Culture

Partez sur les traces du célèbre tueur sanguinaire Jack L’Éventreur avec Prey for Angels des Éditions Reflexions

Comics Prey for Angels. Editions Reflexions. scénario : Kristian Fraga, dessin : Sajab Shah
Photo: Philippe Lim
Prey for Angels. Editions Reflexions. Photo: Philippe Lim

La mort rôde dans les rues de la capitale fauchant de jeunes nobles causant l’effroi de tous.

Thierry Bergeon jeune inspecteur chargé de l’enquête voit un lien se tisser entre les différents meurtres des plus sanglants. Il va être secondé par Thomas Selby, l’officier en charge de l’affaire de Jack L’Éventreur à Londres.

Tous deux vont devoir se confronter à l’horreur et être prêt à accepter l’inacceptable pour mener à bien leurs investigations.

Palpitant. Horrifique. Gore. Voici les termes qui caractérisent le mieux Prey for Angels des Éditions Reflexions. Kristian Fraga signe le scénario de ce comics accompagné par le talentueux Sajad Shah aux dessins. Tous deux nous offrent pour notre plus grand plaisir un voyage au cœur des ténèbres dans une enquête des plus palpitantes, mais surtout des plus gores.

Jack L’Éventreur a de tout temps été une source de mystères et d’inspiration pour différents auteurs, médias voire source à diverses interprétations. Prey for Angels nous en offre une nouvelle des plus troublantes, mais surtout des plus captivantes. Ce comics des Éditions Reflexions vous entraîne dans un univers obscur, inquiétant où la mort plane.

Dans Prey for Angels, il n’y a pas de temps de pause, ni de moment pour reprendre son souffle. Nous plongeons direct au cœur de l’action dans une intrigue menée tambour battant.

Ce comics prend place à Paris. Au début lors d’une soirée, un homme succombe aux charmes d’une sculpturale beauté vêtue d’une tenue des plus sexy. Elle porte un chapeau haut de forme et à une canne à la main. Cette femme ne passe pas inaperçu, le jeune homme est comme hypnotisé, il ne peut pas la lâcher des yeux quand elle descend les marches.

Les illustrations de Sajad Shah rendent à la perfection l’action avec leurs rendus des plus cinématographiques. Les images sont parfois crues, mais surtout souvent gore pour le plus grand plaisir des fans d’horreur dont je fais partie.

La scène de début, comme cela sera souvent le cas dans Prey for Angels des Éditions Reflexions, se passe de nuit. Le jeune homme cherche dans une quête limite effrénée le fiacre où se trouve la mystérieuse créature. Gros plan, sur une porte qui s’ouvre. Dans une vignette, on voit le bout ferré d’une canne, en suite logique nous apercevons le visage réjouit de l’homme.

Le mouvement du fiacre qui roule à vive allure est parfaitement restitué par le travail de maître du dessinateur de Prey for Angels : Sajad Shah. Les images de cette scène sont des plus explicites. Au cours de leurs ébats, la femme griffe violemment le dos de son amant jusqu’au sang avec une griffe / bijou en métal des plus affutées. L’homme hurle de douleur et de surprise après avoir passé sa main dans le dos, celle-ci est couverte de sang. Dans la vignette suivante, on voit un gros plan sur la main ensanglantée de l’homme qui se referme sur le cou de la femme aux yeux émeraudes.

La porte du fiacre s’ouvre soudainement. Le chauffeur vient voir ses passagers. On voit le visage horrifié, estomaqué de celui-ci par ce qu’il a devant les yeux. A l’intérieur du fiacre se trouve un bain de sang, le jeune homme du début a été déchiqueté. Il reste juste un bout de boyau, sa tête a été arrachée, la griffe de fer est plantée dans son œil.

Derrière cet observateur horrifié, tapie dans l’ombre se trouve la belle ténébreuse nue et couverte de sang. Elle semble se lécher les babines ou se repaitre du sang.

Prey for Angels nous entraîne ensuite au Père Lachaise, la scène se passe de nuit. L’ambiance est lugubre voire inquiétante, étrange. Des hommes déterrent un cercueil. Le ciel est orageux parsemé d’éclairs donnant l’impression d’inquiétante étrangeté. Un homme les épie depuis les fourrés. Une menace plane sur eux. Une fois le cercueil sorti, ce dernier est entouré de brume. Les éclairs tonnent. On peut repérer un trou des plus énigmatique dans le cercueil.

La scène suivante de Prey for Angels introduit l’un des personnages principaux en charge de l’enquête : l’inspecteur Thierry Bergeons. L’action se déroule dans une morgue.

Rien ne nous saura épargné dans ce comics avec ses successions d’images crues, violentes. Nous pouvons voir dans les vignettes : le cercueil ouvert avec à l’intérieur un corps en décomposition.

Le corps est ravagé et a subi un « traumatisme post mortem supplémentaire », « intéressant c’est comme si, elle avait été totalement éviscérée ». Un max de détails des plus gore, nous est donné et rend l’enquête à la fois des plus inquiétante et captivante « traces de morsures », « la majeure partie de son crâne a été réduite en poudre », « gorge tranchée ».

Suit un gros plan sur l’incision de l’abdomen au moment où Thierry Bergeon dit que la glande surrénale a été retirée. Tout cela est parfaitement illustré par le travail de Sajad Shah. Nous savons dès lors que nous allons entamer un voyage au sein de l’Enfer.

Nous apprenons qu’il y a eu deux autres victimes avec les mêmes incisions et ablations (les organes sexuels des victimes ont été retirés). Selon l’inspecteur « il y a quelques choses d’insaisissables à propos de ses meurtres », « époques différentes, endroits différents ».

Prey for Angels aux Éditions Reflexions se dévoile peu à peu, nous entraînant dans une ambiance lugubre, teintée de mystère. Les enquêteurs sont aux prises avec un serial killer, un génie du mal.

Le profil dressé par les experts ne nous semble pas inconnu « A en juger par la profondeur et la largeur des plaies. Je dirais que notre tueur est gaucher, mesure à peu près 1m80 et possède une force considérable », « c’est aussi un génie médical ». Nous sombrons dans un univers dark dans lequel un tueur en série sévit. Devant ses premières constatations et en regard du sujet abordé dans ce comics, on pense tout de suite à Jack L’Éventreur.

Le meurtrier est décrit comme un esprit criminel aux proportions mythiques. Ce monstre a échappé à tout le monde selon l’un des enquêteurs dont au puissant Scotland Yard,. Toujours selon lui, personne n’a réussi à l’attraper. La réponse de Thierry Bergeon ne se fait pas attendre « ce n’est pas tout à fait vrai », gros plan sur le visage de l’inspecteur « qui ? ».

Le 2eme personnage central, le futur coéquipier de Bergeon qui suivra notre héros dans les limbes, l’Enfer nous est introduit dans une sorte de fondue enchaînée.

Prey for Angels change à nouveau de lieu : direction l’Angleterre. Nous voyons en ombre portée un messager remettre une missive à un homme. Ce dernier est dans un établissement hospitalier, cependant il n’est pas un patient, mais est là de son propre gré.

Il semble établi que les meurtres ressemblent beaucoup à ceux de White Chapel, ils sont quasi identiques. Le lien est de plus en plus apparent, ce lieu est connu comme ayant été le terrain de chasse, le fief de Jack L’Éventreur.

Le doc interroge celui qu’on saura être plus tard Thomas Shelby. L’officier en charge de l’affaire de Jack L’Éventreur en Angleterre « Alors vous pensez que Jack L’Éventreur est de retour », « non, mais eux oui ». Le médecin le met en garde afin qu’il ne s’implique pas et ne replonge pas dans les ténèbres. Il semblerai que la première fois, Thomas Shelby n’en soit pas sortie totalement indemne

Prey for Angels enchaîne par un voyage en bateau vers la France. Sajad Shah retranscrit à merveille à travers différentes vignettes la correspondance entre Thierry Bergeon et Thomas Shelby que ce dernier étudie durant son trajet.

L’inspecteur souligne l’extrême urgence de sa requête. Il y a déjà eu 6 meurtres. Les 4 premières victimes comme à White Chapel était des filles de rue, leur abdomen a été incisé, leur utérus prélevé.

Le scénario semble ici reprendre à merveille le modus operandi de Jack L’Éventreur. Les crimes ont suivi une évolution alarmante, deux hommes ont été tués dont l’un appartient à une famille noble. Il est plus précisément le fils du ministre de l’intérieur. Entraînant la panique dans la population, suis un gros plan sur le portrait du jeune homme que tien Thomas Shelby.

Les images de Sajad Shah sont souvent gore à souhait et sauront ravir les fans d’horreur. Raccord sur la tête arrachée celle de l’homme vue au début. Il nous apparaît peu à son avantage par rapport au cliché précédent : œil crevé la griffe plantée dedans, bouche ouverte sur une sorte de cri de douleur muet.

Ce comics des Éditions Reflexions nous dresse une opposition entre l’Angleterre et Paris. Une fois arrivée à la capitale, le ciel se couvre, la brume enveloppe la ville donnant l’idée d’une inquiétante étrangeté. Tout en renforçant l’impression que Shelby plonge au cœur des ténèbres, de l’Enfer.

Nous découvrons que la ville a succombé à la panique maintenant que les crimes touchent toutes les classes. Ils n’ont plus totalement confiance en la police pour les protéger.  

Thomas Shelby campe sur ses positions et n’est pas sûr qu’il y ai des correspondances avec les meurtres de White Chapel, mais sa curiosité a été piquée.

Tapis dans l’ombre l’avancé de leur fiacre est surveillée par un homme caché dans un arbre. On peut voir à travers les vignettes un morcellement du corps : on voit d’abord son bras, puis son ombre quand il atterrit sur le sol. On aperçoit ensuite une femme à la longue chevelure de dos. Une menace plane sur la ville ainsi que sur eux et semble se rapprocher. Nous avons l’impression qu’il y a plusieurs tueurs ou tout au moins plusieurs personnes impliquées.

Nous pénétrons ensuite sur les lieux d’une autre scène de boucherie des plus effroyables : un corps de femme dont le visage a été écorché et le corps coupé en deux. Elle a les tripes à l’air. Il y a du sang partout.

Thomas Shelby attire l’attention sur le sang. On verra qu’il tient une place importante dans les meurtres et dans Prey for Angels. Preuve, indice que lui seul à ce jour a repéré.

Comme le vrai, le célèbre Jack L’Éventreur le tueur envoie une lettre à la presse. On peut apercevoir les différentes réactions des gens durant la lecture de texte signé Jack L’Éventreur. Selon lui, cette ville lui a inspiré « une soif au-delà de tout », mais soif de quoi ? De meurtres, de sang donnant presque l’idée de démon, de vampire ou juste d’un tueur assoiffé de sang.

Le doute plane concernant l’identité du tueur et l’efficacité des méthodes employées pour l’attraper. Le tueur selon Thomas Shelby est un homme cultivé, d’une grande intelligence qui s’amuse avec la police. Il devient de plus en plus audacieux, laissant soi-disant des indices derrière lui de son propre chef. Une chose est sûre, le tueur se repait de l’hystérie du public tout comme le vrai.

Prey for Angels aux Éditions Reflexions ou plus exactement Kristian Fraga nous entraîne au cœur de la tourmente dans une enquête menée tambour battante. Ce comics met en avant des avancés scientifiques des plus étonnantes employées lors de cette investigation hors norme auréolé de mystère.

Au sein même des enquêteurs des doutes persistes. L’inspecteur anglais au début a du mal à faire confiance allant même jusqu’à cacher des preuves importantes, centrales. Il utilise parfois des techniques discutables. Thomas Shelby a ainsi dérobé des preuves : des fioles de sang prélevées sur la scène du crime.

Leurs investigations les entraînent dans des endroits étonnants loin des standards habituels. Dont dans ce qui semble être un lieu de débauche mais qui se révèle plein de mystères. Dans un passage de Prey for Angels, Thomas Shelby et Thierry Bergeon se rendent dans une maison de jeu, lupanar ou bar clandestin. Ce lieu comprend en son sein à notre plus grand étonnement un laboratoire où ils vont faire analyser le sang de façon illégale. Ce sang contient un secret, un mystère, un poison qui se révélera décisif pour l’enquête.

Thomas Shelby invite Thierry Bergeon à ouvrir son esprit et à se concentrer sur l’impossible car « avec lui (le meurtrier) pas de règle », on doit se « concentrer sur ce qui n’existe pas », « il faut accepter l’impossible voire au-delà ».

Le brio de Prey for Angels aux Éditions Reflexions est de nous présenter Jack L’Eventreur comme nous ne l’avons jamais vue. Ce comics s’oriente vers le fantastique, le surnaturel, mais ne fait surtout pas dans la dentelle.

Dans Prey for Angels, l’enquête policière bascule pour le plus grand bonheur des adeptes de ce genre, dont je fais partie, dans l’horreur. Le tueur parait vorace sous bien des angles.

L’un des principaux suspect un médecin qui pratique illégalement la chirurgie pour les pauvres voit dans le meurtrier un chirurgien bien meilleur que lui. Il semble en admiration, le placer sur un piédestal. On peut être tenté de faire un rapprochement avec le personnage de Renfield dans Dracula bien qu’ici le vampire n’ai pas sa place. Le suspect leur dit « écouter les enfants des ténèbres quelle jolie musique pour mes oreilles », le surnaturel semble avoir une place prépondérante dans ce comics.

Je dois vous avouer que je suis tombée sois le charme de Prey for Angels. Je l’ai dévoré d’une traite.

Pénétrez si vous l’osez au cœur de l’Enfer dans une enquête menée tambour battant pour retrouver Jack L’Éventreur dans Prey for Angels

Prey for Angels. Editions Reflexion. scénario : Kristian Fraga, dessin : Sajab Shah
ET Photo: Philippe Lim
Prey for Angels. Editions Reflexion. Photo: Philippe Lim

Prey for Angels scénario : Kristian Fraga, dessin : Sajab Shah. Editions Reflexions. Prix 16,50 €

Pour plus d’info/ vente en ligne : https://editions-reflexions.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

Un commentaire

  • ALIZÉE

    Coucou hey ça m’a trop donner envie de le lire je pense que je vais voir pour me le commender. Hop dans la liste a lire ?

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