Succombez si vous l’osez à la beauté transgressive et provocatrice des œuvres de Shinya Tsukamoto
Provocateur. Subversif. Novateur. Mais indéniablement culte. Carlotta Films nous invite à découvrir 10 œuvres du cinéaste incontournable Shinya Tsukamoto dans un coffret Blu-ray. Nous commençons notre initiation dans cet univers déstabilisant par Les Aventures de Denchu Kozo.
Attachez vos ceintures car l’univers de Shinya Tsukamoto décape et à de quoi surprendre. Cela dès le début. On note tout au long des œuvres comprises dans ce coffret proposé par Carlotta Films un travail sur l’image, la façon de filmer des plus déstabilisante. Mais non dénué pour certains plans d’une certaine poésie, beauté plus ou moins sombre.
Les Aventures de Denchu Kozo s’ouvre avec une musique classique associée à un morcellement du corps. Nous faisons connaissance avec le héros qui est en bien fâcheuse posture. S’ensuit dans un stylo un peu décalé une course-poursuite. Celle-ci nous est restitué à travers un plan d’ensemble. Des adolescents en poursuivent un autre : Hikari. Ce dernier a un poteau électrique sur le dos c’est une excroissance de son corps.
Les jeunes le rattrapent et le tourmentent voire le torture. A travers différents plans on en voit un frotter une pièce sur le poteau. L’un d’eux sort un cutter. Hikari hurle au secours. A notre plus grand étonnement tous ceux qui l’entourent tombent. A son cri répond celui d’une fille.
On entend à ce moment une musique enfantine joyeuse. On assiste à une alternance de plans. Elle tient un bâton à la main. C’est elle qui a terrassé les assaillants d’Hikari. Pour le moment nous la discernons mal. Elle est en contre-jour.
Comme souvent dans ces œuvres au cœur de ce coffret proposé par Carlotta Films à la violence répond l’humour. Parfois comme ici dans les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto, Il frôle l’absurde, le grand-guignol tout en jouant sur un côté décalé.
On peut être tenté d’y voir des contrepoints comiques. Ainsi Quand Hikari salut un de ses assaillants, il l’assomme par mégarde avec son poteau. Cet effet comique va se reproduire tout au long de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films.
La jeune fille lui dit n’avoir peur de rien. On retrouvera souvent ce genre d’idée. Hikari lui montre ce qu’il tient à savoir une machine à voyager dans le temps. Elle est dubitative. C’est à ce moment précis de Les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto que tout va basculer.
Hikari appuie sur un bouton. On voit en alternance quelque chose qui arrive à grande vitesse vers eux. On entend un bruit dissonant. Ils cherchent tous deux son origine. Quand tout à coup Hikari s’écrit de façon troublante « ça vient, ça vient ». Hikari est éclairé par une étrange lueur. Puis il disparaît.
Nous retrouvons des images voire une façon de filmer déstabilisantes que nous retrouveront souvent dans ce coffret proposé par Carlotta Films et ce sous de multiples formes. Ainsi on voit une succession de plans rapides. Hiraki est comme entraîné en arrière. Il est dans une étrange machine.
C’est à ce moment précis des Aventures de Denchu Kozo que nous basculons si l’on peut dire de l’autre côté du miroir. Ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films est déstabilisant. Ce qui semble être une constante de ce cinéaste talentueux et provocateur. On peut y voir comme le dit si bien Jasper Sharp dans un des bonus : une « agression des sens ». Cependant on est happé, captivé.
Nous assistons dans ce passage des Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto à une mutation du réalisme. On observe dans le ciel de gros nuages menaçant baignés d’une lumière rouge et d’étranges éclairs.
De nouveau on voit un plan en accéléré. Nous apercevons à travers un morcellement du corps trois personnages étranges. La musique a des notes dissonantes. Ces êtres semblent associer corps et machine. Ils voyagent sur des machines étonnantes qui semblent flotter. L’un d’eux tient un étrange instrument de mesure.
Dans cette section de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films nous pénétrons dans un univers sombre empli de machines. On assiste à une alternance de plans d’un côté les trois êtres qui demandent « qui est là. S’ensuit un plan en accéléré Hiraki fait son entrée. Les trois créatures semblent étonnés, effrayés. Il est intéressant de noter que l’un d’eux à le maquillage de démon traditionnel du théâtre japonais.
Tout à coup dans les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto une femme étrange fait son entrée. Elle tient un sabre et porte un livre sur la tête. S’ensuit un plan d’ensemble sous fond de nuages et tonnerres menaçants collant parfaitement à l’ambiance. La bataille est engagée. L’un d’eux sort les crocs. Plan sur le poteau sur ce dos d’Hiraki. Il arrive à vite allure.
Puis étonnamment on entend le jeune garçon s’excuse. Gros plan sur le visage de la femme qui est étonnée. On entend un battement de cœur. S’ensuit un plan sur une des créatures écrasées contre le mur. Le poteau d’Hiraki dans la tête.
De nouveau dans ce passage de ce film issu du coffret proposé par Carlotta Films à une succession de plans amusant sorte de comique à répétition. Hiraki s’excuse confus. Raccord regard un des démons étonné s’écrit « il à quoi dans le dos ? ».
On retrouve un côté absurde décalé quand il appelle son acolyte pour décoller du mur le dernier membre de leur équipe. Hiraki sans le vouloir va les assommer successivement. Au cours de l’affrontement l’un des vampires s’approche d’eux.
S’ensuit une lueur et un bruit électrique. Puis il est projeté. On entend un bruit dissonant. Un court instant une lueur perce les nuages et brûle légèrement les vampires. L’un d’eux projette dans le ciel quelque chose. Celui-ci se couvre à nouveau.
Les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto nous plonge en douceur dans l’univers de ce réalisateur transgressif. On peut observer différents moments décalés, absurdes. Nous retrouvons ensuite dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films la femme et d’Hikari. Ils sont entourés par la brume. Elle lui dit « je t’attendais depuis longtemps ».
On entend une musique douce enfantine. Ce qui contraste avec les images précédentes des Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto. On peut observer une alternance de plans Hiraki étonné. La femme poursuit « je savais depuis le début que tu vendrais ».
Plan large elle ajoute « je connais la puissance de ton poteau ». Pour le coup rien de salace, il s’agit bien du poteau sur son dos. Hikari surpris lève les yeux vers ce dernier. La femme lui explique ce qui c’est passé « il y a des vampires (… ) qui ont surgi de la nuit. Ils ont obscurci le ciel avec une bombe appelée Adams junior ». S’ensuit un plan sur le ciel nuageux associé à des éclairs et des lueurs rouges. Les humains sont réduits en esclavage. Leur objectif créé une arme plus puissante la Special Adams.
Peu à peu dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films ce qui était vu comme une difformité devient sa force. On assiste a un passage totalement absurde où la femme accroche une lampe sur le poteau électrique d’Hikari. Puis quand elle allume la lumière il ouvre la touche. Il s’agit de nouveau d’un comique de répétition.
Nous sommes ensuite amenés dans les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto a pénétrer dans le QG des vampires. La musique a des accents rock. Les plans sont en accélérés. On assiste une succession déstabilisante.
Tout ce calme quand l’un d’eux ouvre une porte. Dans une sorte de placard on voit une femme reliée à une machine. Un des vampires à les crocs. Leur chef l’arrête et explique « quand cette femme aura atteint la maturité la machine aussi ».
A noter le jeu théâtral des acteurs de ce groupe de vampire. Rien de plus naturel car avant d’être un film c’était une pièce de théâtre. Le réalisateur lui-même joue le rôle d’un des vampires. De plus j’ai reconnu Tomoro Taguchi vue entre autres dans les films Gantz. On le retrouvera dans la majorité des œuvres présentes dans ce coffret proposé par Carlotta Films.
Les vampires ont besoin de cette arme pour faire régner les ténèbres éternelles. Ainsi la vie éternelle et la beauté éternelle seront à eux. De nouveau plan sur la machine la femme gémie. Il y a une étonnante sensualité teintée d’érotisme dans cette scène et les apparitions de cette femme. Ils l’ont baptisé Eve.
Dans les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto on assiste amusé aux entraînements d’Hikari et de son coach si l’on peut dire. Je vous laisse plonger un peu plus profondément au cœur de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films. Voire plus précisément au cœur de l’imaginaire du réalisateur.
Les Aventures de Denchu Kozo de Shinya Tsukamoto est tour à tour déstabilisant, absurde, mais aussi émouvant. On peut déjà noter dans cette œuvre un travail sur le corps et la machine qui rappelle celui de Cronenberg. Ce thème sera plus développé dans Tetsuo.
Je vous invite à visionner les bonus de ce coffret proposé par Carlotta Films. Plus particulièrement les entretiens avec Shinya Tsukamoto qui sont des plus enrichissants. Il y parle avec ferveur de ses créations. Il apparaît accessible. Le réalisateur culte y partage sa passion. Les Aventures de Denchu Kozo tient à la fois de la science-fiction et du fantastique.
Ce film a inspiré le mouvement cyberpunk. Shinya Tsukamoto voulait qu’à travers le montage « le public est la sensation d’être dans des montagnes russes ». Une chose est sûre il a réussi et a souvent reproduit cet effet dans les différentes œuvres au cœur de ce coffret proposé par Carlotta Films.
Il en est ainsi dans l’ouverture du cultissime Tetsuo de Shinya Tsukamoto. La façon de filmer est déstabilisante et donne limite le tournis. C’est une véritable agression des sens. L’image bouge beaucoup.
Il n’y a pas de musique. On suit un homme à travers une succession de plans. Il est dos à nous. Puis il entre dans une pièce. On le voit juste de profil. Dans ce lieu on discerne des images de sportif. Les muscle des jambes apparants ainsi qu’un amoncellement de pièces métalliques.
Tout à coup dans ce film proposé en coffret par Carlotta Films une musique étrange aux accents limites angoissants retenti. S’ensuit différents plans accompagnés de bruits dissonants. Attention âme sensible s’abstenir la suite de Tetsuo de Shinya Tsukamoto risque de ne pas vous convenir.
Ainsi on voit un gros plan de la cuisse de l’homme. S’ensuit un plan d’ensemble il se plante un bout de métal dans la jambe. Insert de sa main brandissant une tige de métal. Il la fait passer entre ses dents avec ce bruit agaçant que nous connaissons tous. Puis il enfonce la tige de métal dans la plaie à vif âme sensible s’abstenir.
Tetsuo de Shinya Tsukamoto plonge dans le gore à grand renfort de celui-ci. On est dans le body horror. On retrouve l’idée de corps machine. Il enfonce la tige d’un coup. La scène est à la limite du supportable. S’ensuit un bruit d’explosion les différentes photos de sportif prennent feu. Malheureusement pour lui tout ne se passe pas comme prévu. Il prend la fuite et est victime d’un accident. Il est renversé.
La scène nous est montrée de façon déstabilisante à grand renfort de chrome, de son, de lumière clignotante. A un moment la musique fait comme une pulsation. On voit un homme avec des lunettes visage en sueur. Puis il convulse. L’homme semble pris de douleur.
S’ensuit dans ce film proposé en coffret par Carlotta Films à une alternance de plan sur les machines. Puis sur lui qui bouge étrangement. Il semble lié aux machines. Le titre apparaît en surimpression. Tout ceci n’était qu’un cauchemar.
Peu après dans Tetsuo de Shinya Tsukamoto on voit un homme dos à nous. Il se rase. On peut voir dans ce passage une figure de métacinéma. Celle-ci sera souvent employée dans les œuvres au cœur de ce coffret proposé par Carlotta Films. Sur un écran de télévision on reconnait un extrait des Aventures de Denchu Kozo.
L’image se resserre sur le visage de l’homme qui se rase. La majorité de la scène nous apparaît à travers son reflet. À son plus grand étonnement comme au notre on voit une pièce de métal sur sa joue. Quand il appuie dessus on entend un bruit comme un bouton qui éclate. Le sang gicle sur le lavabo.
Dans ce passage de Tetsuo de Shinya Tsukamoto on assiste à en effet de répétition assez déstabilisant. Puis gros plan sur son visage, depuis le jour de l’accident tout comme la femme qui l’accompagnait. Il se sent étrange depuis ce jour maudit et le délit de fuite. S’ensuit un insert de l’écran de la télé sur lequel on voit le visage hilare d’un des vampires des Aventures de Denchu Kozo.
Peu à peu à partir de ce moment ce film proposé par en Blu-ray par Carlotta Films va basculer dans le body horror, la science-fiction mêlée d’horreur. De nouveau s’installe dans Tetsuo de Shinya Tsukamoto l’idée d’agression des sens.
Nous retrouvons le même homme dans le métro. Il se sent mal et s’assoit à côté d’une femme. Celle-ci regarde avec stupeur quelque chose au sol. S’ensuit une caméra subjective. On y voit une étrange machine qui fume. Nous assistons à une alternance de plans entre celle-ci et la femme qui l’observe intensément. En arrière-plan l’homme se sent mal. Les plans sur lui sont entrecoupés de scènes étranges. On y voit un homme peut être lui où le fétiche du métal pris au piège dans une machine sorte de cocon métallique.
La femme touche l’étrange objet au sol. Comme toujours la curiosité est un vilain défaut. Elle va s’en rendre compte à ses dépends. S’ensuit un flash. L’homme revient à lui. La femme à côté de lui, nous apparaît de profil. Elle agit bizarrement. La machine a fusionné avec sa main. Elle continue à la triturer.
S’ensuit une course-poursuite restituée à merveille par le montage et la bande-son. Cela illustre parfaitement l’urgence de la situation. Je vous laisse le plaisir découvrir cette séquence angoissante par vous-même. De nouveau je vous recommande de vous accrocher car Tetsuo de Shinya Tsukamoto est des plus déstabilisant. C’est une véritable agression des sens, mais surtout un chef d’œuvre du genre cyberpunk.
Comme souvent dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on observe un grand renfort de gore. Nous retrouvons un plan sur les machines et en parallèle sur l’homme pris de spasme douloureux. Il s’agit de la même séquence que celle vue au début.
Peu à peu dans Tetsuo de Shinya Tsukamoto la transformation monstrueuse grotesque, prends place. A partir de ce passage, on comprend pourquoi le réalisateur est considéré comme étant « le grand provocateur du cinéma japonais ».
On bascule par moment dans le subversif, le transgressif, le sulfureux. Ainsi on assiste à une scène de soumission pas piquée des hannetons. Je vous laisse visionner par vous-même. Elle est suivie d’un bruit d’explosion. Il s’agissait d’un cauchemar.
Peu à peu le changement s’opère dans Tetsuo de Shinya Tsukamoto. Pour l’homme c’est une punition pour l’accident et le délit de fuite. Il se métamorphose de plus en plus devenant une créature effroyable mi-machine mi-humain. L’homme n’a plus rien d’humain, même psychologiquement.
On bascule dans le subversif, le gore et l’horreur pure. Ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films n’est pas à mettre entre toutes les mains. Cependant elle n’en pas moins une œuvre culte précurseur du cyberpunk.
Tetsuo de Shinya Tsukamoto est déstabilisant à souhait. On note plusieurs figures de métacinéma. On peut être tenté de se demander s’il s’agit d’un long cauchemar, une revanche voire une malédiction. Nous retrouvons dans ce film Tomoro Taguchi et le réalisateur.
Dans les bonus de Blu-ray proposé par Carlotta Films Shinya Tsukamoto explique que ce film est précurseur du mouvement cyberpunk. Il s’est inspiré entre autres de Vidéodrome de Cronenberg, mais aussi de Blade Runner et de Métropolis. Il y indique que le thème de ce film est le lien corps humain et technologie.
Nous enchaînons ensuite dans ce coffret proposé par Carlotta Films avec Tetsuo II : Boby Hammer de Shinya Tsukamoto. En ouverture on voit un fond noir. On entend un battement qui se transforme en brut métallique.
S’ensuit comme souvent dans les différentes œuvres abordées ici un plan déstabilisant suivi par une caméra subjective. On voit un homme seul. Une main entre dans le champ et le vise quelqu’un. Le bruit d’une détonation est imité hors champ. Au plan suivant on aperçoit l’homme saoul énervé. Puis à notre plus grande surprise ils est propulsé. On voit sur lui deux impacts. S’ensuit une alternance de plans. Deux hommes observent la scène.
L’un d’eux est plutôt étrange (Yatsu). Il a le bras tendu et est immobile. L’autre (Tomoo) étonné se rapproche de lui. Tomoo saisit le bras fumant de Yatsu. Celui-ci lui saisit la main et la met sur son cœur. A notre plus grand étonnement comme au sien. On entend le battement d’un cœur associé à un bruit de machine.
Nous assistons à une superposition d’images celle d’un cœur avec des tiges de métal. C’est un savant mélange d’humain et de technologie. S’ensuit une image de forge associée à des flammes. Puis fondu enchaîné. Le titre apparaît sur un fond noir.
Comme précédemment dans le premier opus de Tetsuo de Shinya Tsukamoto un homme se réveille c’était un cauchemar. S’ensuit une scène de quiétude, il se confie à sa femme. Tomoo a fait un rêve étrange et apaisant. Dans celui-ci Tomoo a vu un enfant dans un terrain vague avec ses parents. Nous entendons en fond sonore des bruits métalliques qui n’ont rien d’apaisant.
Dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on assiste comme souvent tout au moins dans une partie des œuvres à différents plans de la ville. Les immeubles semblent le surplomber, l’écraser. Nous en apercevons d’autres de lui immobile dans la foule. On retrouvera souvent cet effet.
A noter de même un habile jeu sur les reflets quand on suit la famille au centre-commercial. Cette quiétude est rompue quand Tomoo se heurte à deux hommes étranges. Quand il les percute cela produit un bruit métallique.
C’est à ce moment précis de Tetsuo II : Body Hammer de Shinya Tsukamoto que tout va commencer à basculer. S’ensuit une course-poursuite, les hommes le rattrapent. L’un d’eux se sert d’un fusil à impulsion ou approchant sur Tomoo. Tandis que l’autre se saisit de son fils.
De nouveau dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on peut noter le brio du réalisateur. La façon de filmer est frénétique et déstabilisante restituant à merveille l’urgence de la situation. Sa femme est en tête. Lui semble se sentir mal.
Une caméra subjective est utilisée plusieurs fois pour restituer son trouble. Durant celles-ci la façon de filmer est déstabilisante. Il en découle de multiples mésaventures que je vous laisse découvrir par vous-même.
Peu à peu dans Tetsuo II : Body Hammer de Shinya Tsukamoto la métamorphose commence. Dans un premier temps, il gagne en force. Un peu plus tard la routine familiale est mise à mal quand Tomoo se rend compte suite à un appel anonyme que son fils a disparu.
Tomoo prend en chasse les kidnappeurs. La musique se fait frénétique. On découvre que tout a été manigancé pour le prendre au piège. Les deux hommes étranges m’ont fait penser par leur style à Terminator mais la comparaison s’arrête là. Il les rejoint sur un toit.
Comme précédemment l’un des hommes nargue Tomoo. Ce dernier est fou rage. L’image se brouille. Son visage se déforme. De la fumée sort de son corps. A son plus grand étonnement, son bras tendu devient une arme / machine. L’image se brouille. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu. Tomoo pulvérise son fils. La scène est gore à souhait. Elle a un côté un peu décalé et ce n’est que le début dans Tetsuo II : Body Hammer de Shinya Tsukamoto.
Nous découvrirons dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films que Tomoo a été manipulé. Il y a un sombre projet derrière tout ça. Celui–ci nous échappe pour le moment. Tomoo va être kidnappé par les deux hommes. Ceux-ci le mènent à leur commanditaire Yatsu. Ce dernier étudie aider de scientifique le déclencheur de ses métamorphoses et celles-ci. A jouer avec le feu on se brûle.
C’est a partir de ce moment dans Tetsuo II : Body Hammer de Shinya Tsukamoto que la mutation s’accélère. Son corps renferme plusieurs armes jusqu’à incarner totalement le lien entre corps et machine. Ils ne font plus qu’un.
On va basculer à ce moment dans la violence la plus pure et le gore. Cependant on aperçoit toujours une note décalée. A noter à nouveau la présence de Tomoro Taguchi et de Shinya Tsukamotodans les rôles principaux.
Le Blu-ray 2 de ce coffret proposé par Carlotta Films comprend deux films dont le ton semble rompre avec les précédents. Nous poursuivons donc notre plongée dans l’univers de Shinya Tsukamoto avec Tokyo Fist.
De nouveau on assiste à un moment déstabilisant « une agression des sens ». Comme dans tous ces films cela n’enlève rien à la maîtrise du réalisateur. Bien au contraire on pourrait être tenté d’y voir une signature. On entend une musique frénétique. Celle-ci s’allie à merveille avec les mouvements des boxeurs qui s’entraînent en groupe. La façon de filmer est déstabilisante. L’image bouge beaucoup.
Tout à coup dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto on assiste à une rupture de ton. On voit un plan extérieur de Tokyo puis un bras tendu. L’image est déstabilisante donnant presque l’idée d’un coup de poing vers la caméra. L’image explose. On voit une alliance de chair et de metal donnant limite l’idée d’une cage thoracique.
Au plan suivant de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films. L’image se teinte de bleu. On voit un homme s’entraîner à la boxe avec la même frénésie. La succession de coups frénétiques semble amplifier par la musique et les images déstabilisantes. S’ensuit une succession de plans finissant par un gros plan sur le visage grimaçant de l’homme. Il semble limite fou dément tout ou moins inquiétant. Puis le titre apparaît.
De nouveau dans Tokyo Fist, on voit Tsuda (Shinya Tsukamoto) immobile au milieu d’une foule en mouvement ou écraser par les immeubles qui le surplombent. On retrouve la même façon de filmer déstabilisante propre au style de Shinya Tsukamoto.
Tsuda ne semble pas au meilleur de sa forme. Sa routine va être rompue par l’appel d’un de ses collègues. Celui-ci lui demande un service. On entend la voix hors champ du correspondant « les boxeurs ont besoin d’argent remet leur de ma part ». D’abord récalcitrant, il va finir par accepter.
C’est à ce moment précis que le film proposé en Blu-ray par Carlotta Films, va prendre un tournant. Nous retrouvons Tsuda. Son attention est attirée par des cris. Dans un raccord regard, on voit l’insert de la porte d’une école de boxe. On entend un bruit métallique voire dissonant. Tsuda discerne à travers la vitre de la porte le poing de plusieurs boxeurs qui s’entraînent voire plutôt leurs mouvements.
Dans ce passage de Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto Tsuda va être confronté à la violence de la boxe. Ainsi il voit entre autres un homme avec des plaies et hématomes proéminent sur son visage. Souvent dans ces œuvres ceux-ci sont dignes de manga. Sans s’en rendre compte Tsuda croise la route de deux hommes dont un le reconnaît. C’est à ce moment précis de ce film que l’élément perturbateur va faire son apparition. Ce dernier le rattrape dans le métro.
Peu à peu dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto la violence, la mort font faire leur entrée dans sa vie jusqu’alors bien tranquille. Ainsi bloqué dans les embouteillages Tsuda court vers sa destination. Son regard est attiré par quelque chose. On entend un bruit dissonant. Raccord regard : l’objet de son attention est la dépouille d’un chat.
Nous assistons à une alternance de plans. S’ensuit un gros plan sur le visage de Tsuda captivé puis retour sur la charogne. Il finit par rejoindre sa femme au chevet de mon père mourant. Peu après de nouveau Tsuda passe devant la même rue mais la charogne n’est plus là.
Dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto on retrouve souvent une façon de filmer déstabilisante. Peu après dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films Kojima (Koji Tsukamoto) s’invite chez eux. Il met en place son plan implacable. Tsuda le retrouve chez lui avec sa femme.
La tension est palpable. Tous deux s’isolent. Tsuda la met en garde « tu es joli (…) c’est dangereux de le laisser seule avec toi ». De plus en plus, Kojima va s’incruster dans leur intimité. Cependant on assiste à une rupture de ton. Nous le voyons à son entraînement. Il se fait malmener par son entraîneur.
A noter dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films une figure de métacinéma. Le couple regarde un film. Il s’agit d’un extrait de Métropolis l’une des sources d’inspiration de Tetsuo. Petit à petit dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto l’attitude de Tsuda change. Il se montre plus dur avec elle voire possessif avant de s’excuser. Kojima va passer à la vitesse supérieure. Il flirte avec la femme de Tsuda.
A noter la beauté picturale de certains plans. Celle-ci est présente dans toute l’œuvre de ce réalisateur japonais culte. Ainsi on voit après l’échange de baiser de Kojima et la femme de Tsuda leurs deux profils de part et d’autre de l’écran.
Petit à petit dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto la violence monte en puissance. Le face-à-face est proche. Peu après Kojima appelle Tsuda et le nargue lui disant des propos déplacés sur sa femme. Tsuda raccroche. Fou de rage il donne un coup de poing dans le mur à côté de la tête de sa femme.
Puis il se rend chez Kojima comme celui-ci l’avait prévu. On voit ce dernier en train de se préparer. Kojima se passe une lotion étrange sur tout le corps. Puis il l’accueil avec un étrange sourire. Nous assistons à l’affrontement inégal entre les deux hommes.
On assiste à une alternance de plans. La scène est violente. Tsuda veut frapper Kojima. Ce dernier l’esquive rapidement et lui donne un puissant coup de poing. On entend un bruit étrangement métallique. Le coup de poing est puissant.
De nouveau dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films à un plan où se mêle l’organique et le métal dans une dominance de rouge. Le sang comme souvent dans ses œuvres coule à flots. Tsuda est projeté à travers la porte de l’appartement. Il atteri aux pieds de sa femme. En arrière-plan, on voit les voisins qui les observent. S’ensuit un plan sur Kojima baigné d’une lueur bleutée. Son visage est effrayant. Cependant ce n’est que partie remise. Tsuda n’a pas dit son dernier mot.
Dans Tokyo Fist de Shinya Tsukamoto les trois protagonistes principaux ont une part d’ombre semblent être perdu. Ainsi on voit dans un plan étrange le visage de la femme de Tsuda. Elle est baignée d’une lueur rouge. La femme tient une aiguille devant son visage. Elle se transperce l’oreille. Puis elle y enfonce un anneau. La musique est dissonante, étrange, inquiétante.
Tout comme Tsuda et Kojima elle recherche la douleur, la violence et multiplies les implants. Elle entame une métamorphose. Ainsi elle s’insert des morceaux de métal dans le corps (cuisses, omoplates…). Cela devient de plus en plus extrême.
Dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on retrouve l’idée du plan d’une personne perdue dans l’immensité de la ville, de la foule. Tous cachent leur part de secrets, leurs démons du passé. Tsuda se prend au jeu. On se doute que Tokyo Fist finira dans le sang.
Il est intéressant de noter que dans ce film aux côtés du réalisateur on retrouve son frère cadet dans le rôle de Kojima. C’est un boxeur professionnel. Il lui a appris à boxer pendant un an. Shinya Tsukamoto voulait à tout prix rendre les combats réalistes. De nouveau on apprend dans l’entretien avec ce réalisateur culte que ce film porte aussi sur le rapport entre la ville et la chair. Ici ils retrouvent leur humanité par la violence.
Nous enchaînons ensuite dans ce deuxième Blu-ray de ce coffret proposé par Carlotta Films avec Bullet Ballet. On pourrait être tenté d’y voir la descente aux enfers d’un homme. Pourtant dans Bullet Ballet de Shinya Tsukamoto tout semble commencer sous les meilleurs auspices. On entend une voix de femme chantant une berceuse d’une voix mélodieuse. On retrouve le réalisateur dans le rôle titre. Goda retourne chez lui.
De nouveau dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films On voit Goda dos à nous dans un plan d’ensemble. La femme au téléphone chante toujours. Il semble écrasé surplombé par les immeubles qui l’entourent.
Puis tout bascule dans Bullet ballet de Shinya Tsukamoto en approchant de chez lui. Goda trouve la police. Cette séquence est filmée au plus prés des sentiments. L’homme est interrogé par la police. Durant celui-ci Goda va de surprise en surprise et tombe dénue. La police lui demande s’il sait où elle a eu ça insert d’une photo d’un pistolet. Ce passage est entrecoupé de plans noirs sorte de coupure à la place des questions des policiers.
Tout va basculer à partir de ce moment dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films . Goda va pénétrer dans un univers de violence. Cela commence par une rencontre. Goda voit un corps d’animal et en arrière-plan une fille au style rock Chisato qu’il fixe du regard.
S’ensuit une alternance de plans. Puis Goda s’adresse à elle « tu te souviens de moi. Tu m’as mordu la main. J’ai une cicatrice ». Gros plan sur celle-ci sur laquelle on voit une trace de morsure profonde. Alternance de plans Chisato est impassible. Goda poursuit « tu titubais sur le quai et a faillit tomber sous un métro ».
En quête de réponse après le suicide de sa compagne Goda la suit dans une allée. Il lui demande la raison de son geste. Chisato appelle sa bande et leur dit qu’il lui a fait des avances. On les voit arriver en arrière-plan.
Bullet Ballet de Shinya Tsukamoto enchaîne avec une scène violente. L’homme est passé à tabac. Au cours du combat on aperçoit un gros plan sur la main de la fille Chisato. On y voit la même morsure que lui. Alternance de plans, Goda lui dit on est quitte maintenant.
Un homme le frappe en retour. On voit ou plutôt on entend les gars se moquer de lui « on l’a pas déjà dépouillé. Si on jouait au jeu du métro ». Gros plan sur le visage de Goda abattu, désabusé. On entend hors champ « c’était le tour de Chisato ». Ils le laissent après l’avoir humilié.
A partir de ce passage dans ce Blu-ray proposé par Carlotta Films Goda bascule irrémédiablement dans un univers de violence. Son destin va se retrouver lié à Chisato et à son gang. Peu après on voit un gros plan de la main de Goda. Il forme un pistolet avec et se place devant les impacts de balle sur la vitre d’une porte. Il s’agit sûrement de ceux causés par le suicide de sa compagne. Dans Bullet Ballet de Shinya Tsukamoto Goda ressent le besoin de se venger de ne plus être une victime. Il cherche à acheter une arme. On le suit dans ses recherches plus ou moins fructueuses.
A noter dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films la présence du frère du réalisateur de nouveau dans le rôle d’un boxeur. On voit un rassemblement d’hommes sorte de syndicat du crime rassemblés autour d’un boxeur. Un soigneur le prépare. Chisato et le chef de son gang font leur entrée pour remettre un colis.
Quelque temps après dans Bullet Ballet de Shinya Tsukamoto on assiste à un enchaînement de plan. Il restitue à merveille la frénésie, la violence du combat de boxe. Sous la violence des coups, le visage de l’adversaire est déformé par l’impact.
Durant ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on a l’impression qu’ils sont sur le chemin de la perdition, de la destruction. La violence, la mort ne semblent jamais loin d’eux. On retrouve souvent la façon de filmer frénétique, déstabilisante du réalisateur dans Bullet Ballet. Elle restitue à merveille selon le cas la violence de l’action, les sentiments…
Goda est obsédé par le fait de posséder un pistolet et d’affronter le gang. On observe un intéressant travail de métacinéma. Ainsi on peut voir des images de guerre style documentaire. Dans celles-ci on note parfois l’insert d’un pistolet suivi d’un bruit de détonation. Puis plan sur une bombe qui explose.
De même on voit un insert de pistolet suivi d’une détonation. Puis un plan sur un immeuble qui explose. Cela semble annoncer la suite de l’histoire. Peu à peu on voit un lien étrange se tisser entre Goda et Chisato.
De nouveau l’entretien avec Shinya Tsukamoto se révèle des plus enrichissant. Dans ce film les personnages ont peur de perdre leur sensation corporelle et de voir leur réalité devenir virtuelle. De plus selon lui, la violence actuelle ne respecte plus de loi. C’est une violence déraisonnable qui transparaît dans Bullet Ballet. L’ ambiance y est plus réelle que dans les autres films.
La prochaine œuvre abordée dans ce coffret proposé par Carlotta Films est A Snake of June. On change radicalement de ton et d’ambiance. Il s’agit d’un thriller érotique. Le début nous met dans le ton. On entend le bruit d’un flash associé à des gémissements. S’ensuit l’insert du flash d’un appareil photo. Raccord regard on voit une femme sur un lit. Puis de nouveau insert d’un flash et de sa lumière. Puis la fille se dénude.
Le plan suivant de A Snake of june de Shinya Tsukamoto entre en totale opposition avec les précédents. Nous sommes dans les bureaux d’un magazine de charme. Le rédacteur en chef demande a un de ses collaborateurs un sujet plus croustillant.
Peu après dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films nous somme dans un appartement. On entend une musique jazzy. La caméra fait le tour des lieux. Dos à nous un homme appelle un centre médical « Je pense à me tuer ».
Puis nous nous retrouvons dans sa chambre noire. Il est face à nous. Derrière lui ont voit des clichés de machines, d’objets. La musique se fait emphatique. S’ensuit dans ce film un plan d’extérieur de la ville de Tokyo. On voit un symbole féminin. L’intrigue va se centrer sur un personnage en particulier.
Nous entendons un bruit dissonant. On est dans une plateforme téléphonique plus précisément un centre médical téléphonique. L’image se centre sur une femme en particulier. Elle nous est montrée sous divers angles. Il s’agit de Rinko.
Un peu plus tard dans A Sanke of june de Shinya Tsukamoto on voit un plan sur de l’eau dégoulinant d’une bouche d’égout. Fondu enchaîné l’image devient la bonde d’un lavabo que le mari de Rinko tente de déboucher.
Nous la suivons dans son quotidien. Dont dans la routine au sein de son couple. Une distance apparaît entre eux. Elle est peut être dû à la différence d’âge. Au cours de la nuit, Rinko se réveille pour trouver la place de son mari vide. Nous retrouver Rinko qui avance doucement vers celui-ci. Il est endormi sur un fauteuil. Attentionnée, elle le borde sans bruit. La musique est emphatique.
Peu de temps après dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films l’élément perturbateur va arriver. On assiste à une alternance de plans reposant sur un effet de raccord regard. Insert d’une enveloppe suivi par un plan sur le visage de Rinko. Raccord regard sur un mot dans l’enveloppe « les secrets de votre mari ».
C’est à ce moment précis de A Snake of June de Shinya Tsukamoto que sa vie va être irrémédiablement amenée à changer. Le film va basculer dans le sulfureux, le voyeurisme si l’on peut dire. Tout comme son maître chanteur, nous voyons ce qu’elle va être amenée à faire.
L’enveloppe contient des clichés volés de Rinko. Ils sont des plus osés et reposent sur du voyeurisme. A Snake of June de Shinya Tsukamotoa va basculer. Attention ce film n’est peut-être pas à mettre entre toutes les mains.
Contrairement aux œuvres vue précédemment dans ce coffret proposé par Carlotta Films ce n’est pas une montée en puissance de la violence, mais plutôt de la jouissance et de la liberté. Car en Rinko il y a deux personnes. Celle effacée de tous les jours et l’autre en quête de sensualité, de jouissance, de liberté. C’est celle-ci qui apparaît dans les clichés.
Les enveloppes vont se succéder jusqu’à ce qu’elle trouve un téléphone dans l’une d’elles. Le téléphone sonne c’est Iguchi le même homme qui a appelé précédemment le centre d’appel. «J’ai suivi vos conseils. C’est agréable de prendre soin de soi ». Gros plan sur le visage troublé de Rinko. Iguchi continu « pourquoi ne pas faire aussi de votre vie ce que vous aimeriez qu’elle soit ? ».
C’est le point de départ réel de A Shake of June de Shinya Tsukamoto le photographe et la jeune femme vont être liés dans un jeu érotique. Il lui dicte les règles. Ce jeu érotique lui permettra de récupérer ces clichés ou de se révéler. Le jeu malsain commence.
Nous sommes au plus près de ses sentiments. La musique se fait emphatique quand Rinko revêt la tenue aguicheuse qu’elle portait dans les clichés. Il lui demande ensuite de déambuler dans un centre commercial. La façon de filmer déstabilisante propre à ce réalisateur culte restitue parfaitement son trouble.
Peu à peu dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films l’intensité du jeu va en augmentant. Un lien étrange va s’instaurer entre eux. La seconde partie de A Snake of June de Shinya Tsukamoto est introduite par le symbole masculin. C’est au mari de faire son initiation à travers un jeu pervers de manipulation et de voyeurisme.
J’ai eu le plaisir de retrouver même si c’est dans un petit rôle Susumu Terajima un acteur clef de Takeshi Kitano. Selon le Shinya Tsukamoto dans un des bonus de ce Blu-ray proposé par Carlotta Films A snake of June a la même structure que Tetsuo. A savoir un personnage est pris au piège par un autre personnage. Les personnages traversent des épreuves mais voientla lumière au bout du chemin. Il reste de l’espoir.
Poursuivons notre exploration au sein des œuvres de Shinya Tsukamoto avec Vital. Le film s’ouvre de façon déstabilisante. Cependant nous commençons à en avoir l’habitude avec ces œuvres tour à tour transgressives, subversives, novatrices.
Ainsi on peut apercevoir une succession de plans déstabilisant associé à une musique effrénée voire dissonante. Dont l’image d’une tour d’usine qui se démultiplie. Puis d’un coup dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films tout se calme.
Gros plan sur le visage inconscient d’un homme. Il se réveille entouré par ses parents. Hiroshi est amnésique. Ses parents lui apprennent qu’il a été victime d’un accident de voiture. Un camion l’a percuté.
Comme la majorité des œuvres au sein de ce coffret proposé par Carlotta Films on peut voir le brio du réalisateur voire la beauté picturale de certains plans, les jeux sur les profondeurs…. Ainsi on voit dans une scène la mère de profil. Puis en arrière-plan, le profil opposé du père. Vital de Shinya Tsukamoto s’attache tout particulièrement à Hiroshi. Il semble étranger à lui-même.
De nouveau dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on retrouve les mêmes plans. A savoir un plan sur Hiroshi au sein d’une foule en mouvement ou entouré par des immeubles qui le surplombent. La musique se fait dissonante limite inquiétante. Elle semble renvoyer aux troubles qu’il ressent.
On le retrouve chez ses parents. Hiroshi est perdu dans la contemplation d’une tâche sur une porte de placard. Nous assistons à une alternance de plans. Dans le placard, il trouve un carton marqué d’une croix. Celui-ci contient ses manuels de l’école de médecine. Son attention se porte sur un livre de dissection. Il semble enthousiasmé par ça pour le plus grand bonheur de ses parents. Hiroshi avant l’accident ne voulait plus faire médecine.
Peu après dans Vital de Shinya Tsukamoto on voit un effet comme une sorte d’éclair. Puis nous retrouvons Hiroshi à l’école de médecine. Son attitude est toujours aussi étrange. Il semble absent se chercher. Ainsi il s’isole un instant au cabinet et observe son reflet en faisant des onomatopées.
On retrouve toujours dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films des plans déstabilisants, étonnants, dérangeants. Ainsi on voit à l’intérieur d’un ascenseur. Hiroshi est avec ses parents. La caméra se centre sur Hiroshi. Raccord regard il semble hypnotisé, obsédé pas le frottement des portes de métal de l’ascenseur.
Durant un des cours à l’école de médecine, l’un des professeurs énonce une phrase des plus intéressante. « C’est ici que nos désirs inconscients peuvent causer de graves troubles mentaux si on s’efforce de les réaliser ». On voit un gros plan sur le visage d’Hiroshi il semble captivé.
De nouveau on retrouve l’insert d’un livre de médecine avec la coupe de corps. Il semble captivé par la mécanique du corps. Ikumi une jeune étudiante n’est pas insensible au charme d’Hiroshi. Elle va peu à peu se rapprocher de lui.
Peu après nous retrouvons Hiroshi on retrouve le même plan étonnant sur les portes de l’ascenseur. Puis nous le voyons à nouveau étudiant son reflet dans un miroir. Il se tapote la joue son comportement est étrange. Hiroshi est étranger à lui-même.
Tout va bientôt basculer dans ce film proposé en coffret par Carlotta Films. Les cours de dissections vont bientôt commencer. Ils vont être déterminants pour la suite de Vital de Shinya Tsukamoto.
On voit un insert de son livre de médecine posé sur son bureau ouvert sur la coupe d’un corps. Les cours de dissection commencent. Ikumi est en face d’Hiroshi. L’un des étudiants interroge l’assistant du professeur. « Est-ce normal d’avoir un sujet si jeune ? » / « Non c’est rare » / « je me demande de quoi elle est morte ? » / « Vous le découvrirez en la disséquant ».
Dans ce passage de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films les gestes d’Hiroshi sont précis voire mécanique. Quand il incise on observe un insert de la pointe du scalpel. Ainsi qu’un gros plan sur ce qui se passe. Ames sensibles s’ abstenir .
Tout à coup dans Vital de Shinya Tsukamoto on entend le bruit de quelque chose qui tombe. Alternance de plans d’un côté Hiroshi impassible et l’autre Ikumi. Elle semble troublée. Caméra subjective Ikumi regarde intensément le corps. Elle s’est mise à son niveau. On a presque l’impression qu’Ikumi la reconnait.
De nouveau dans Vital de Shinya Tsukamoto Hiroshi semble interroger son reflet. Il se passe de l’eau sur le visage. Puis regarde son reflet. Il est perdu dans sa contemplation fait le même bruit. Alternance de plans on voit Ikumi appuyée à un lavabo. Elle part précipitamment.
Puis dans ce film proposé par Carlotta Films on retourne à la dissection. Ikumi est indisposée. Ce qui s’oppose à la maîtrise et froideur apparente d’Hiroshi. Ce dernier semble captivé par la mécanique humaine. Durant la dissection il fait des croquis détaillés dont on peut voir des insert. Léonard de Vinci ne les auraient pas renié. Les croquis sont minutieux.
Dans Vital de Shinya Tsukamoto la dissection se poursuit. Elle a une place centrale. Pour le moment la tête de leur sujet d’étude comme celles des autres est cachée. Si ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films change des autres la violence, la souffrance ne sont pas loin.
Hiroshi est assailli peu à peu par des souvenirs, des flashbacks. Ceux-ci ont de quoi le troublé Dans ceux-ci de même l’attitude d’Hiroshi n’est pas la même. Il est plus ouvert. La jeune femme et lui s’y s’étrangle dans un jeu érotique qu’ils poussent plus ou moins loin. La femme tombe au sol. Hiroshi découvre tout comme nous avec étonnement qu’elle a le même tatouage sur le bras que le corps qu’il dissèque. Hiroshi s’interroge. Il commence à nouer une étrange relation teinté de violence avec Ikumi.
Peu après dans Vital de Shinya Tsukamoto nous sommes de retour dans la salle de dissection. Le comportement d’Hiroshi change. Empressé, il soulève le drap et a comme un choc. Raccord regard suivit d’un gros plan sur le tatouage incisé. Il commence à faire le lien avec la jeune femme mystérieuse de ses souvenirs.
De plus en plus durant cette séquence de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films son attention se porte sur le sac couvrant le visage. Caméra subjective, il semble retrouver des brides de mémoire. A un moment la jeune femme de ses songes lui confie en regard des croquis qu’il réalise. « Ils ont l’air si réaliste alors que je ne suis pas sûre d’être réel. C’est comme si je vivais dans un rêve ». On a l’impression que cette phrase éclaire d’un nouvel angle Vital de Shinya Tsukamoto. Renvoyant entre autres aux scènes de reflets, de jeux érotiques (étranglement).
Peu à peu Hiroshi va découvrir que celle qu’il dissèque n’est autre que la femme de ses rêves sa copine. Son attitude va changer pour le plus grand étonnement des autres. Il semble limite se recréer par ses souvenirs et à travers cette dissection.
Dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films Shinya Tsukamoto ne joue pas le rôle principal. Celui-ci est admirablement joué par Tadanobu Asano. On a pu voir entre autres dans 47 Ronin ou Thor . Il incarne à merveille Hiroshi dans toute sa complexité.
Le réalisateur nous explique dans les bonus qu’il emploie le même thème que dans ses précédents films. A savoir le lien entre la ville et les humains. Ici la ville est vue comme une jungle dans laquelle les humains se perdent. C’est comme s’ils oubliaient toute réalité.
Nous sommes ensuite conviés à travers ce coffret proposé par Carlotta Films à pénétrer dans un univers plus sombre avec Haze. C’est sans contexte une œuvre des plus troublante, déstabilisante, claustrophobique. On entend un bruit métallique comme un battement. Puis on voit un plan sur un œil fermé. Alternance : l’obscurité et un œil qui s’ouvre.
Tout au long de Haze de Shinya Tsukamoto on ressent une intense sensation de claustrophobie. L’angoisse, l’horreur vont crescendo dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films. De nouveau cette oeuvre est filmée de façon déstabilisante.
D’un seul coup on voit l’homme au cœur de la pénombre. Il est comme propulsé en arrière. On entend un bruit dissonant. Puis on assiste à un morcellement du corps. Le sang gicle. Grog plan sa course a été stoppé net par un mur. Contre lequel il s’est violemment heurté la tête. Il découvre avec horreur une blessure. Plus précisément une tache de sang au niveau du rein.
Tout à coup dans Haze de Shinya Tsukamoto la caméra s’éloigne de lui à toute allure. Fond noir puis l’image se brouille. Dans ce film claustrophobique des plus angoissant on suit cet homme qui tente désespérément de s’enfuit.
L’ horreur et le gore vont aller en s’intensifiant pour le plus grand bonheur les adeptes du genre. A noter l’emploi de musique dissonante. De même que la façon de filmer voire le montage qui renforcent le trouble et l’oppression.
Cependant l’homme tout comme nous n’est pas au bout de ses surprises cela dans une montée de violence. Il sera soumis à des épreuves sorte de torture. Dont la violence va en augmentant. Ainsi durant sa reptation, il voit à travers des ouvertures d’autres personnes soumissent à d’autres tortures.
On est entre le purgatoire, l’enfer entre Cube et Saw pour le paroxysme de l’horreur. Il a perdu toute mémoire. Durant ses déambulations, il va trouver une autre personne prise au piège comme lui. L’ambiance est claustrophobique, pesante, oppressante. Selon le réalisateur le thème principal de Haze est la conscience humaine.
Nouveau Blu-ray nouvelle ambiance dans ce coffret proposé par Carlotta Films. Nous enchaînons avec Kotoko de Shinya Tsukamoto. Cette œuvre nous donne l’impression de plonger dans la psyché, la conscience du personnage principal. A savoir Kotoko qui souffre de troubles psychiatriques.
Cependant tout commence sur une note joyeuse. On entend un enfant chanter. Puis plus de son sauf celui des vagues. Nous voyons une petite fille de dos face à la mer. La musique est enfantine. La petite joue. La mer est calme. Puis tout à coup dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films tout bascule. On entend un cri de femme. La mer est démontée. Un cri strident retenti. La plage vide.
D’un coup dans Kotoko de Shinya Tsukamoto le ton change. Kotoko le regard absent regarde son fils et le père de ce dernier. Puis à notre plus grand étonnement, on voit le même homme debout à l’autre bout de la pièce. Peu à peu le plan se centre sur le visage de la femme troublée « j’en vois deux ».
Le brio de Shinya Tsukamoto dans ce film est de nous plonger dans la psyché de Kotoko. Nous avons accès à ses pensées. On voit limite à travers ses yeux. Cela instaure un sentiment d’empathie et à un côté déstabilisant.
S’ensuit dans ce passage de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films une alternance de plans associé à un raccord regard. Cela quand son attention se porte sur le père et le fils sereins. Puis sur le double.
Il la regarde intensément et court vers elle clairement hostile. Plan sur Kotoko qui se protège le visage. Elle est effrayée. Puis elle regarde à nouveau tout est redevenu calme. Gros plan sur son visage troublé quand elle s’exclame « je ne peux pas dire lequel est réel ».
De nouveau dans Kotoko de Shinya Tsukamoto la réalité est remise en question. Cette fois – ci en regard du trouble de la jeune femme. L’action nous est restituée par la voix-off de Kotoko. Nous avons accès à ses pensées.
Nous la retrouvons un peu plus tard dans la rue. On entend le klaxon d’un vélo. Elle se retourne et voit un cycliste et son double à côté de lui. Alternance de plans Kotoko est troublée. Nous retrouvons dans ce passage de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films un plan déstabilisant. Il restitue à merveille son trouble. Les mouvements de la caméra donnent limite le tournis. Kotoko s’effondre. L’homme sur le vélo se retourne. Kotoko prostrée pense « je rester vigilante ». La solution pour ne pas voir de double est le chant.
Kotoko s’adonne à l’automutilation de nouveau dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films le réalisateur semble comme son personnage s’interroger sur la vie, la mort et la violence. Pour la jeune femme c’est un moyen de « vérifier que je suis toujours autorisé à vivre ». Elle poursuit « j’essaye de me tuer mais mon corps dit vie ».
On assiste dans Kotoko de Shinya Tsukamoto à des moments apaisants. Dans certains d’entre eux Kotoko chante pour s’encrer à la réalité. Elle oscille dangereusement entre les deux. Puis nous suivons la jeune femme dans ses tâches ménagère.
Tout à coup elle dit « Au fait j’ai un enfant ». On aperçoit des cadres avec des photos de ce dernier. Alternance de plans on la voit plier du linge. Puis elle fait un mouvement brusque. Kotoko regarde vers le berceau. La musique se fait angoissante. Gros plan sur le visage de la jeune femme. Puis raccord regard, il n’y a qu’un bébé dans le berceau à son plus grand soulagement.
Plusieurs fois dans Kotoko de Shinya Tsukamoto on entend en fond sonore, cela à travers des figures de métacinéma, des flashs info relatifs à des morts souvent d’enfant. La jeune femme semble à la fois troublée et attirée par ceux-ci.
L’usage de la voix-off dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films favorise l’empathie. On plonge au cœur de l’âme tourmentée de cette femme sa psychose. Elle oscille entre réalité et hallucinations. La frontière bien mince entre les deux et Kotoko oscille dangereusement.
Cela est parfaitement illustré par la bande-son effrénée et la façon de filmer déstabilisante. Ce qui incarne à merveille son trouble pendant ses crises. Malheureusement Kotoko est vite dépassée. Son fils lui est retiré et placé chez sa sœur. Elle semble désemparée.
Ainsi dans Kotoko de Shinya Tsukamoto, on peut voir un beau plan jouant sur la surimpression. Ainsi on voit des jouets et des photos sur lesquels se superpose l’image de l’assistante sociale. Celle-ci lui dit « vous aimez votre enfant de façon inhabituelle. Il est faux de croire qu’une mère à l’instinct d’élever un enfant ». Puis on se rend compte que l’assistante est en face de Kotoko. Tout à coup le plan des deux femmes se superpose. Elles sont sur le même plan.
Petit à petit dans Kotoko de Shinya Tsukamoto l’automutilation de la jeune femme se fait plus prononcée de même que ses accès de violence envers les autres. Un homme flirte avec elle. Ils vont boire verre. Tout se passe bien quand tout à coup il aborde un sujet fâcheux. Kotoko lui plante une fourchette dans la main.
Comme toujours chez Shinya Tsukamoto même si les films sont durs on retrouve une certaine poésie parfois sombre. A noter un magnifique plan du visage de Kotoko plus précisément son reflet en surimpression sur la ville de Tokyo. Elle part en bus rendre visite à son fils chez sa sœur. Kotoko chante elle est presque transfigurée par la chanson tout au moins apaisée. Durant ce trajet son regard croise celui d’un homme.
Pendant sa visite chez sa sœur elle s’ amuse avec son fils mais son visage semble parfois troublé. Kotoko semble plongée plus profondément au cœur de sa psychose et de ses sombres habitudes. L’automutilation est de plus en plus poussée. Le sang coûle à flots.
Car oui dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films, le gore la violence sont présents. Ils vont atteindre leur paroxysme lors de sa rencontre avec Tanaka un écrivain. Mais surtout l’homme que nous avons aperçu dans le bus. Il la suit depuis ce moment là. Cet homme va servir d’exutoire à sa violence. Ils sont engagés dans une relation étrange sorte de dépendance un peu sadique.
Durant un passage de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films Tanaka lui explique qu’ils étaient destinés à se rencontrer. A sa plus grande surprise, il lui fait sa demande. Ils sont attablés chez lui face-à-face. Gros plan sur le visage de Kotoko impassible. Puis elle lui prend la main et y plante une fourchette.
Ce n’est que le début d’ une relation basé sur la violence qui va monter crescendo. Tanaka encaisse les coups. On peut être étonné par une chose qui peut nous mener à nous interroger. Quand Kotoko voit ou est avec Tanaka elle ne voit pas de double.
On peut observer comme souvent dans les œuvres au sein de ce coffret proposé par Carlotta Films des scènes amusante décalées. Elles peuvent être vues comme des contrepoints comiques. Ainsi tout deux sont attablés. Kotoko détourne l’attention de Tanaka. Elle veut lui planter une fourchette dans la main. Il lui saisit le bras amusé. Kotoko ne se démonte pas et prend une fourchette de son autre main.
Un peu plus tard Tanaka entre par effraction chez elle après avoir sonné de façon effrénée. Il est inquiet de rester sans réponse. Il la retrouve les poignets en sang. Tanaka perd connaissance un instant. Puis tente de l’aider. La scène est comique proche l’humour noir.
A travers une alternance de plans on voit Tanaka qui cherche quelque chose pour arrêter le sang. Puis on voit un bras ensanglanté se tendre pour lui indiquer où se trouve les serviettes. C’est une sorte de gag à répétition. Elle finit par dire exaspérée « ce n’est pourtant pas si difficile ». Son calme apparent s’oppose à la panique de Tanaka.
Peu à peu Tanaka va faire son entrée dans sa vie. On assiste à une montée de violence envers lui. Il ne bronche pas. Bien au contraire on a l’impression qu’il préfère qu’elle le frappe plutôt qu’elle se mutile. On note dans Kotoko de Shinya Tsukamoto une montée de violence. On bascule dans le gore sorte de folie à deux. Puis le film se recentre sur Kotoko.
A travers les bonus de ce Blu-ray proposé par Carlotta Films Shinya Tsukamoto nous apprenons que Kotoko est un mélange entre un personnage fictif et Cocco. Une chanteuse qui souffre vraiment de dépression. Il voulait montrer la personnalité de Cocco et dépeindre son univers. C’est un film dur mais il y a une touche d’espoir à la fin.
La dernière œuvre au sein de ce coffret proposé par Carlotta Films nous invite à pénétrer dans un film de samouraï. Il s’agit de Killing. Ce film s’ouvre par le bruit du crépitement du feu. Insert de flamme ardente. Nous sommes au plus près du travail d’un forgeron. On voit le métal en fusion incandescent. Puis différents plans.
La musique se fait angoissante. On voit la lame d’une épée. Puis on aperçoit l’insert d’une épée. Pour nous il s’agit de la même lame. Elle est tenue à deux mains qui semblent peu assurée. La musique est emphatique. Le titre s’inscrit en blanc sur le ciel avec un bruit de lame.
On voit deux hommes dont un habillé en samouraï. Tous deux s’entraînent. Ce dernier maîtrise plus ses gestes. Il est plus appliqué. Comme toujours nous retrouves dans Killing de Shinya Tsukamoto une façon de filmer déstabilisante au plus pas de l’action. L’image bouge. Cela apparaît durant la séquence d’entraînement. Ils sont interrompus par une jeune femme. C’est l’heure de manger. Ils recommenceront après. On note que Tsuzuki et la jeune femme semblent se plaire.
On peut observer dans Killing de Shinya Tsukamoto la beauté picturale de certains plans. Dans l’un de ceux-ci on voit en arrière-plan Tsuzuki assis face a à une rivière et au premier plan la jeune femme qui l’observe. Celle-ci a peur qu’il meure au combat et lui en veut un peu de mettre de telles idées dans la tête de son frère. Ce dernier arrive en courant. Il est venu chercher Tsuzuki pour assister à un duel. Sa sœur les suit.
Ce passage de ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films va marquer leur destin .Dans une alternance de plans on voit les trois amis. Ils observent la scène derrière un arbre. Puis raccord regard sur un samouraï dos à nous.
La musique se fait angoissante. Le combat s’engage. La musique devient dissonante brutale allant à merveille avec l’action. S’ensuit un gros plan sur la main mutilée d’un des deux combattants. On entend le bruit de sang qui coule. Les trois amis s’éloignent. Puis les deux garçons reprennent leur entraînement.
Dans ce passage de Killing de Shinya Tsukamoto la musique se fait dynamique à l’égale des coups qui se font plus énergétiques. On retrouve durant l’entraînement la même façon de filmer déstabilisante. Tout à coup quelqu’un approche. La caméra remonte le long du corps. On reconnaît un des combattants. On assiste à une alternance de plans sur lui. Puis raccord regard sur le combat des deux amis qu’il regarde attentivement.
Peu après dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films va se passer la rencontre déterminante. Le samouraï se présente à eux « Je m’appelle Jirozaemon Sawamura samouraï sans maître. Moi aussi je vous ai observé ». Caméra subjective sur Tsuzuki. Il semble plus particulièrement être l’objet de son attention. Sawamura leur demande de l’accompagner combattre aux côtés du shogun. La sœur est inquiète pour les deux garçons.
Un peu plus tard dans Killing de Shinya Tsukamoto un des habitants requiert l’aide de Tsuzuki. Il attire son attention sur une bande de pillards. S’ensuit un plan sur Tsuzuki qui va voir les pillards. On entend une musique angoissante. Puis la tension se relâche. Il se présente à eux. On assiste à une alternance de plans. Tsuzuki parle avec eux, les écoute.
Comme nous aurons l’occasion de le voir dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films Tsuzuki privilégie le dialogue à la violence. Il ne veut pas faire parler les armes en premier. S’ensuit une fondue enchaînée.
Nous les retrouvons plus tard dans une grotte le QG des pillards. Tsuzuki trinque avec eux. Alternance de plans, leur chef lui dit « Nous n’ennuyons que les gens qui le mérite vraiment ». Cela a tout l’air d’une mise en garde. Puis Tsuzuki revient au village et prend la défense des pillards auprès des villageois. « Ils ne sont pas si méchants ne les repoussez pas ».
Tout à coup dans Killing de Shinya Tsukamoto on entend comme un bruit. La musique est angoissante. Puis la tension se relâche c’est Sawamura. Il arrive au cœur de la nuit. Ils doivent partir demain d’urgence.
On assiste peu après dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films à une scène des plus sensuelle teintée d’une douce violence. C’est un moment touchant. On entend une musique emphatique. Tsuzuki passe ses doigts à travers les lattes du mur. Elle toujours taquine lui mord les doigts. Il lui enserre délicatement le cou. On assiste à une alternance de plans : lui à l’intérieur, elle à l’extérieur. Cependant leur départ va être retardé Tsuzuki est malade.
L’élément déclencheur qui va entraîner un effet boule de neige et une escalade de violence dans Killing de Shinya Tsukamoto trouve son incarnation dans le frère. Impulsif il va entrer en conflit avec les pillards qui le rose, se moque de lui.
A la vue de son visage tuméfié e samouraï décide de prendre les choses en main. Peu après la sœur va voir Tsuzuki et lui explique que le samouraï c’est occupé des pillards. Gros plan sur le visage de la fille soulagée et amusée. Tandis que celui de Tsuzuki est troublé. II sait que c’est le début des hostilités.
A partir de cet instant dans ce film proposé en Blu-ray par Carlotta Films on assiste a une escalade de violence, de scènes gores. Tsuzuki veut la paix, mais malheureusement pour lui c’est la violence qui l’emporte.
L’un des bonus de ce Blu-ray proposé par Carlotta Films s’intitule « provocateur extraordinaire ». Il donne la parole à Shinya Tsukamoto qui revient sur une partie de ses œuvres. Dont plus particulièrement celles présentent dans ce coffret.
On apprend entre autres qu’enfant il était timide et avait peur du noir. Mais qu’en même temps s’y mêlait un peu de plaisir. Dans ses cauchemars, il était souvent poursuivi par des monstres. Cependant cela avait quelque chose d’agréable. Pour lui « ses souvenirs ont dû influencer mon cinéma ».
Shinya Tsukamoto à travers cet entretien et les autres parle avec passion de sa passion. Il semble accessible. Provocateur, subversif mais indéniablement talentueux autant devant la caméra que derrière celle-ci.
Dans ce bonus de ce Blu-ray proposé par Carlotta Films il nous livre des secrets de tournage sur les œuvres présentes dans ce coffret. Ainsi selon Shinya Tsukamoto concernant les Aventures de Denchu Kozo c’est un film précurseur du mouvement cyberpunk.
De même concernant Tetsuo, on apprend grâce au réalisateur culte que le mot cyberpunk n’existait pas au Japon au début du projet. C’est pendant le tournage qu’il est apparu. Au début Shinya Tsukamoto en ignorait le sens.
Puis il a compris que Tetsuo appartenait à ce genre. « Avant même que le mot arrive au Japon je travaillais sur ce film qui serait précurseur du genre ». Le thème abordé est celui de la relation entre la technologie et l’homme . Il mêle science-fiction et horreur.
Concernant Tetsuo 2 : Body Hammer Shinya Tsukamoto nous apprend que c’est des critiques étrangers qui lui on fait découvrir son thème de prédilection. A savoir le lien entre la ville et les humains voire la réalité de la vie dans une grande ville plus précisément l’aliénation urbaine.
Dans ce bonus de ce Blu-ray proposé par Carlotta Films Shinya Tsukamoto revient sur Bullet Ballet. Ce film raconte la guerre froide sourde entre des protagonistes qui ignorent tout des horreurs de la guerre. Ils vont être confrontés à des gens qui ont été confrontés à cette horreur. Ceux-ci vont leur apprendre la vraie violence. Je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même ce superbe entretien.
Préparez-vous à plonger dans l’univers transgressif déstabilisant mains indéniablement beau de Shinya Tsukamoto
Coffret 4 Blu-ray consacré à Shinya Tsukamoto proposé par Carlotta Films. Prix : 60€
Pour plus d info :https://carlottafilms.com/