Culture

Faites plus ample connaissance sous fond d’humour décapant avec les metalleux grâce à Metal Maniax

Metal Maniax de Slo et Fef. Editions Lapin. Photo: Philippe Lim
Metal Maniax de Slo et Fef. Editions Lapin. Photo: Philippe Lim

Hilarant. Décapant. Culte. Voici les termes qui caractérisent le mieux Metal Maniax. Nous devons cette ode humoristique au metal aux talents combinés de Fef au scénario ainsi qu’aux textes et à Slo aux dessins de même qu’aux textes.

Cette petite merveille nous est proposée par les Éditions Lapin. La couverture donne le ton, et ce, dès le titre Metal Maniax. Ainsi le T de Metal est une croix inversée et le X de Maniax une guitare électrique. On peut aussi y voir 1+2=666. Ainsi qu’une main faisant le signe du metal dans un pentagramme.

Passionnée par le metal j’avais déjà pu m’éclater en lisant Metal Vortex et Metal Love aux Éditions Rouquemoute. Autre BD, autre maison d’édition et artistes, autre genre. Cependant toujours dans un style décalé et absurde. Ainsi comme le dit si bien Philippe Courtois de l’Argilière (chanteur du groupe Misanthrope) dans la préface de Metal Maniax.

Ainsi « Metal Maniax est une mise en comédie de l’univers impitoyable du metal, pas de doute c’est une BD humoristique, loufoque, follement décalée et délirante d’autodérision ». De plus « Metal Maniax réussit un accouplement entre les traits de Slo, la cosmogonie de notre monde metal son iconographie. Sa symbolique et le bestiaire de ses personnages inventé par Fef ».

Toujours dans la préface de cette BD proposée par les Éditions Lapin il résume assez bien les grandes lignes de Metal Maniax. « Une bande de metalleux, un bar metal le Dark Knight ». Puis Philippe Courtois de l’Argilière poursuit « par les portes d’un bar on entre dans la vie d’une bande de copain tel une tribu tous sont fans de metal et tous de courants stylistiques différents. Ils s’animent devant nos yeux dans un délire total ».

Philippe Courtois de l’Argilière souligne un point important concernant le metal que les réfractaires ou néophytes ignorent à savoir la diversité de cette musique. Ainsi « il faut le savoir c’est une des spécificités de notre musique. Il y a une multitude de styles musicaux, de courants, de codes, d’étiquettes classables au sein de cette contre-culture.

Le metal ou les variations en prolongement du mouvement hard rock s’éclatent en de nombreuses sphères. Les principales sont : le heavy, le trash, l’extrêm, le doom, le sympho, le goth, le black, le nu, le prog (…) ».

Cela me rappelle une anecdote avec mon mari. Fan de metal mon rêve serait d’aller au Hellfest. Quand j’en avais parlé à mon mari pas fan du genre, celui-ci m’avait répondu qu’il préférait, la diversité dans les festivals. Je lui avais fait la liste d’une partie des différents styles.

Pour conclure avec cette préface captivante de cette BD proposée par les Editions Lapin voici le dernier extrait que j’ai sélectionné qui est des plus parlant. Ainsi « Metal Maniax est une BD d’un genre unique (…). Une plongée en cinémascope dans notre monde du metal façon Monty Python du XXIe siècle. Quand la musique qui te passionne rencontre le 9e art (à savoir la BD). Le tout arrosé d’un élixir de cyanure trash et désopilant ».

Entamons maintenant notre plongée au cœur de l’univers décapant de Metal Maniax. Hell Yeah. Cette BD nous invite à suivre le quotidien de 5 potes Nina, Sam, Spike, Vince et Marco. Tous ont une passion dévorante pour le metal et tous pour des styles différents. Je dois avouer que pour ma part Marco m’a fait penser au personnage de Richmond de l’hilarant IT Crowd.

Une chose est sûre préparez-vous à mourir de rire. Si les metalleux s’y retrouvent. Les néophytes ou curieux ne pourront qu’être séduit par le côté absurde de cette BD proposé par les Éditions Lapin. Comme le dit si bien le slogan du Black Dog « in metal we trust ». On plonge dans un univers absurde décapant créé par Fef et Slo, mais aussi riche en références à la pop culture toujours dans un style décalé.

Dès le début de Metal Maniax le ton est donné. Ainsi « Dans chaque ville ou presque se trouve un lieu obscur connu des seuls initiés. De la bière y coule à flots au rythme lourd d’une musique puissante et saturée » / « Bref un bar metal ».

Cette description m’a fait tout de suite fait penser à l’un de mes endroits favoris le Black Dog un bar metal, mais pas uniquement au fond se cache un resto au style haut en codeur connu par les viandards. La preuve mon mari qui n’est pas fan de metal adore ce lieu.

Cependant revenons à Metal Maniax l’illustration nous montre le bar en question de la musique s’en échappe. « Et celui-ci le Dark Knight ouvre juste ses portes ». Attention les artistes qui ont combiné leur talent dans cette BD proposée par les Éditions Lapin ne se prennent pas au sérieux. De plus, ils sont des pros de l’humour et de l’autodérision. Mais ce sont aussi des passionnés de metal.

Dans un premier temps dans Metal Maniax nous faisons connaissance avec Vince et Tony le barman. « Vince encore en retard » / « Normalement je devrai avoir le droit à 8 min de rab à la fin de l’Happy hour » Dès le début de cette BD proposée par les Éditions Lapin donne directe le ton. On retrouve de l’autodérision, de l’humour et de l’ironie.

Tony en vient à lui demander « et jamais de vie sociale ? ». On voit Vince en plongée « une quoi ? » / « Bah tu sais ce que font les gens normaux voir des amis, aller au cinéma, se faire un resto ce genre de choses… ».

Puis tous deux sont sur le même plan. Vince a réponse à tout et ne perd pas le nord. Ainsi « un resto ? y a le kebab de Farik juste à côté, le ciné ? c’est cher et chiant. Mes potes ils viennent tous ici à l’apéro ». Il conclut « tu vois j’ai une vie sociale et j’ai soif. Alors fait vite tu me dois déjà 12 min d’Happy hour ».

Metal Maniax de Fef et Slo est absurde, décalé. Philippe Courtois de l’Argilière ne pouvait pas trouver mieux que de comparer cette BD proposée par les Éditions Lapin au Monty Python. L’autodérision et l’humour sont omniprésents dans cette petite merveille.

Celle-ci se compose de plusieurs petites scènes de vie, sketch à mourir de vie. Ainsi durant une séquence de Metal Maniax, nous retrouvons Vince et ses trois amis Spike, Sam et Marco. Ils s’interrogent sur la musique qu’ils entendent en fond sonore. Celle-ci est restituée à merveille par un onomatopée hors des vignettes qui se prolonge.

N’arrivant pas à trouver le groupe, les quatre amis demandent à Tony « C’est quoi comme groupe ? » / « quel groupe ? » / « bah celui qu’on entend depuis tout à l’heure ?». La réponse de Tony déborde sur deux vignettes. « A ça, c’est le percolateur qui est en panne ». La dernière vignette nous montre les visages déconfits des quatre amis.

Dans Metal Maniax de Slo et Fef, le bar semble lui aussi mériter le statut de personnage à part entière. Car la majorité des scènes s’y déroulent. Un peu plus tard la routine du Dark Knight est troublée par une petite voix hésitante « excusez-moi ? ».

Tony est étonné par l’apparence du nouveau venu. Celui-ci donne l’impression de ne pas cadrer dans ce lieu. Il s’agit d’un adolescent avec une petite tête de premier de la classe. Cependant il faut se méfier des apparences. Le petit est venu retrouver son pote Seb.

Dans ce passage de Metal Maniax on assiste à une scène désopilante, décalée. Ainsi Tony lui demande « il ressemble à quoi ». La vignette suivante de cette BD proposée par les Éditions Lapin a tout d’un raccord regard vers l’ado.

Celui-ci commence la description « il est plutôt grand avec des cheveux longs (…) habillé tout en noir. Il a des piercings et tatouages, c’est mon pote ». La vignette suivante de Metal Maniax s’attarde sur Tony. Il surplombe le petit « tu n’as pas d’autres précisions » / « Il écoute du metal, du metal extrême même ?».

Tony est dubitatif. En même temps autant chercher une aiguille dans une motte de foin. Ainsi amusé et ironique, Tony récapitule « Alors voyons grand, cheveux longs, habillé en noir avec des piercings et tatouages.

Hors champ le petit intervient. Il est insensible à l’ironie « voila ». Tony joueur poursuit « et il écoute du métal » / « extrême même, ouais c’est mon pote ». Finalement Tony dit « ça me dit vaguement quelque chose ». On le voit pointer son doigt vers un groupe de metalleux. « A mon avis il doit être quelque part par-là ».

A ce moment dans cette BD proposée par les Éditions Lapin, Vince apostrophe Vince et ses potes. « Ça vous dit quelque chose un metalleux nommé Seb ». Hors champ Vince répond « J’en connaît plusieurs ». Tony introduit le petit nouveau « c’est pour lui ».

Metal Maniax de Fef et Slo est une mine d’humour potache, décalé sous fond de metal et de bière. Dans cette BD proposée par les Éditions Lapin, ils mettent à mal les préjugés, les détournent, s’en amusent. Le petit rentre dans le plan.

Vince et ses potes sont dos à nous. L’ado déclare « Seb c’est mon pote. Il m’a donné rendez-vous ». Face à lui, Vince et ses potes ne le prennent pas au sérieux. Ils se moquent gentiment de lui. Ainsi Vince dit « tient un gnome » / « Y a une crèche ici ? » / « et Tony tu as ton BAFA ? » / « pourquoi pour t’aider à faire tes devoirs ? ». Le petit ne se démonte pas « à non pas du tout, il m’a dit de venir pour… ». Gros plan sur le visage de Vince et de ses potes. Le petit poursuit « m’initier à la musique metal, extrême même ».

A ces mots Vince et ses potes se sentent investis d’une mission. Initier ce jeune Padawan au metal. Leur attention est centrée sur lui. « Alors là tu ne pouvais pas mieux tomber ». On voit le petit dans une illustration ton sépia avec des bras tendus autour de lui. L’un d’eux lui tend des écouteurs, un autre des CD. Nous sommes toujours dans l’absurde, l’autodérision : « Tu as déjà fait une messe noire » / « tu connais Defenestrator le meilleur groupe du monde » demande Vince.

Dans cette BD proposée par les Éditions Lapin il faut souligner la minutie et le talent de Fef et Slo. Ils rivalisent de créativité pour nous faire rire tout en gardant les codes du metal. Les groupes ou plutôt leurs noms sont à mourir de rire qu’ils soient créés ou remanier. On observe tout au long de Metal Maniax d’habiles jeux de mots : Deftoon au lieu de Deftone, Slipknut pour Slipkont et Rotor Head au lieu de Motor Head. Et j’en passe et des meilleurs.

Mais avant toute chose dans cette BD proposée par Les Éditions Lapin il faut une bière. Enfin selon Vince. On le retrouve bière à la main. Ainsi il dit au petit « mais d’abord tu dois boire une bière ». L’un de ses amis le rappel à l’ordre « i1 dois avoir tous juste 15 ans ».

Comme souvent dans Metal Maniax nous sonne au royaume de l’absurde, du loufoque. Vince rétorque « une vodka alors ». Nous retrouvons ensuite les deux compères en train de trinquer. On a limite l’impression que ça fait partie de la panoplie de Vince, que c’est une extension de lui. Tandis que le petit trinque au coca. Ils portent un toast « Au metal. A la bière et au cul. Toujours dans cet ordre-là ».

Dans Metal Maniax l’initiation peut enfin commencer. « Alors dit moi tu connais quoi au metal ? ». En arrière-plan, on discerne Sam, Spike et Marco. Tandis que Vince et le petit sont face à nous. Les trois amis sont peu rassurés.

Ils veulent prendre les choses en main. Ainsi « les gars il faut réagir vite ». Mais encore « Si Vince fait l’éducation de ce gars. Il sera obsédé et alcoolique avant le bac ». Et aussi « il faudrait lui trouver une gonzesse » / « me regardez pas comme ça. J’ai déjà une sale réputation » s’exclame Marco, le dragueur de service.

Cette BD proposée par les Éditions Lapin est à mourir de rire. Tous les sketchs, scénettes sont hilarante. Souvent Metal Maniax et ses créateurs disent tout haut ce que certains d’entre nous pensons tout bas. Ainsi le petit répond à Vince « Slipknut, Karn, Deftoon (…) mais mon pote Seb a dit qu’en fait c’est de la merde ». Le visage de Vince se fait des plus séreux il prend son rôle à cœur. « Ton pote à tout à fait raison le néo metal est au metal ce que la bière sans alcool est à la bière ! une contrefaçon pour fillette ».

En arrière-plan nous discernons Sam, Spike et Marco. Ils veulent sauver le petit des griffes de Vince. Sam va demander à sa copine de lui prêter sa sœur. Bizarrement sa réaction ne se fait pas attendre et est des plus violente.

Au premier plan Vince et le petit continu leur conversation. Dans celle-ci nous retrouvons pour notre plus grand bonheur des groupes célèbres aux noms détournés. Ceux-ci entre autres soulignent à merveille le brio des créateurs de Metal Maniax.

Ainsi le petit poursuit « et donc il (Seb ) doit me prêter des CD des groupes cultes Iron Maiden (…), Rotor Head, Mettaligague, Cannibal Corse (…) ». Vince trouve que son ami a bon goût. Puis Vince revoit son jugement quand il découvre avec stupeur que Seb ne connaît pas « Defenestrator ton pote est un con ».

Dans ce passage de cette BD proposée par les Éditions Lapin, Vince poursuit son initiation du petit. Ainsi Vince lui démontre « qu’il y a une vraie diversité dans le metal ». Chose des plus vraie que les non-initiés ignorent.

Pour cela Vince lui montre entre autres deux de ses amis. Des vignettes sont dédiées à ces descriptions. L’une d’entre elle se concentre sur Marco. « Le blackeux dans toute sa splendeur. Malsain, dandy mystérieux (…). L’enfoiré qui se tape toutes les gonzesse ». On sent chez Vince une pointe de jalousie.

Puis c’est au tour de Spike « lui c’est un coreux. Le type toujours vénère qu’il ne faut surtout pas faire chier et faut pas se moquer de son short ». On dirait presque que cela sent le vécu. Vince poursuit « enfin bref, il y a presque autant de style de metal que de metalleux ».

Le petit finit par lui demander « et toi tu te situes où ? ». Comme toujours dans Metal Maniax, l’humour, le second degré sont présents, personne n’est épargné. Ainsi Vince commence « je me considère comme un… ». A ces mots, Sam fait son entrée dans la vignette le mot « alcoolo » se superpose à celui que Vince prononce. Puis Sam persiste « un brutal true alcoolo ».

Dans Metal Maniax nous sommes dans l’univers de l’absurde. Ainsi on voit un plan extérieur du bar associé à une bulle. Une voix y déclame « il est interdit de vendre de l’alcool à des mineurs de moins de 18 ans. La personne qui délivre la boisson peut exiger du client ».

Plan sur le jeune qui ajuste ses lunettes. Puis il poursuit « une preuve de sa majorité par la procuration d’une pièce d’identité ». Voix hors champs « c’est bon ». Tony surplombe le petit et lui montre l’affiche. « Tu arrives à lire jusque-là. Tu peux boire petit ». Dans ce passage de cette BD proposée par les Éditions Lapin on assiste à un pastiche de test de vue pour décider s’il peut boire. Le petit dos à nous saute de joie.

Metal Maniax suit dans de courts sketchs ou courtes scénettes chacun des héros. Et ce même dans leur quotidien, toujours sur fond d’absurde et de metal. Ainsi nous sommes confrontés aux dures réalités de la vie des metalleux où le second degré l’absurde est roi.

Nous assistons ainsi au quotidien de Marco et à sa question existentielle face à sa garde-robe « noir ou noir ? ». C’est vrai que le choix est cornélien. Nous le voyons peaufiner avec soin son look. Peu après dans une autre vignette une fille vient à sa rencontre.

« Ça fait des jours que j’essaye de te joindre. Tu m’as tellement manqué ». Véritable bourreau des cœurs et metalleux devant l’éternel Marco rétorque « Écoute Sonia / Lucie ». Puis enchaîne « Pas grave Lucie, c’est fini entre nous. » / « quoi ? » / « tu es trop superficielle ». Marco apparaît au premier plan cheveux au vent « Black Metal parce que je le vaux bien ».

Car oui dans ce royaume de l’absurde sous fond de metal proposé par les Éditions Lapin Fef et Slo se sont amusés et nous amusent en faisant de multiples références : à la télé, aux pubs, aux séries, cinéma…. Cela toujours dans un souci minutieux du détail afin de nous faire mourir de rire.

Peu à peu parallèlement à l’intrigue centrée sur Vince et ses potes, le petit est gagné par l’âme du métal Hell Yeah. Cela donne lieu dans Metal Maniax à des moments hilarants. Cette BD proposée par les Éditions Lapins s’intéresse à chaque membre du groupe.

Nous suivons Sam et sa recherche du colocataire idéal. Mais aussi Spike dans sa recherche de travail. Pour ce dernier, nous le retrouvons souvent au bar en train de faire le point avec Tony. Il a du mal à renier sa vraie nature, à contrôler sa colère. Ainsi Spike avait trouvé un taff facile. Il suffisait d’empiler des cartons. Les vignettes restituent cette séquence.

Puis on le voit s’élancer sur les cartons au grand dam de son employeur. Tony dos à nous lui demande ce qui lui a pris car Spike s’est encore fait virer. Spike explique « j’étais super fort à ce jeu (Tetris) quand j’étais môme. Là ça faisait quatre lignes d’un coup ». On suit aussi Marco dans ses tentatives d’invocation. Celle-ci se retourne toujours contre lui ou tout au moins ne se passe pas comme prévu.

Les séquences se succèdent dans cette BD proposée par les Éditions Lapin et sont toutes aussi hilarantes les unes que les autres. Nous sommes conviés entre autres à assister à leur jeu olympique du bar.

Mais aussi à travers une succession de vignettes, on apprend dans Metal Maniax les milles et une façon de trinquer. Ainsi nos chers et dévoués amis boivent une pinte à chaque fois. « Santé en français, cheers en anglais, Skoal en norvégien … ». Les bières s’empilent. Ils finissent ronds comme des queues de pelle une main s’élève et « Beuaarghl en metalleux ». Le même son lui répond.

La routine du Dark Knight va être chamboulée par l’arrivée de Nina. Celle-ci va remplacer Tony pendant ses vacances. Elle en impose. Durant une scène hilarante de Metal Maniax, Sam, Spike et Vince rotent. Marco choqué leur fait remarque qu’il y a une demoiselle en face d’eux.

Ni une, ni deux Nina se saisit d’une bière qu’elle boit d’une traite. Puis Nina rote comme un bourrin. Un énorme onomatopée sort du bar. Les quatre gorgeons sont décoiffés. Nina fière d’elle leur dit « ça oui c’est un rot dégueulasse ».

Puis elle enchaîne « sachez une chose mon père a tourné avec les groupes les plus tarés et décalés de ce dernier millénaire. Et moi j’ai grandi parmi ce bordel. Alors avant de me choquer y a une grosse marge ». Ils ont trouvé leur maître.

Les créateurs de Metal Maniax sont des génies de l’humour. Ils font preuve d’une grande maîtrise de la pop culture. Fef et Slo l’adaptent à leur goût sur un petit air de metal. Ainsi dans un passage de cette BD proposée par les Éditions Lapin il est fait référence au petit comme à un Padawan.

De même, nos quatre comparses sont représentés enfin un court instant entre autres sous les traits de Muppets. Ainsi Marco prend les traits de Gonzo, Sam en Kermit, Spike devient la bête qui lui va comme un gant…

Dans Metal Maniax le choc des cultures est abordé avec beaucoup d’humour. Cependant on ne peut nier que ces créateurs sont des plus cultivés et aptes a adapté les références les plus sérieuses avec humour à grand renfort de riff.

Ainsi le petit tombe sous le charme d’une fan de rap qui partage ses sentiments au grand dam des deux champs. Cela donne lieu dans cette BD proposée par les Éditions Lapin à une adaptation de la célèbre scène du balcon dans Roméo et Juliette.

Ainsi « metalleux ! metalleux ! pourquoi es-tu metalleux ? » / « Renie ta musique et aboli ton style ou si tu ne veux pas jure de m’aimer et je ne serais plus une rappeuse ». Quelqu’un est tapi dans l’ombre derrière elle.

Une chose est sûre on ne se prend pas au sérieux dans Metal Maniax le plus important déconné, rigolé. Ainsi dans la vignette du dessous on voit le petit au pied du balcon. Il est à genoux. Le petit demande de l’aide à ses potes. Tous sont hilares et lui disent des bêtises.

Pendant ce temps, Vince a une révélation « un balcon Defenestrator a dû écrire quelque chose là-dessus ». Sam va cohabiter avec son cousin, un geek. On lui souhaite comme aux autres membres de cette joyeuse équipe « longue vie et prospérité ». Il surnomme Marco le croque-mort. On retrouve aussi dans cette BD proposée par les Éditions Lapin une habile et détournée référence au Seigneur des anneaux. Ainsi « Internet pour les gouverner tous et dans les ténèbres les lier ».

Avec beaucoup d’humour Fef et Slo nous invitent à les suivre pour notre plus grand bonheur dans leur univers absurde. Celui-ci parlera aux metalleux et saura toucher avec beaucoup d’humour les néophytes. On retrouve dans Metal Maniax beaucoup de choses qui font sens. Dont : « c’est toujours comme ça avec les vieux groupes tout le monde crache dessus, mais quand ils passent. Ils font toujours salle comble » dit Tony à Sam.

Nous apprenons toujours avec une bonne dose de second degré que l’été est à la fois la pire et la meilleure saison pour les metalleux. On retrouve nos amies sous une chaleur écrasante « Fuck le soleil ». Ainsi « ses habits noirs attirent la chaleur implacable du soleil » …. .

Dans une autre vignette de cette BD proposée par les Éditions Lapin on voit Marco. « Les pendentifs métalliques deviennent brûlants ». Nous apercevons son pendentif en forme de pentagramme prendre feu. Impassible Marco allume sa clope avec et s’exclame « ça c’est pratique ».

De plus « le maquillage se met à couler ». On voit Nina dont le maquillage dégouline. En arrière-plan, Vince mort de rire dit « Oh un panda dépressif ». « Ta gueule » rétorque Nina. Cependant avant toute chose « l’été c’est la saison des gros festivals metal ». Dont le Rellfest la version Metal Maniax du célèbre Hellfest.

Cette BD proposée par les Éditions Lapin se conclut en beauté. Fef et Slo nous invitent à les suivre à travers les cieux, l’espace et le temps dans l’Histoire du metal en 15 dates. On peut citer entre autres 1970 « la naissance du heavy metal ( Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin) ».

Cette histoire du metal nous est narrée toujours avec beaucoup d’humour et un côté absurde. Ainsi on assiste à l’accouchement d’une femme. Celle-ci est hors champ. Dos à nous, elle a les pieds dans des étriers. Elle demande hors champs « c’est une fille ou un garçon ? ». Le docteur répond « aucune idée, mais ça va faire du bruit ». Il tient dans ses bras une guitare électrique. Celle-ci porte des langes et pousse son premier cri.

Concernant l’année 2022 Metal Maniax s’intéresse au Hellfest. Ce dernier propose « l’édition du siècle étalée sur deux semaines suite à une année 2021 sans aucun concert ni festival pour cause de pandémie ». S’ensuit la caricature hilarante d’un des participants à cette édition.

On est captivé par Metal Maniax. Cette BD du feu de Dieu proposée par les Éditions Lapin nous est narrée à grand renfort d’humour digne des Monty Python voire de la Cité de la peur. Mais aussi à grand renfort de metal, de bières, de rots et de vomis. Bref un ouvrage culte pour les metalleux et fans d’humour potache.

Succombez à l’hilarant Metal Maniax qui nous plonge avec humour dans l’univers des metalleux

Metal Maniax de Fef aux scenario et aux textes et Slo aux dessins et aux textes. Éditions Lapin. Prix 18€.

Pour plus d’info :https://www.lapin.org/

Rédactrice freelance, Pigiste

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