Culture

Passez de l’autre côté du miroir et découvrez la face cachée d’Hollywood avec Hollywoodland

Hollywoodland Tome 1 de Zidrou et Eric Maltaite.Fluide Glacial. Photo: Philippe Lim
Hollywoodland Tome 1 de Zidrou et Eric Maltaite.Fluide Glacial. Photo: Philippe Lim

Enrichissant. Déstabilisant. Détonnant. Voici les termes que caractérisent le mieux les deux tomes d’Hollywoodland. Nous devons ces BD proposées par Fluide Glacial aux talents combinés de Zidrou et Eric Maltaite.

Ces œuvres rédigées par des passionnés de cinéma nous invitent à voyager à travers l’espace et le temps à l’époque de l’âge d’or du cinéma américain. Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite nous convie à découvrir les coulisses du cinéma des années 50. Cela m’a fait penser à des films dont entre autres Hollywoodland d’Allen Coulter et L.A. Confidential de Curtis Hanson.

Ces BD proposées par Fluide Glacial ont été créées par Zidrou et Eric Maltaite à l’occasion des 100 ans de la célèbre enseigne Hollywood (1923- 2023) . Tous deux maîtrisent d’une main  de maître le sujet. A travers les deux tomes d’Hollywoodland ils nous invitent à découvrir l’envers du décor loin des paillettes et du faste. Un univers impitoyable où beaucoup se sont brûlés les ailes face à la sordide réalité.

Au-delà d’une histoire du cinéma ces BD proposées par Fluide Glacial s’intéressent à des thèmes parfois encore d’actualité. Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite donne la parole à : de jeunes starlettes désillusionnées, des jeunes premiers, un gigolo, un cireur de chaussures, un peintre d’enseigne… Bref à tous ceux qui sont laissés pour compte : natif américain, afro américain, hommes, femmes « à la quête de leur droit ». Nous sommes aussi conviés à arpenter des lieux emblématiques de Los Angeles.

Installez-vous confortablement et profitez du spectacle en pénétrant au cœur d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite. Ils abordent avec originalité et habileté le sujet. Ainsi le premier tome de cette BD proposée par Fluide Glacial nous livre à chaque lettre de la célèbre enseigne un récit, un destin. « L. A. la ville où tout le monde fait son cinéma ». « Rien de tel que la Cité des anges pour se brûler les ailes pas vraies ? ». Nous sommes conviés à faire connaissance avec ces êtres brisés.

Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite s’ouvre par un plan de nuit. Au premier plan, nous voyons un pick-up jaune. Il se rend vers le panneau O.L.L.YW.O.O.D.L.A.N.D. A son bord Abner et son neveu. Ils sont venus réparer la lettre manquante.

Passionné Abner est le gardien de « l’histoire de ces fichues lettres ». Celles-ci constituent le récit de cette BD proposée par Fluide Glacial. Cependant comme tout bon récit celui-ci est introduit par une mise en bouche des plus captivante.

Nous retrouvons ensuite dans Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite, Abner et son neveu en plein travail à travers une série de vignettes. Abner nous apparaît passionné tandis que le plus jeune semble désabusé.

Le vieil homme est chargé de l’entretien des 13 lettres. Il est accompagné de son neveu dans l’objectif plus tard de lui passer la relève. « Car contrairement à ce que tes profs y te racontent dans ton collège en anglais. Le mot « paradise » comporte 13 lettres pas 8 ». Il poursuit « H.O.L.L.Y.W.O.O.D.L.A.N et D ».

Nous voyons en contre-plongé le petit. Il tient dans sa main une ampoule tandis que son oncle en change d’autres sur une lettre. Passionné son Abner, commence à raconter la sinistre histoire derrière cette majestueuse enseigne.

Le petit dans un premier temps ne paraît pas réceptif aux récits de son oncle. Avec ironie le neveu déclare « que veux-tu mon oncle : la machine à rêves a parfois des ratés ». Les lettres de cette enseigne sont toute à la fois maudites et sacrées.

Cependant bien que cette BD proposée par Fluide Glacial aborde des sujets sérieux plus particulièrement la face cachée d’Hollywood. Nous y retrouvons de l’ironie voire de l’irrévérence. Celles-ci servent parfois de contrepoint comique.

Ainsi pour attester de la véracité de ses sinistres récits. Abner jure « sur la tête de ma défunte mère qu’était une sainte femme qu’a vendue son corps toute sa vie durant pour élever ses enfants dans l’amour et la crainte de JésusChrist ».

Cependant ce moment de quiétude et de complicité va être mis à mal par l’arrivée d’un autre pick-up. Le contremaître fait son entrée suffisant, irrespectueux. Il demande à Abner ce qu’il fait. Ce dernier répond « une petite touche par-ci une petite couche de couleur par-ci, une ampoule par-là ». « Tout le lustre, tout le clinquant d’Hollywoodland c’est moi Abner Elliot Washington ». Nous le voyons dos à nous un pinceau à la main.

L’homme brusque l’interrompt « c’était toi. T’es pas au courant la chambre des commerces de L.A. a décidé de retirer les 4 dernières lettres de cette putain enseigne ». Durant l’annonce, l’homme nous apparaît en rouge. On voit seulement le bras ballant d’Abel abattu avec son pinceau en main.

A ce moment d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite le neveu déclare pince sans rire. Alors que nous le voyons dans la vignette tenant son chien dans les bras. « Comme quoi, pirate mes profs du collège avaient tout bon « paradise » comporte bien 8 lettres ».

Dans ce passage de cette BD proposée par Fluide Glacial la chère enseigne d’Abner est désacralisée. L’homme est odieux, irrévérencieux envers le vieil homme. Ses propos sont clairement racistes, blessant. Trop sûr de lui il nous est tout de suite antipathie.

Le racisme et les discriminations sont des points abordés dans cette BD proposée par Fluide Glacial. Cela parallèlement à l’histoire du cinéma livrée sans filtre au cœur d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite.

Quand Abner lui demande ce qu’il doit faire des ampoules restantes. L’homme lui dit « des guirlandes de Noël si ça t’amuse ». Le viel homme dépité dos à nous le regarde partir. Dans la vignette suivante, on voit Abner et son neveu devant la guirlande d’ampoules.

S’ensuit un plan sur leurs visages illuminés par leurs lueurs. On devine qu’ils ont une idée de génie. Abner et son neveu ont trouvé un meilleur emploi de cette guirlande d’ampoule dans une revanche haute en couleur. Je vous laisse le bonheur de la découvrir par vous-même.

La vignette suivante nous montre le pick-up s’éloigner vers le soleil couchant ou levant tel les cowboys à la fin des westerns. Ils vont vers la ville qui brille de mille feux. Le rendu est magnifique. A noter la beauté picturale de certaines images des deux tomes d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite. Cela transparaît entre autres : sur le jeu sur le clair-obscur, plan de nuit avec la ville brillant de mille feux….

Attention tout au long de ces BD proposées par Fluide Glacial les références à l’histoire du cinéma sont multiples. De même on note un lien entre les deux tomes d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite. Cependant au-delà de cela, il faut souligner la minutie, le souci du détail de ces deux artistes.

En haut de cette illustration ouvrant le début de l’histoire de chaque lettre et de leur personnage on peut voir « Hollywoodland tome 1. directed by Maltaite. on a story by Zidrou. Produced by Fluide Glacial ». Cela à l’identique d’un générique de film.

Bien qu’elles nous montrent la face cachée d’Hollywood ces BD proposées par Fluide Glacial sont un bel hommage au cinéma des années 50. Cela en regard entre autres : de son évolution, des célébrités. Mais elles posent aussi une réflexion plus générale.

Ainsi Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite nous dresse un portrait d’Hollywood et du cinéma sans filtre. Dans ce lieu, le rêve peut tourner au cauchemar en un claquement de doigts ou clap de fin. Cela avec beaucoup de second degré et d’humour parfois décapant.

Le premier chapitre de ce tome 1 donne la parole à Loreen une magnifique rousse. Chaque partie de cette BD proposée par Fluide Glacial est introduite par une illustration de son ou sa protagoniste associé à la lettre qu’il ou elle incarne.

Dès le début de Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite le souci du détail est présent et ce dès les premières vignettes. Dans celles-ci, le titre est placardé tel une affiche de film. La jeune femme sort du lot par sa chevelure flamboyante et les couleurs lui étant associé. Ce qui l’isole des autres dont les teintes employées sont plus monotones.

Cette beauté flamboyante est venue à la Cité des anges trouver la gloire et s’y est brûlée les ailes. Elle nous narre dans ce premier chapitre de cette BD proposée par Fluide Glacial son ascension et sa chute. Loreen commence ainsi « j’ai toujours été mignonne à croquer. Les hommes me regardaient ».

On note beaucoup de second degré, d’ironie voire d’autodérision. Nous la retournons en train de poser pour une pub. Cependant la vignette suivante d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite change radicalement de ton. Ainsi Loreen se confie à nous. « Aspirante actrice, il y avait un faux pas que je m’empressais de franchir. J’avais 16 ans enfin presque ».

On la voit dos à nous avec le directeur pénétrer dans son bureau. Dans la vignette suivante de cette BD proposée par Fluide Glacial, on voit les portes closent plongée dans l’obscurité. La vérité nous est livrée de façon crue, mais non dénuée de mordant voire d’ironie.

Loreen poursuit « Je savais ce que je voulais, eux aussi moi en l’occurrence ». Dans la vignette suivante d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite on voit un plan de l’intérieur du bureau. On discerne la main d’un homme avec un cigare reposer négligemment sur le dossier du canapé. De même, nous voyons des jambes de femme chaussées de chaussures à talon rouge.

Cette vignette est introduite par cette observation « nous étions fait pour nous étendre sur un canapé ». Ce ne sont pas les seuls jeux de mots et calembours que nous trouverons dans Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite.

Ainsi un peu plus tard après différentes illustrations de promotion canapé ou bureau. Elle doit refaire des prises. Loreen est stressée quand enfin elle touche pour la première fois au but. Elle a du mal à dire sa réplique. La jeune femme conclut « mais bon être prise c’était un peu devenue ma spécialité ».

A noter dans Loreen comme tout au long de cette BD proposé par Fluide Glacial les références au monde du cinéma. Soyez attentif car durant les différentes histoires au cœur des deux tomes d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite, il n’est pas rare de retrouver les protagonistes des autres récits. Durant ce premier chapitre on ressent de l’empathie pour Loreen. Son histoire est parfois illustrée par des images crus voire gore. Cependant si l’on peut dire elle se conclut par une note positive.

A noter la beauté picturale de certaines vignettes d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite dont sur : la ville de nuit, jeux sur les couleurs, mais aussi l’emploi d’ombres portées voire silhouettes sur un fond rouge voire lumineux. Comme tout film cette histoire au cœur de cette BD proposée par Fluide Glacial se conclut par le mot fin.

Tous les personnages qui incarnent une des lettres de la célèbre enseigne sont touchants, émouvants. Leurs histoires ne nous laissent pas insensible. Nous sommes ensuite conviés dans Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite à faire connaissance avec Doug. Il tient un stand de hot-dog. La passion voire l’amour du cinéma est encore au cœur de ce récit. Nous retrouvons Doug en pleine discussion avec Woody un scénariste.

Durant cette conversation, il fait observer une chose amusante, voire crue, mais réaliste concernant le cinéma. Cela est illustré à merveille par les vignettes proche d’insert. « En fait le cinéma c’est comme les hot-dogs ». « D’abord tu choisis l’acteur principal ». A ces mots il sélectionne une saucisse qu’il attrape avec des pinces.

« Ensuite tu lui trouves une partenaire féminine croustillante » (petits pains). « Tu agrémentes le tout d’un semblant d’histoire ». Doug ajoute des ingrédients. « Une ou deux scènes croustillantes par-dessus et projeter jeunesse ». Il ajoute les sauces sur le hot-dog en touche finale.

Peu après Doug croise à son stand une vieille connaissance. Il aborde avec l’acteur l’avenir du cinéma face à l’arrivée de la télévision. Car oui même si Hollywoodland Zidrou et Eric Maltaite montre la face cachée d’Hollywood voire en dresse une critique. Ces œuvres abordent aussi l’histoire du cinéma durant les années 50 et ses évolutions à cette période. En arrière-plan de certaines vignettes, on peut observer entre autres le logo de la WB.

La minutie des artistes à l’origine de cette BD proposée par Fluide Glacial est omniprésente. Ainsi concernant le chapitre 3 consacré à Olivia et Liberty. Le titre apparaît sur la première vignette inscrit en noir sur une ligne jaune comme un flash info. Nous y suivons deux jeunes fans. Elles veulent approcher leur idole. Les jeunes filles ne seront pas au bout de leur surprise.

Ce souci du détail est aussi présent en ouverture du chapitre 4 d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite. On y voit restitué en noir et blanc la fin du film Rio Grande associé à l’affiche du film. Cette histoire se centre sur Woody le scénariste.

A noter les onomatopées qui surplombent les vignettes. Ils restituent le bruit des machines à écrire ainsi que les scénaristes en action. Nous sommes dans le local des scripts. Woody y est confronté à la dure réalité des scénaristes et de l’effet de mode.

Ces BD proposées par Fluide Glacial abord sans tabou certains sujets graves dont le racisme, les discriminations…. Cela à travers différents portraits d’hommes et de femmes confrontés à la mentalité des années 50 et à la face cachée d’Hollywood.

On peut citer sur ce thème entre autres le chapitre consacré à Yoko. Face à la détresse de la jeune femme la responsable de l’atelier clandestin confection conclut. « Quand on est asiatique à Hollywood le seul rôle auquel on puisse aspirer est celui de prostituée dans une fumerie d’opium à Shanghai ». Elle poursuit en regardant Yoko avec une certaine tendresse « Yoko est américaine elle est née aux États-Unis ».

Nous pouvons être tentés de citer concernant ces différents protagonistes la phrase suivante extrait de cette œuvre. « A force de faire des rêves on finit par s’endormir dessus ». Cependant ce qui semble tous les lier c’est la passion du cinéma. Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite finit en beauté, l’espoir n’est pas perdu.

Hollywoodland Tome 2 de Zidrou et Eric Maltaite.Fluide Glacial. Photo: Philippe Lim
Hollywoodland Tome 2 de Zidrou et Eric Maltaite.Fluide Glacial. Photo: Philippe Lim

Fluide Glacial dans ce tome 2 de cette BD nous invite à nous aventurer dans des lieux célèbres. Les noms des chapitres sont centrés sur des noms de lieux. Hollywoodland tome 2 de Zidrou et Eric Maltaite s’ouvre si l’on peut dire sur un plan d’ensemble.

Au premier plan, on voit une voiture de collection avec dedans une femme et un caméraman. Face à nous un homme s’extasie en reprenant les mêmes mots qu’Abner dans le premier tome « H.O.L.L.Y.W.O.OD.L.A. N et D ». « C’est comme si je l’avais déjà devant les yeux ». En arrière-plan, on. aperçoit la célèbre colline.

Peu après, nous retrouvons pour notre plus grand bonheur Abner déjà présent dans la BD précédente proposé par Fluide Glacial. Soyez attentif, il ne sera pas le seul à faire une apparition dans ce tome 2 d’Hollywoodland  de Zidrou et Eric Maltaite. Certains autres protagonistes font juste de la figuration.

La voiture de collection s’approche des travaux. Cependant pour notre plus grand amusement et plaisir tout ne se passe pas comme prévu. On assiste à un passage amusant des plus scabreux voire irrévérencieux que je vous laisse le plaisir de découvrir.

Le second degré, l’ironie sont toujours présents dans cette BD proposée par Fluide Glacial. On retrouve tout ce qui faisait le charme du premier tome. Même si les chapitres d’Hollywoodland tome 2 de Zidrou et Eric Maltaite porte le nom de lieux c’est l’humain qui reste au centre du récit, parfois dans un style limite plus subversif plus cru.

Tout commence avec Lincoln Heights Jail de nouveau un protagoniste nous raconte son histoire. Nous retrouvons la face cachée d’Hollywood et certains êtres qui s’y sont brûlés les ailes. Il commence par cet amer constat « Je ne vais pas vous la jouer quand j’ai débarqué à L.A. de mon Texas natal. J’avais d’autres rêves en tête (…) les rêves vieillissent mal ».

Nous observons de nouveau dans ce deuxième tome d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite ce même souci du détail, la beauté picturale de certaines vignettes : jeu sur les couleurs, clair obscur, silhouette se découpant sur un fond…

Mais on retrouve surtout l’amour du cinéma et la face cachée d’Hollywood. Le premier chapitre de cette BD proposée par Fluide Glacial est si l’on peut dire construite pour certains plans en miroir. Par certains point ce récit fait écho à celui de Loreen qui ouvre le tome 1.

Cette fois-ci c’est un homme qui use de ses charmes. Il se décrit ainsi « j’étais plutôt bien fichu (…) ». Dans cette vignette il est dos à nous et regarde une affiche de film. Au plan suivant, il est face à nous clope au bec et poursuit « Belle gueule rebelle (…) on me confondait souvent avec Robert Mitchum ». Une succession de vignettes reprennent ses promotions canapé parfois de façon crue. Cependant, il va découvrir que la concurrence est rude. On assiste à sa grandeur et à sa décadence.

De nouveau nous retrouvons abordés dans cette BD proposée par Fluide Glacial le racisme, les discriminations, les préjugés qui se terrent au cœur de la face cachée d’Hollywood. Cependant ce tome 2 d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite se veut plus positif. Pour la pluspart des protagonistes au cours des récits l’espoir persiste. Enfin pour la majorité d’entre eux que ce soit au travers entre autres : de l’amitié, de la complicité, de l’amour du cinéma. Parfois, ce dernier rassemblent les gens.

Tout au long de ce nouvel opus proposé par Fluide Glacial on note de nombreuses références à l’univers de l’histoire du cinéma. Dont à son évolution dans les années 50, ainsi que la façon dont celle-ci est perçue.

Ainsi dans Oklahoma Theatre notre cher Orson vue dans le tome 1 d’Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite donne sa définition du paradis à un de ses amis. « C’est une sublime salle de cinéma ». Paradoxalement l’enfer pour lui « Tu es assis seul comme un con le cul posé sur une grosse braise incandescente avec devant toi une stupide boîte qui ne diffuse que des pubs. La télévision ils appellent ça ».

Autre innovation abordée dans cette BD proposé par Fluide Glacial à l’ âge d’or du cinéma la 3D dans le chapitre 3D glasses. L’image d’ouverture représente une foule de spectateurs en noir et blanc. La seule touche de couleur les verres rouge et bleu de leurs lunettes 3D.

Dans ce récit le gérant d’une salle de cinéma tente d’expliquer l’importance de cette innovation. « Le cinéma 3D c’est la réponse du grand écran au petit écran ». Dans la vignette, on le voit des étoiles dans les yeux à côté de l’affiche du film projeté le soir même en 3D.

Certains de ses employés objectent. « En plus il est atrocement mal fichu votre film. Une horreur. Tu regardes l’écran 30 secondes et c’est comme si tu t’étais enfilé 5 bouteilles de gin ». Le gérant leur explique d’où l’importance des lunettes 3D.

Ces petites merveilles proposées par Fluide Glacial sont les cadeaux parfaits pour un cinéphile. Zidrou et Eric Maltaite dans les deux tomes d’Hollywoodland jouent sur les attentes du public. Ils nous happent dans leurs récits. Zidrou et Eric Maltaite nous livrent un portrait sans fard de la face cachée d’Hollywood et de ceux qui y évoluent. On est tour a tour ému, surpris amusé par les deux volumes d’Hollywoodland.

Installez-vous confortablement la séance va commencer et préparez vous à plonger dans la face cachée d’Hollywood avec Hollywoodland de Zidrou et Eric Maltaite.

Hollywoodland tome 1 et 2 de Zidrou et Eric Maltaite. Fluide Glacial.

Prix : 13,90 € par BD

Pour plus d’ info: https://www.fluideglacial.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

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