Culture

Plongez en immersion totale au cœur de l’imagination du maître de l’horreur avec les Mythes de Lovecraft

Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis. Photo: Philippe Lim
Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis. Photo: Philippe Lim

« Phnglui mglw’nafh Cthulhu R‘lyeh wgah’na-gl fhtagn » / « Dans sa demeure de R’lyeh le défunt Cthulhu attend en rêvant » H. P. Lovecraft L’Appel de Cthulhu.

Culte. Incontournable. Enrichissant. Voici les termes qui caractérisent le mieux les Mythes de Lovecraft. Ce beau livre des plus complets proposé par Les Éditions Ynnis nous donne l’opportunité de « remonter aux sources de l’horreur ».

Dans les Mythes de Lovecraft l’univers et l’auteur lui-même sont décryptés par des passionnés qui maîtrisent le sujet. Cette œuvre proposée par Les Éditions Ynnis est rédigée dans un style facile à lire. Elle s’adresse aux passionnés de Lovecraft et de ses mythes. Mais aussi aux curieux qui désireraient en apprendre plus sur l’auteur et son univers.

Les Mythes de Lovecraft s’intéressent à l’influence et aux influences du maître de l’horreur. « Depuis quelques années Lovecraft et ses monstres sont plus actifs que jamais ». Ils imprègnent la pop culture que ce soit au cinéma, dans les jeux vidéo voire la bd…

Cet ouvrage des plus complet proposé par les Éditions Ynnis nous permet à travers des portraits détaillés et des analyses thématiques de plonger au cœur des ténébreux et indicibles Mythes de Lovecraft.

Notre voyage commence par une introduction véritable mise en bouche d’Arnaud Delalande. Il nous y raconte entre autres la naissance de sa passion pour Lovecraft. Ainsi que pour ses œuvres à la terrible et noire poésie.

Arnaud Delalande dans cette introduction des Mythes de Lovecraft donne une des clefs du pouvoir des œuvres et de l’horreur. A savoir ce «qu’il y a de profondément indicible dans l’œuvre de Lovecraft : sur le paradoxe de son horreur. Cette horreur sourde plus horrible encore de n’être pas vue. Cette horreur impie et reflet d’une chose cachée perpétuellement invisible ».

Cette introduction des Mythes de Lovecraft est une véritable ode. Arnaud Delalande reprend bien le style de notre cher auteur. Ainsi « plumes impies des nombreux contributeurs à cet ouvrage ces dévoreurs de feuilles arrachées aux pages du Necronomicon. Leurs Noms comme le votre figurent déjà dans le livre Maudits aux côtés de (…) disciples odieux blasphémateurs qui vous ressemblent ».

La fin de l’introduction donne le ton entre mise en garde et invocation à pénétrer au cœur des Mythes de Lovecraft. Cependant c’est déjà trop tard, nous avons déjà pénétrés au cœur de l’horreur. « Il attend ! Il est là ! Derrière la Porte ! Alors qu’allez-vous faire ? Tenter de fuir ! A pauvre dérisoire créature ! L’entendez-vous ? Il arrive ! Il arrive. Sentez-vous déjà son souffle ».

Ce beau livre des plus complet proposé par les Éditions Ynnis est richement illustré. On retrouve en outre : des couvertures de livres, des images extraites de jeux vidéo, de films, ainsi que des affiches de films… Je dois vous avouer que je suis tombées sous le charme des illustrations de Andrée Wallin et leur sombre poésie. Elles restituent à merveille l’univers du maître de l’horreur.

Illustration d'Andrée Wallin. Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis
Illustration d’Andrée Wallin. Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis

La première partie des Mythes de Lovecraft est consacrée à H. P. Lovecraft. Le décryptage commence. Plusieurs passionnés se livrent à une analyse poussée à travers de courtes sections. C’est Alex Nikolavitch qui nous introduit dans cette partie de ce livre proposé par les Éditions Ynnis. Si ce nom ne vous semble pas inconnu rien de plus normal, j’avais eu le plaisir de dévorer son œuvre le Dossier Arkham.

Dans les Mythes de Lovecraft, nous sommes initiés en douceur à l’univers du maître de l’horreur et à son bestiaire. Cette œuvre proposée par les Éditions Ynnis est des plus enrichissantes. Elle ravira les fans de Lovecraft.

Tout y est décrypté, analysé en détail pour notre plus grand plaisir et celui des passionnés qui ont contribué à cette petite merveille. Les Mythes de Lovecraft nous invitent entre autres à découvrir aux côtés d’Alex Nikolavitch « ce qui dort sous les vagues ».

On y apprend entre autres que « l’autre en tant que source de peur est un motif récurrent de l’œuvre d’ H. P. Lovecraft (…) sujet d’inquiétude qui nourrit nombre de ses récits. Pourtant son autre grande image de la peur qu’il partage avec son prédécesseur William H. Hodgson. C’est la mer ».

Ainsi « toute l’œuvre de H. P. Lovecraft est parcourue par cette crainte de la surface mouvante et capricieuse de l’océan, mais surtout de ce qu’elle cache ». De même, chez le maître de l’horreur « les souterrains sont eux aussi chargés de secrets ».

Ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis se compose d’analyses détaillées s’appuyant sur la biographie de l’auteur ainsi que sur sa bibliographie. Les différents passionnés qui prêtent leurs plumes au décryptage des Mythes de Lovecraft s’appuient sur des cas, des exemples concrets.

Nous sommes ensuite conviés dans ce livre proposé par les Éditions Ynnis à faire plus ample connaissance avec « les auteurs du mythe ». De nouveau cette partie est introduite pour notre plus grand bonheur par un autre expert du sujet. Il s’agit de Christopher Thill à qui nous devons entre autres un magnifique Guide Lovecraft.

Dans cette partie nous sont dressés les portraits des grands auteurs de références du maître de l’horreur. Qu’il s’agisse de ses sources d’inspiration, des membres du « cercle lovecraftien». Ce dernier est composé d’amis et de correspondants de Lovecraft. On peut citer parmi ceux-ci le cultissime Robert E. Howard auteur de Conan le Cimmérien.

De même, cette partie de ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis s’intéresse à ceux qui ont développé ses œuvres, mais aussi à l’influence du maître de l’horreur. Cette dernière perdure de nos jours. H. P. Lovecraft devient alors un « répertoire de ressources ».

J’ai appris dans cette section des Mythes de Lovecraft que l’illustre auteur n’est pas l’inventeur « de la littérature de la peur cosmique ». Cependant il n’a jamais prétendu l’être. Nous avons juste tendance à associer dans notre esprit les deux.

Cette section des plus captivante de ce livre proposé par les Éditions Ynnis s’ouvre par une frise chronologique illustrée de médaillons. Pour ma part, je dois vous avouer que je me suis fait une liste d’ouvrages que je vais m’empresser de lire.

Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis
Les Mythes de Lovecraft. Editions Ynnis

Chaque portrait composant cette partie nous est dressé par un passionné, mais surtout expert d’H. P. Lovecraft. On peut citer entre autres sources d’inspiration du maître de l’horreur : « Edgar Allan Poe l’esthète du macabre ». Auteur qu’on n’a pas besoin de présenter. Il donna ses « lettres de noblesse à lhorreur ».

Cependant H. P. Lovecraft aspire à « une forme d’horreur moins visible plus suggestive ». On pourrait rapprocher cette idée de l’inquiétante étrangeté. Cela bien que l’influence de Poe reste présente. Nous pouvons citer comme autres sources d’inspiration : Dunsany un « des fondateurs de la fantasy moderne », mais aussi Algernon Blackwood, Willam Hope Hodgson…

Dans ce livre proposé par les Éditions Ynnis nous sommes conviés par Alex Nikolavitch à faire connaissance avec le « cercle Lovecraftien ». Parmi ceux-ci nous retrouvons des noms célèbres dont : Robert E. Howard et Robert Bloch. Ce dernier est l’auteur entre autres de Psychose.

Tous deux ont correspondu avec H. P. Lovecraft. A cette époque là, Robert Bloch était l’un des plus jeunes membres du « cercle Lovecraftien » a être publié dans Weird Tales. En ce qui me concerne c’est grâce à des recueils de nouvelles extraites de Weird Tales, appartenant à mon grand-père, que j’ai découvert Lovecraft.

Cette section de ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis se conclut sur l’influence contemporaine du maître de l’horreur. Nous y apprenons entre autres grâce à Simon Cavala que dès le vivant de H. P. Lovecraft « beaucoup d’auteurs se sont essayés à reprendre ses créations et son univers ». Cela avec plus au moins de succès ou de réussite.

Comme souvent dans les Mythes de Lovecraft j’ai été agréablement surprise par cette œuvre des plus complète. Ainsi j’ai appris dans cette section que le célèbre Graham Masterton c’est inspiré de Lovecraft. Plus particulièrement une de ses œuvres les plus connues : Manitou. « Le fantastique Lovecraftien y tient une place discrète ».

Bien que ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis soit des plus enrichissant, l’humour y est aussi présent. On le retrouve entre autres dans les titres ou sous-titre dont « tu prends Cthulhu et tu l’adaptes »….

Dans cette section des Mythes de Lovecraft on découvre que le style Lovecraftien est « suffisamment fort et identifié pour se reconnaître au premier coup d’œil ». Nous retrouvons de même cette idée dans « Élémentaire mon cher H. P. Lovecraft ».

Ce passage s’intéresse aux adaptations rapprochant deux grands mythes littéraires. Plus précisément Sherlock Holmes et Cthulhu. J’avais pu lire sur ce thème le Dossier Cthulhu de James Lovegrove. Le Dossier Arkham d’Alex Nikolavitch y est aussi abordé. Dans cette partie, différents livres nous sont présentés en regard des thèmes abordés.

Cette section de ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis s’intéresse à la postérité littéraire des Mythes de Lovecraft. Le maître de l’horreur et ses créatures n’ont de cesse d’inspirer entre autres de nombreux auteurs. Ceux-ci adaptent, s’inspirent, se réapproprient l’œuvre d’H. P. Lovecraft.

Ainsi on ne peut qu’être d’accord avec l’idée suivante : le maître de l’horreur est devenu un mythe au même titre que ses créations. L’auteur poursuit « et il apparaît à ceux qui viennent après de rendre hommage aux mythes et de les questionner ». Une chose est sûre Lovecraft et son univers ont encore de longues années devant eux.

La troisième partie de ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis nous plonge en immersion totale au cœur des Mythes de Lovecraft. Cette section s’intitule « Entités et créatures ». Elle nous entraîne au cœur de l’horreur.

Cette partie s’ouvre par une sorte de frise chronologique nous présentant les différentes « entités et créatures » abordées. Chacune d’entre elles nous est présentée dans un portrait détaillé accompagné d’illustrations.

On peut y retrouver les sources d’inspiration de Lovecraft. Mais aussi des extraits de textes liés aux thèmes abordés. Ainsi le portrait de Yog-Sothoth est accompagné d’un texte pour l’invoquer cela à vos risques et périls. Dans cette section des Mythes de Lovecraft sont aussi abordés les lieux remarquables et ouvrages impies.

Cette partie de ce livre proposé par les Éditions Ynnis est des plus enrichissante. Elle nous plonge en immersion totale dans l’imaginaire du maître de l’horreur. Bientôt grâce aux Mythes de Lovecraft l’auteur et ses créations n’auront plus de secret pour vous.

Les passionnés qui l’ont rédigé vous donnent les réponses à des questions que l’on s’est longtemps posées. On apprend enfin comment prononcer Cthulhu. Je dois avouer que j’ai essayé et ai abandonné. Ainsi «la véritable sonorité si les organes humains pouvaient l’imiter ou la transcrire par courrier ressemble à « khlül’-hlou ». La première syllabe étant prononcée gutturalement et très sèchement.

Le « û » ressemble à celui de « full ». Cette première syllabe n’est pas sans rappeler « kul » puisque le « h » affirme l’épaisseur gutturale. Quant au son « l » lui n’est pas représenté ». Lettre d’H. P. Lovecraft à Duane Rimel 23 juillet 1934.

On apprend que la notion de « mythe de Cthulhu » émane d’August Dorleth membre du « cercle Lovecraftien ». L’origine de cette créature mythique nous est révélé. Cthulhu serait « inspiré du Kraken des mythologies européennes et de Dagon le dieu poisson de la Bible ».

Le portrait consacré à ce dernier est accompagné d’un extrait de Dagon et l’arche d’alliance dans la Bible. On retrouve après chaque portrait les textes où les créatures apparaissent avec une ouverture sur la pop culture ( jeux vidéo, opéra…).

Tout au long des Mythes de Lovecraft nous allons de surprise en surprise. Nous sommes ensuite invités à déambuler dans les lieux remarquables au cœur des œuvres du maître de l’horreur. On peut citer entre autres Arkham. Cette ville abrite la Miskatonic University et un asile psychiatrique. Ce « qui résume les deux axes essentiels des récits d’H. P. Lovecraft : le savoir et la démence ».

Ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis nous confronte aux « ouvrages impies ». « Dans la mythologie lovecrafttienne ces livres symbolisent à la fois le savoir absolu et la folie ». Parmi ces nombreux ouvrages renfermant des secrets interdit on peut citer le Necronomicon. Celui-ci a été cité pour la première fois par H. P. Lovecraft dans Le Molosse. On y apprend aussi que Robert Bloch et Robert E Howard ont cité à plusieurs reprises le Necronomicon.

La dernière partie de ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis s’intitule « Cthulhu dans la pop culture ». Comme nous avons pu le voir par nous-même « le mythe est omniprésent ». De même, l’influence du maître est partout. C’est pourquoi les Mythes de Lovecraft s’intéressent aux différentes adaptations.

Dans un premier temps les jeux vidéos sont abordés. On y apprend que rare sont « les jeux horrifiques à ne pas inclure de clin d’œil au maître de l’horreur ». Cela qu’il s’agisse d’adaptations directes, indirectes ou de simples références. Il s’agit avant tout d’adaptations de jeux de rôle. J’ai été étonnée d’apprendre qu’Alone in the dark s’inspire de Lovecraft.

Dans cette section de ce livre proposé par les Éditions Ynnis est aussi posée une question primordiale : « comment filmer l’impossible ». Car généralement l’horreur chez H. P. Lovecraft n’est pas montrée directement, mais suggérée pour avoir plus d’impact. L’horreur peut donc se situer hors champs. Cela n’est pas sans rappeler l’inquiétante étrangeté.

Ainsi « les descriptions d’H. P. Lovecraft sont généralement volontairement incomplètes pour permettre au lecteur de plaquer dessus ses peurs les plus intimes (…) une portée inconsciente qui laisse grande ouverte les portes de l’imagination ».

Dans cette section de ce livre proposé les Éditions Ynnis qui ravira les fans du maître de l’horreur et les cinéphiles nous retrouvons un de mes réalisateurs favori : Roger Corman. Il est le premier à avoir officiellement transposé une œuvre de H. P. Lovecraft L’Affaire Charles Dexter en 1963. Le titre a été traduit en français par la Malédiction d’Arkham.

On retrouve dans ce film un de ses acteurs fétiches et incontournables Vincent Price. Il est de même intéressant de noter que Roger Corman a adapté à plusieurs reprises les œuvres d’Edgar Allan Poe. Nous apprenons de plus que d’autres grands noms des films d’horreur se sont inspirés du maître et de ses œuvres.

Parmi ceux-ci on peut retenir le talentueux John Carpenter. Lui-même est un maître de l’horreur à l’imaginaire et à l’imagination des plus fertiles. « Il a toujours reconnu être un grand fan d’H. P. Lovecraft ». Carpenter lui a rendu un hommage direct avec L’Antre de la folie.

Nous découvrons de même dans cette section des Mythes de Lovecraft que les séries s’en sont inspirées (X Files, Master of horror…). Mais aussi plus étonnant preuve que Cthulhu et son créateur sont rentrés dans la pop culture et sont devenus incontournables. Les Simpsons et South Park s’en sont inspirés. Ainsi un épisode spécial Halloween des Simpsons est une adaptation du Cauchemar dInnsmouth. Dans un épisode de South Park Cartman s’allie à Cthulhu.

L’univers de la bande-dessinée n’est pas resté insensible à la sombre beauté de l’univers des Mythes de Lovecraft. Parmi ces merveilles qui donnent corps aux textes du maître de l’horreur avec plus ou moins de fidélité.On peut citer entre autres les adaptations en manga de Gou Tanabe.

Mais aussi les Carnets Lovecraft qui reprennent les textes de H. P. Lovecraft. Ils sont associés aux croquis d’Armel Gaulme. Pour ma part mon coup de cœur se porte vers les ouvrages de François Baranger. Ses illustrations ont presque une qualité photographique. Elles sont d’une beauté sombre.

Ce beau livre proposé par les Éditions Ynnis est des plus complet et est d’une grande précision. Celle-ci est visible dès le début avec son sous-titre en r’hyel. Il nous livre une analyse des plus détaillée et poussée sur l’omniprésence du mythe.

Celui-ci comme son créateur sont partout présents dont dans les jeux de rôle. Ceux-ci on permit de redécouvrir H. P. Lovecraft. Le maître de l’horreur et son œuvre sont aussi présent dans les jeux de société….

Une chose est sûre les Mythes de Lovecraft, l’auteur et ses créatures ont encore de beaux jours devant eux. Son univers est propice à l’imaginaire aux adaptations et réadaptations plus ou moins fidèles qui savent captiver les lecteurs, les spectateurs…. Lovecraft tout comme Cthulhu sont devenus de véritables icônes de la pop culture leur conférant l’immortalité.

Plongez en immersion totale au cœur des Mythes de Lovecraft et de leurs sombres beautés

Les Mythes de Lovecraft. Éditions Ynnis. Prix : 35 €

Pour plus d’info : https://ynnis-editions.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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