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Découvrez que tout les secrets de famille ne sont pas bon à entendre avec La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald

La Fille d'encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald. Editions du Gros Caillou. Photo: Philippe Lim
La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald. Editions du Gros Caillou. Photo: Philippe Lim

Suite à la disparition successive de sa sœur jumelle et de ses enfants Alise revient en France . Elle est décidée à tout faire pour mener à bien ses investigations. La jeune femme va être confrontée à l’hostilité de sa mère avec qui elle a un lourd passif.

De plus, elle va découvrir à ses dépends que chaque famille cache de sombres secrets certains plus mortels que d’autres. De même Alise va apprendre qu’il n’ est pas toujours bon de retourner le passé. Au cours de cette enquête déstabilisante Alise risque de se perdre.

Déroutant. Captivant. Voici les termes qui caractérisent le mieux La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald. Ce thriller palpitant proposé par les Éditions du Gros Caillou multiplie les rebondissements et fausses pistes pour nous tenir en haleine jusqu’à la dernière ligne.

Le prologue s’ouvre sur le point de vue d’Alise. Celle-ci y décrit le lien des plus étroit qui l’unissait à sa sœur jumelle jusqu’à ce que tout bascule et qu’elles s’éloignent. Ainsi « Dans notre enfance Anna et moi aurions pu être interchangeable. J’étais elle, elle était moi. Anna n’était pas mon double, mais la seconde partie de moi ».

Cependant et ce dés le début de La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald on note une démarcations, une différence entre les deux. Anna incarnait la candeur. Alise la sournoiserie. « Cela était lié à leurs humeurs ».

Durant leur enfance, elles s’amusaient à changer leur rôle. Cependant leurs parents n’étaient pas dupe. Pour elles, il n’y avait qu’une seule règle « la protection de notre espèce. Alors même si j’ai eu peur lorsqu’Anna a annoncé que nous devrions le faire je n’ai pas eu besoin de répondre oui ».

Le prologue de ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou nous laisse sur notre faim, sur une note de mystère. Il nous faudra être patient avant de comprendre le sens de cette phrase. Puis La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald commence au cœur de l’action.

Tout débute par le point de vue d’Alise et prend place à Londres. Lieu où cette dernière c’est recréé. La quiétude est rompue par l’appel de sa mère sur son lieu de travail un salon de tatouage. Un drame a eu lieu. Alise demande si c’est Anna. « Non gémit-elle les enfants. Ce sont les enfants ».

Dés le début de ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou les drames, les disparitions se multiplient autour de cette famille. Après sa sœur jumelle c’est au tour des enfants de celle-ci de disparaître.

La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald nous entraîne en Normandie. Nous suivons toujours l’intrigue à travers les yeux d’Alise. Cependant l’auteur se joue de nous comme de ses protagonistes en multipliant entre autres les fausses pistes . Il faut s’accrocher et ce jusqu’à la dernière page pour détenir la clef de ce thriller éprouvant et déstabilisant proposé par les Éditions du Gros Caillou.

Tout au long de La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald on ressent de l’empathie pour Alise. La jeune femme de retour en Normandie est meurtrie par de profondes blessures intérieures dont un sentiment d’abandon.

Alise ressent de l’angoisse en pensant à la confrontation qui l’attend avec sa mère. Alise n’a pas confiance en elle. La jeune femme nous apparaît sans filtre dans toute sa fragilité et sa force. C’est une jeune femme déstabilisée, marquée par son passé et ses relations avec sa mère .

Elle va faire la rencontre de l’inspecteur en charge de l’enquête sur la disparition de sa soeur de façon peut conventionnelle. Tout au long de ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou nous avons accès à ses pensées, à ses doutes et ressentons de l’empathie pour elle.

Alise ne peut s’empêcher de se voir comme le vilain petit canard de la famille. Pour ne rien arrangé en pénétrant chez sa mère Alise fait l’amer constat qu’elle est « Absente de cette vie ( absente des photos , du portrait de la famille) de chacun des souvenirs ».

A partir de cet instant dans La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald on sent une tension latente mais palpable entre la mère et la fille. Cependant Alise note le trouble de sa mère sous ses apparences calme. Celle « d‘une mère qui a perdu sa fille préférée, d’une grand-mère qui vient de perdre ses petits enfants ».

Alise est marquée par son passé et nourrit de la rancœur à l’égard sa mère. La jeune fille a été tenue à l’écart des siens et surtout de sa sœur jumelle. « Ma sœur cette inconnue ». Elles se sont éloignées sans jamais retrouver le lien qui les unissait.

Alise retrouve une photo d’elle et de sa sœur enfants. A cette époque, toutes deux étaient heureuses, complices. « Elle scrute la photo comme si elle détenait la clef du mystère ». La jeune femme glisse le cliché dans sa poche. Car « elle n’a jamais possédé une seule photo d’Anna. (…) particulièrement désespéré, il m’arrivait même de me demander si elle n’avait jamais vraiment existé ».

Peu à peu dans ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou on en apprend un peu plus sur leur relation et la blessure qui a irrémédiablement marquée Alise. En pénétrant au sein de leur foyer Alise fait connaissance avec leur cercle familial dont son jeune frère Lucas qu’elle n’avait jamais vu. Car quand elle est partie sa mère était enceinte. Le jeune homme est des plus silencieux. Il souffre d’un problème cardiaque. Alise va aussi rencontrer son beau-père sympathique mais effacé.

La relation entre la mère et son fils ne semble pas non plus au beau fixe. Alise durant ce passage de La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald apparaît limite détachée. « Cette famille n’est plus la mienne ». Paradoxalement, elle se sent aussi mal à l’aise « je me sens tellement extérieure à cette vie de famille que j’ai envie de prendre mes jambes à mon cou ». Cependant Alise décide de rester.

Peu à peu dans ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou on en apprend plus sur le mal être, les blessures d’Alise. Quand elle est confrontée à sa mère l’ambiance est anxiogène, tendue. Sa tentative de suicide ratée est soulignée par ses tatouages. Ceux-ci illustrent « ce spectacle désolant dont elle (la mère) est l’instigatrice, traces de sa négligence ».

Leur relation est toxique, tendue. Elles sont toujours sur le mode du conflit et semble avoir un problème de communication. « Je t’en prie ne nous faisons pas la gueule. Nous devons à tout prix nous soutenir dans cette épreuve » implore sa mère.

Cependant cela ne dure pas longtemps, car sa mère souhaite son départ plus qu’elle ne désire que sa fille reste. Car avec sa venue d’anciennes blessures se réouvrent. Alise va de même faire connaissance avec Soren son beau père éploré. C’est ce dernier qui va lui demander de rester pour l’aider à retrouver les siens.

Dans La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald Alise va s’investir corps et âme dans son enquête à au risque de se perdre ou de déterrer de nombreux secrets aux terribles répercutions. Tout au long de notre lecture de ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou on fait des allers retours entre le passé sorte de flashback et le présent. Cependant il nous faudra être des plus attentif face a cette intrigue captivante ponctuée de fausses pistes.

Dans La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald chacun semble porter sa part d’ombre et de lumière et ses secrets. Parfois l’intrigue peut nous apparaître déformée, car vue via le prisme de l’esprit d’Alise ou de tout autre personnage.

Alise est un personnage complexe, fragile, meurtrie, mais aussi tenace. Elle devra éviter de se laisser aveugler par ses sentiments. Alise nous apparaît aussi rancunière « Parce que ce qu’elle ( sa sœur ) n’avait pas fait pour moi j’ai passé toute mon enfance à me dire que moi je l’aurais fait». Enfant Alise avait toujours espéré que sa sœur la cherche, la rejoigne en Angleterre et avait été profondément blessée que cela ne soit pas le cas.

Souvent dans ce thriller proposé par les Éditions du Gros Caillou Alise est hantée par de sombres cauchemars. Ceux-ci sont restitués en italique. Dans La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald on suis avec passion Alise dans ses investigations. Alise va tout comme nous de découverte en découverte. Sa sœur se révèle plus mystérieuse que prévu. Elle cachait bien son jeu.

Durant ce thriller haletant, déstabilisant proposé par les Éditions du Gros Caillou Alise risque de se perdre ou de s’aventurer aux frontières de la folie. Et si tout cela était lié à de sombres secrets issus de leur passé ? Et si a force de rechercher la vérité elle risquait de se laisser emporter ou de plonger encore plus au cœur du malheur ?

Suivez une enquête déroutante d’où personne ne sortira indemne bien au contraire dans ce thriller de Claudie O. Wetterwald.

 La Fille d’encre et de lumière de Claudie O. Wetterwald. Éditions du Gros Caillou. Prix : 21 euros

Pour plus d’information: https://www.editionsdugroscaillou.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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