Culture

Entamez une chute vertigineuse et instructive au cœur de Vertigo d’Alfred Hitchcock

Vertigo, Sueurs Froides d'Alfred Hitchcock analyse d'Enrico Giacovelli. Photo : Philippe Lim
Vertigo, Sueurs Froides d’Alfred Hitchcock analyse d’Enrico Giacovelli. Photo : Philippe Lim

Passionnant. Enrichissant. Voici les termes qui caractérisent le mieux l’analyse minutieuse de Vertigo d’Alfred Hitchcock réalisée par Enrico Giacovelli. Cet ouvrage des plus captivant proposé par les Éditions Gremese décrypte pour le plus grand bonheur des cinéphiles une œuvre incontournable du maître du thriller.

Nous sommes conviés à entamer une plongée vertigineuse au cœur de Vertigo d’Alfred Hitchcock. Tout commence par la carte d’identité du réalisateur associé à une photo de lui. Puis se poursuit par une carte d’identité du film en lui-même. Celle-ci comme l’ensemble de cet ouvrage proposé par les Éditions Gremese est des plus complète. Ainsi on retrouve entre autres : la distribution, un synopsis détaillé…

Pour une meilleure visibilité et compréhension nous retrouvons sur une page des photos des différents personnages. Celles-ci sont associés à leurs noms et interprètes. De plus ce livre proposé par les Éditions Gremese donne la part belle aux images. Ainsi on retrouve entre autres : l’affiche d’origine de Vertigo de 1958 dessinée par Saul Bass, de même que des photos extraites de films…

On peut noter qu’Enrico Giacovelli en plus de nous livrer une analyse détaillée de Vertigo s’intéresse à l’histoire du cinéma ainsi qu’aux œuvres d’Hitchcock maître cultissime du suspens. Les titres des différentes parties ou chapitre de cet ouvrage proposé par les Éditions Gremese servent d’accroches. Ils nous donnent des clefs sur les thèmes évoqués dans les différentes parties.

Enrico Giacovelli à travers son travail minutieux d’analyse nous invite à voir d’un œil nouveau Vertigo ainsi que les autres œuvres d’Hitchcock. Dans un premier temps, le prologue de cet ouvrage proposé par les Éditions Gremese se concentre sur « Hitchcock et le thème du double au cinéma ».

Durant cette partie l’auteur s’intéresse à ce thème dans l’histoire du cinéma, mais aussi plus particulièrement dans Vertigo. Enrico Giacovelli souligne que « cependant dans Vertigo du moins lors d’une première lecture le double est faux. Puisque les deux femmes en chair et en os n’en font qu’une ».

De plus l’auteur nous fait observer dans ce livre proposé par les Éditions Gremese qu’Hitchcock est le « réalisateur qui a le plus travaillé le thème du double sous ses différentes formes ». Cela bien sûr avec des exemples à l’appui.

L’analyse de Vertigo d’Enrico Giacovelli se poursuit par le « mélodrame fantastique d’un maître du thriller». Dans un premier temps, dans cette section de ce livre proposé par les Éditions Gremese l’auteur s’intéresse à l’origine du film. Ce dernier est considéré comme le chef d’œuvre d’Hitchcock.

A son origine, il y a D’entre les morts de Boileau Narcejac. Je dois vous avouer que bien que l’ayant lu plus jeune. J’ignorais alors que Boileau et Narcejac étaient un duo d’auteurs. Il s’agit de Pierre Boileau et Thomas Narcejac, deux auteurs de romans policiers.

Quand ils ont écrit ce roman ils avaient en tête Hitchcock. De plus Vertigo est aussi en partie inspiré de Bruges-la-morte de Rodenbach. De même nous apprenons qu’à sa sortie sur les écrans Vertigo ne rencontre pas le succès escompté.

Enrico Giacovelli avec son analyse de Vertigo nous invite à d’intenses réflexions. Celles-ci éclairent ce film d’un nouveau sens. On le voit sous un nouvel angle. Ainsi selon lui « pour l’estimer comme tel (à savoir chef-d’œuvre) du cinéma. Il faut lui retirer cette étiquette de thriller et le voir pour ce qu’il est. Un mélodrame fantastique étroitement lié au monde des morts ». Car dans Vertigo le fantôme ou l’ombre d’une femme plane. De plus Hitchcock décrivait son film « comme l’histoire d’un homme amoureux d’une femme morte ».

Dans ce livre proposé par les Éditions Gremese Enrico Giacovelli expose ce qui fait de Vertigo tout au moins en partie un mélodrame. Pour lui ce film peut être vu comme un « long tressaillement d’amour. Peut-être le spasme de l’instant où l’amour et la mort fusionne ».

Selon l’auteur « ce n’est pas un hasard si le principal thème musical renvoie de façon assez explicite précisément au thème typique de l’opéra où l’amour s’accomplit dans la mort ou la mort dans l’amour : Tristan et Iseult de Wagner ».

Comme l’explique si bien Enrico Giacovelli et on ne peut qu’être d’accord avec lui une fois Vertigo visionné ou vue sous ce nouvel angle. « Évidemment comme tout mélodrame qui se respecte le seul amour possible est celui qui est imposable et dont la mort est l’aboutissement ». Dans Vertigo d’Hitchcock « l’amour est possible uniquement, car il est impossible ».

Dans ce livre proposé par les Éditions Gremese Enrico Giacovelli analyse méthodiquement Vertigo et ses mécanismes si l’on peut dire. De plus il en propose plusieurs interprétations tout en s’appuyant sur d’autres œuvres du réalisateur ou du cinéma de façon générale. Nous apprenons de même qu’Hitchcock ne visait pas à être crédible dans Vertigo.

Entre autres interprétations possibles Enrico Giacovelli nous explique que « pour raconter cet amour possible impossible et son inévitable mariage avec la mort. Le réalisateur ne peut que dépasser les limites du thriller et recourir au fantastique renonçant au film noir urbain (…) et frôlant le film d’horreur, de fantômes ».

Une chose est sûre ce livre proposé par les Éditions Gremese séduira les cinéphiles. L’auteur passionné et passionnant nous invite à plonger de façon vertigineuse au cœur de Vertigo. Son style est facile à lire. De plus l’auteur s’adresse parfois directement à nous.

Dans cet ouvrage Enrico Giacovelli démontre ses connaissances sur le sujet, mais aussi sur l’histoire du cinéma et des arts de façon plus générale. Pour ne rien gâcher on note de nombreuses illustrations qui enrichissent ses propos.

Durant son analyse Enrico Giacovelli fait un habile rapprochement entre Hitchcock et Edgar Allan Poe. Ainsi le réalisateur « était obsédé par le vertige autant que Poe par l’inhumation prématurée. L’on voit des personnages suspendus à des corniches, une fenêtre, au bord d’un précipice dans plusieurs de ses films (chantage, correspondant 17…)».

Grâce à ce livre proposé par les Éditions Gremese j’ai découvert que le trans-trav (Dollyzoom ) a été inventé par Hitchcock dans Vertigo. Ce dernier sera ensuite dénommé « effet vertigo » en hommage au film. Il s’agit d’un zoom avant associé à un travelling arrière. Cet effet est des plus déstabilisant et a un côté vertigineux. Depuis il a été souvent employé et l’ai toujours. On peut le retrouver autre autres dans les Dents de la mer.

Enrico Giacovelli nous livre ensuite une analyse méticuleuse et détaillée du film. De plus on y retrouve des anecdotes des plus intéressante dont sur les lieux de tournage. L’auteur dans cet ouvrage proposé par les Éditions Gremese se montre des plus objectifs dans son analyse passionnée et passionnante. Ainsi il souligne les incohérences, incongruités parfois avec ironie. De plus l’auteur aborde les thèmes de Vertigo dont ceux cachés.

Enrico Giacovelli se livre à une analyse du film détaillée et illustrée des plans ou séquences qui le constitue. Vertigo nous dévoile tous ses secrets dans cet ouvrage proposé par les Éditions Gremese. Ainsi on apprend qu’« Après la scène d’action quasi sans dialogue de l’ouverture. La scène entre Scottie et Midge est très dialoguée et sert (…) à donner des informations utiles pour la suite de l’histoire. Et comme dans de nombreux films d’Hitchcock cela permet aussi de créer une atmosphère d’attente du crime ».

De plus « Hormis la séquence d’ouverture sur les toits (..) la première scène d’action et de tension de Vertigo est à 43 min. Soit plus d’un tiers de l’intégralité du film. Le temps nécessaire à Hitchcock pour préparer derrière le calme apparent le déferlement de la tempête ».

Dans ce livre proposé par les Éditions Gremese, Enrico Giacovelli nous expose une interprétation des plus intéressante. Celle-ci nous pousse à la réflexion. Elle est clairement exprimée par une citation de Poe introduisant l’épilogue intitulé « une interprétation alternative ». « Is all that we see or seem but a dream within a dream »/ « et si tout ce que nous voyons ou croyons n’est qu’un rêve dans un rêve ». Je vous laisse le plaisir de vous faire vous-même votre idée en plongeant dans l’analyse d’Enrico Giacovelli. Celle-ci est rédigée dans un style des plus facile à lire et accessible à tous.

Plongez en immersion totale au cœur de Vertigo d’Alfred Hitchcock grâce à Enrico Giacovelli

Vertigo, sueurs froides analyse d’Enrico Giacovelli. Éditions Gremese. Prix : 21 € .

Pour plus d’info: https://www.libreriagremese.it/ ou https://www.facebook.com/GremeseFrance/?locale=fr_FR

Rédactrice freelance, Pigiste

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