensais que les gens de votre grade parlaient l’anglais ».

Cette femme Mme Dufflot est pédante, hautaine, un peu trop condescendante, mais Maxime Tellier garde son self control dans l’éventualité où ses collègues auraient fait un impair. Mme Dufflot finit par dire « Je suis sûre que vos collègues ont considéré cette mort comme accidentelle. J’ai bien vu qu’ils ne me croyaient pas eux non plus ». Il y a eu trois victimes dans un quartier cossu de Paris.

Contre toute attente Maxime Tellier va se pencher sur le cas et diligenter. Qu’elle n’est pas notre surprise tout comme celle de Max quand ils découvrent que ces morts accidentelles ne sont pas si accidentelles que ça. Elles cachent une série de crimes.

L’ironie tout comme l’humour tiennent une belle place dans ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche. Ainsi « Mme Dufflot avait raison » s’exclame Paul. Maxime Tellier lui répond du tac au tac « Notre Miss Marple ». Superbe référence à la série Arabesque et à Agatha Christie.

Mais comme on aura l’occasion de s’en apercevoir dans L’Arlequin de Sandrine Destombes, il faut se méfier de l’eau qui dort. De sombres secrets se tapissent dans l’ombre, de même son passé semble toujours en vouloir à Maxime Tellier.

Nous avons le plaisir dans L’Arlequin de Sandrine Destombes de seconder, d’emboîter le pas à Maxime Tellier et à son équipe dans une nouvelle traque des plus palpitantes et dynamique. La commissaire dans ce livre proposé par les Editions Hugo Poche nous apparaît tout à la fois forte tout en possédant une part de fragilité.

Impulsive, dynamique elle se concentre à 100% à son travail. Cela au détriment de sa vie sentimentale. Cependant cela peut être amené à changer. Le brio de Sandrine Destombes dans L’Arlequin est de nous donner accès aux pensées de Maxime Tellier ce qui facilite l’empathie.

Les deux enquêtes au cœur de ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche donne lieu à de multiples rebondissements. La traque acharnée pour retrouver le tueur aux macabres mises en scène est émaillée de fausses pistes. Autant le serial killer se joue des enquêteurs dans un jeu mortel du chat et de la souris, autant Sandrine Destombes se joue des attentes des lecteurs. On est tout de suite happé par l’intrigue de L’Arlequin et brûlons d’impatience d’en connaître la suite.

Le personnage de Maxime Tellier dans ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche nous apparaît tout en nuance. A la fois forte, instinctive la commissaire cache une faiblesse, une blessure profonde. Maxime Tellier nous apparaît sans filtre ce qui en fait une héroïne des plus humaine qui veut aller de l’avant. Elle a raté son rdv avec son psy, car elle n’en voit plus l’intérêt « la résolution du meurtre de sa mère l’avait ébranlé c’était un fait, Max considérait qu’il était temps de passer à autre chose. C’était en soi un énorme progrès ».

On observe tout au long de L’Arlequin de Sandrine Destombes des références à La Faiseuse d’ange. Il s’agit de la précédente affaire sur laquelle la commissaire a travaillé. Impulsive, instinctive, professionnelle jusqu’au bout des ongles, Maxime Tellier a du mal avec les relations humaines. Ainsi quand elle tombe sous le charme d’un homme Max est maladroite, gauche sur la défensive.

L’intrigue de ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche va prendre un nouveau tournant et nous entraîner dans une enquête menée tambour battant sur les traces d’un serial killer. Ce dernier met en scène le corps de ses victimes. Maxime Tellier va être convoquée dans le bureau de son supérieur où se trouve le capitaine Brémont. Un gendarme de la DSC (département des sciences du comportement) « les profilers français ».

Ce dernier se trouve avec son équipe confrontée à deux meurtres en moins de trois semaines. Les deux victimes ont été sauvagement agressées. La cause de la mort, la mise en scène et la signature du tueur sont identiques. Le capitaine Bremont requiert d’urgence l’aide de Maxime Tellier afin de résoudre cette affaire.

Comme vous aurez l’occasion de le découvrir dans L’Arlequin de Sandrine Destombes celle-ci est liée à une vieille affaire sur laquelle elle a bossé avec Enzo. Ce dernier est à la fois son mentor, son ami et sa famille. Maxime Tellier doit se rendre à l’évidence contrairement à ce qu’ils avaient cru le cas n’est pas résolu.

Le meurtrier court toujours de plus il a repris sa sinistre besogne. Toutes les victimes ont été outrageusement fardées avec deux ronds rose sur les joues et les lèvres peintes à la manière des geishas. Elles sont de même vêtues de tenues évoquant des poupées de porcelaine. Toutes sont mises en scène. Il leur manque un morceau de peau au niveau de l’abdomen.

Pour mener à bien cette enquête Maxime Tellier délègue celle de l’immeuble du XVIe à son équipe. La commissaire se concentre sur l’autre affaire. Elle doit surtout reprendre à zéro la première enquête afin de trouver de nouveaux indices, de nouvelles pistes. Elle sera aidée d’Enzo. Ce dernier est frustré de ne pouvoir être présent et veut être informé de l’évolution de l’enquête.

Dans ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche Maxime Tellier va faire appel à son instinct et collaborer avec le capitaine Brémont de la DSC et son équipe. Elle est détachée sur l’affaire du serial killer. Tout dans la réalisation des crimes est méticuleusement élaboré. Le tueur assume limite le rôle de metteur en scène. Maxime Tellier note quelques différences, mais les similitudes sont nombreuses.

L’intrigue de L’Arlequin de Sandrine Destombes est des plus captivantes. Elle nous entraîne parfois dans les méandres du profilage. Nous plongeons en immersion totale au cœur de l’enquête à laquelle on a limite l’impression de prendre parti.

Ce livre proposé par les Éditions Hugo Poche nous initie au profilage. Dont quand le capitaine Bremont dresse le profil du meurtrier « il s’agit d’un tueur récréatif. Un homme semblant équilibré au premier abord, mais à qui il manque les émotions. ». Ces meurtriers ont une incapacité à ressentir des émotions, ils apprennent à les simuler.

Selon lui le premier meurtre aurait été commis sous le coup d’une pulsion « c’est la recherche d’une émotion qui leur donne cette pulsion. Ils ont besoin de comprendre ce qui émeut notre monde. Ils tentent de créer des émotions à leur niveau. Ça passe généralement par la transgression des tabous de la société ». Cet état des choses entraîne chez Maxime Tellier la réflexion suivante « l’équilibre de l’être humain réside dans sa vulnérabilité, ses émotions ».

Maxime Tellier dans L’Arlequin de Sandrine Destombes va travailler en étroite collaboration avec l’équipe soudée de Bremont qui se complète par un ancien agent des renseignements. Max va tenter de trouver sa place en leur sein. Le capitaine lui demande de faire parler son instinct, car selon lui « votre sensibilité est un atout dans ce genre d’affaire ». Dans un premier temps, ils veulent tenter de découvrir le déclencheur ayant entraîné la reprise des crimes.

Sandrine Destombes dans L’Arlequin nous donne accès au doute, au mal-être de Maxime Tellier qui nous apparaît sans filtre tout au long de l’enquête.Les meurtres vont en accélérant atteignant la frénésie au point ou ils en deviennent moins méticuleux « parce que l’acte en soi le satisfait désormais d’avantage que l’image qu’il en laisse ». Le tueur n’en est que plus dangereux, car ils « est prêt à bâcler ses crimes pour satisfaire ses pulsions ».

L’ambiance de ce thriller proposé par les Éditions Hugo Poche se fait plus intense, s’épaissit. Les meurtres s’accélèrent et le tueur semble toujours avoir un métro d’avance sur eux. Tout s’accélère dans L’Arlequin de Sandrine Destombes quand le serial killer laisse une annonce codée à l’attention des inspecteurs voire plus particulièrement à celle de Max.

Il a changé les règles de son macabre jeu du chat et de la souris. Le texte contient une menace voilée à leur encontre celle-ci se rapproche inexorablement d’eux.

Prenez part à un mortel jeu du chat et de la souris aux côtés de la commissaire Maxime Tellier dans L’Arlequin

L’Arlequin de Sandrine Destombes. Éditions Hugo Poche. Collection Suspens. Prix : 7,60€

Pour plus d’info : https://www.hugoetcie.fr/univers/hugo-poche/

Rédactrice freelance, Pigiste

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