Culture

Faites plus ample connaissance à travers un magnifique portrait de femme avec Anne Boleyn

Anne Boleyn d'Alison Weir. Collection Les Reines maudites. Editions Hauteville. Photo: Philipe Lim
Anne Boleyn d’Alison Weir. Collection Les Reines maudites. Editions Hauteville. Photo: Philipe Lim

Instructif. Captivant. Voici les termes qui caractérisent le mieux Anne Boleyn d’Alison Weir. Cet ouvrage proposé par les Éditions Hauteville appartient à la série : les Reines maudites. Il s’agit de portraits de femmes. Ceux-ci se focalisent sur des personnages historiques qui se dévoilent devant nos yeux. Ils apparaissent dans toute leur complexité.

Alison Weir nous dresse le portrait d’Anne Boleyn dans ce deuxième tome. Ce livre proposé par les Éditions Hauteville s’ouvre sur une double page. Celle-ci oppose l’arbre généalogique de l’Europe et de l’Angleterre.

Ce livre historique des plus complet commence par les jeunes années d’Anne Boleyn. La première partie s’intitule « Faite d’une autre étoffe ». Chaque chapitre est introduit par une date relative à la vie d’Anne Boleyn. Ainsi ce récit proposé par Alison Weir commence en 1512. Anne Boleyn à alors 11 ans. Nous avons accès à ses pensées. C’est pourquoi cet ouvrage bien documenté semble plus proche du roman historique que d’un ouvrage purement historique.

Dès le début de cet ouvrage proposé par les Éditions Hauteville la rivalité entre Anne et Mary sa sœur est présente. Ainsi « les gens disaient souvent y compris devant elle que Mary était la plus belle des sœurs Boleyn. (…) Anne commençait à se préoccuper de ces questions à présent qu’elle grandissait et on la poussait vers un avenir glorieux comportant les faveurs des souverains et un riche mari d’un rang élevé ». Une chose est sûre concernant ce point là elle va aller au-delà de ses attentes. Malheureusement Anne Boleyn va être rattrapée par la réalité et son rêve va tourner au cauchemar.

A cette période sa grand-mère lui disait « qu’au moins elle avait une jolie bouche et surtout de beaux yeux (…). Dont sa grand-mère côté Bulter se plaisait à dire qu’ils étaient son atout ». Ajoutant « tu sais déjà t’en servir pour produire de l’effet ma petite ».

Comme nous aurons l’occasion de le voir tout au long de cet ouvrage proposé par les Éditions Hauteville Anne Boleyn sait jouer de ses charmes et des codes de l’amour courtois. Nous découvrirons dans cette partie de ce roman historique d’Alison Weir la seule ombre au tableau. Tout au moins à ce moment précis. Il s’agit d’une discrète difformité. Celle-ci l’obsède un ongle supplémentaire au petit doigt.

Dans cette section de cet ouvrage proposé par les Éditions Hauteville nous en apprenons un peu plus sur les siens et l’origine de leur fortune familiale. Anne Boleyn est très proche de son jeune frère George. Car tous deux « nourissaient une rancœur tenace envers les membres de la fratrie qui se trouvaient être du même sexe qu’eux et qui de ce fait devenaient leurs rivaux ».

De plus nous apprenons grâce à Alison Weir que grâce aux idées progressistes de son père Anne Boleyn avait « droit à une véritable instruction ». II « tenait à donner à ses enfants des outils pour réussir dans la vie ». Cependant ce point reste limité, car son père veut que ses filles fassent un beau mariage et servent les intérêts de sa famille et les siens.

Nous apprenons dans ce roman historique proposé par les Éditions Hauteville que le père a les faveurs du roi et que de ce fait il effectuait régulièrement des missions diplomatiques. Un net écart apparaît dès le début entre Anne Boleyn et sa sœur.

Cette dernière « était belle à regarder tout le monde le disait donc peu importe qu’elle soit sotte. La plupart des hommes s’arrêteraient à sa beauté et à sa dot ». Pour sa part « Anne Boleyn excellait dans toutes les matières ». C’est entre ses mains que leur père semble mettre tous ses espoirs.

Dans cette première partie, de ce roman historique d’Alison Weir il a une grande nouvelle. « La régente Marguerite a entendu parler des talents » d’Anne Boleyn. Elle requiert sa présence dans sa maison parmi ses demoiselles de compagnie. « C’est une grande faveur que les filles recherchent ».

Cependant cela va enflammer la rivalité entre les deux sœurs. De plus ce sera une des sources de jalousie de Mary. Car le droit d’aînesse est si l’on peut dire est contrecarré. Le père a d’autres projets pour sa fille aînée.

Selon le père d’Anne Boleyn c’est « le meilleur endroit pour vous instruire, et (…) donnera accès à toutes les opportunités ». C’est selon lui le rêve pour « une jeune fille de bonne naissance et vous serez bien placé pour contracter un mariage qui servira les intérêts de votre famille ».

Ce portrait de femme des plus détaillé d’Alison Weir nous invite à assister aux préparatifs. Ainsi qu’à l’effervescence avant le départ d’Anne Boleyn et son entrée dans le monde. La jeune femme se fait une idée idéalisée de sa futur vie.

Cependant le père donne un conseil primordial à ses filles « n’oubliez jamais que votre première tâche sera de parfaire les dons qui vous garantiront un bon mariage. J’ai tenu à vous offrir une éducation dans ce but en plus de votre vertu ».

De plus « Il se montrait soucieux de la vertu de ses deux filles et les met souvent en garde contre les conséquences pour elle mais surtout pour lui d’une défaillance à cet égard. Anna et Mary étaient ses atouts. Ses joyaux comme il se plaisait à le dire. Elles devraient faire leur chemin pour favoriser sa carrière ». A cette époque, la vertu est primordiale. Les jeunes femmes l’ayant perdus sont disgraciées tout comme leur famille.

Alison Weir nous invite à voyager à travers l’espace et le temps. On assiste à la grandeur puis à la chute d’Anne Boleyn qui mérite bien le titre de reine maudite. Cependant ce sont ses anciennes armes ou machination qui semblent se retourner contre elle. Cela peut être aussi dû à son caractère trop sûre d’elle qui ne correspondait pas à l’époque.

Ainsi le chapitre deux de ce livre proposé par les Éditions Hauteville s’intéresse à la période 1513 à 1514. On assiste à son départ et à ses premiers pas à la cour des Pays-Bas. Durant ce passage quelqu’un lui dira une phrase qui semblera rejoindre plus tard ses principes. « Quand les royaumes sont en jeu dame Anne les sentiments humains passent au second plan ».

Comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte durant notre lecture d’Anne Boleyn d’Alison Weir la jeune femme devenue reine fera passer le pouvoir, le royaume avant ses sentiments cela pour arriver à ses fins. Elle est témoin du « caractère impitoyable des souverains ». En regard entre autres du destin tragique de la reine Jeanne.

Nous assistons ensuite dans ce livre proposé par les Éditions Hauteville à l’entrée d’Anne Boleyn à la cour des Pays-Bas. Cette derrière est très attachée à la régente. Celle-ci a des idées progressistes et un point de vue audacieux. Un lien se tisse entre cette femme instruite et Anne Boleyn.

C’est auprès de la régente qu’Anne Boleyn va apprendre les règles de l’amour courtois. Art qu’elle maîtrisera à la perfection. Il saura en partie l’instrument en de sa réussite. Ainsi la régente leur apprend « vous ne devez en aucun cas laisser votre soupirant dépasser les limites de la bienséance. A vous de trouver un juste équilibre entre lui donner de l’espoirs et garder vos distances car les hommes n’apprécient guère ce qui est trop facilement obtenu.

Même le plus léger des baiser doit devenir une grande faveur. Comprenez-vous ? Votre bien le plus précieux est votre honneur car aucun mari ne voudrait d’une femme à la réputation douteuse (…). Une fille bien née ne doit jamais oublier qui elle est. Elle doit penser à la réputation de sa famille et à ses propres ambitions ».

Anne Boleyn découvre un univers nouveau divertissant, enrichissant loin de la « vie monotone qu’elle avait connue à Herver ». De plus on l’incitait à réfléchir et à penser par elle-même. Peu à peu la jeune femme tire des enseignements sur l’amour courtois, les intrigues de cour, le pouvoir du paraitre, mais aussi de celui de la séduction tout en s’instruisant.

Tout au long de ce livre proposé par les Éditions Hauteville l’Histoire est en arrière-plan. L’intrigue se concentre sur Anne Boleyn et ceux qui l’entourent voire son ressenti. Un peu plus tard elle rencontre le roi Henri son futur époux. Cela peu après sa victoire sur les Français plus particulièrement durant les festivités. Anne Boleyn est choquée par l’attitude cavalière du roi. Ce dernier danse avec une des demoiselles de compagnie de la régente. Il lui vole entre autres un baiser.

Durant notre plongée au cœur de la vie d’Anne Boleyn aux côtés d’Aurélie Weir on assiste à de nombreuses intrigues de cour. Ce lieu semble être impitoyable. Il est rempli de complots et de manigances, de liaisons et de trahisons.

Ce livre proposé par les Éditions Hauteville s’attache aux pas d’Anne Boleyn. Ainsi qu’à son apprentissage des usages à cour qu’elle va maîtriser à la perfection. La jeune femme va être témoin des cruautés de la cour et des hommes surtout les souverains qui ont tous les droits.

Durant notre lecture de ce portrait de femme consacré à Anne Boleyn tracé par Alison Weir nous parcourons de splendides lieux. Parmi ceux-ci on peut citer le château Royal d’Amboise, celui de Blois , ainsi que le Clos Lucé. Elle sera introduite dans diverses cours. De plus sa vie sera ponctuée de multiples rencontres dont celle de Léonard de Vinci.

Peu à peu durant notre lecture de ce roman historique proposé par les Éditions Hauteville nous assistons à la métamorphose de la jeune fille innocente en reine. Nous sommes témoins de son apprentissage, de ses pensées, de ses plans. Parfois nous ressentons de l’empathie pour elle.

Puis nous assistons dans Anne Boleyn d’Alison Weir à son arrivée à la cour d’Angleterre. Elle y entre au service de la reine Catherine. Dans ce lieu la « bienséance était de mise. On désapprouvait les conduites légères et chacun devait suivre l’exemple vertueux du roi et de la reine ». C’est à ce moment que le roi Henri entre en scène. Anne Boleyn avait compris en regard de ses expériences passé que « les monarques étaient le plus souvent des hommes volages aux mœurs légères ».

Durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions Hauteville on est témoins tout comme Anne Boleyn des différentes intrigues de cour et jeu de séduction dont Mary sera une des victimes collatérales. Selon Anne Boleyn l’un des points positifs est que son frère Georges est à la cour d’Angleterre.

Anne Boleyn dans ce roman historique d’Alison Weir est une femme forte, têtue, sûre d’elle. La jeune femme sait qu’elle arrivera à ses fins « son heure viendrait elle se vengerait de ceux qui lui avaient mis des bâtons dans les roues ».

La jeune femme a de grandes espérances. Anne Boleyn va placer ses pions et jouer habilement pour atteindre son objectif. Ainsi Dans la partie 2 « Digne de la couronne ». Le roi Henri poursuit Anne de ses ardeurs, lui déclarant son amour.

Anne Boleyn refuse de se donner à lui et de se déshonorer. Elle ne se donnera que s’ils se marient. Rapidement le roi ce pli à ses exigences. Il veut annuler son précédent mariage avec Catherine pour vice de procédure.

Ce portrait de femme tracé par Alison Weir nous montre Anne Boleyn comme un fin stratège. Cependant son plan rencontre des embûches et prend du retard. Tout au long de cet ouvrage proposé par Les Éditions Hauteville la jalousie, les machinations et manipulations les scandales sont multiples à la cour. Bien qu’elle ne ressente ni désir, ni amour pour Henri Anne Boleyn a conscience du prix à payer pour avoir la couronne.

Dans un premier temps, elle se réjouit de devenir une personne influente « chaque mot qui sortait de ses lèvres envoûtaient Henri. Elle possédait le pouvoir de convaincre ». On retrouve de nombreux échanges épistolaires avec le roi avant leur mariage.

Anne Boleyn a soif de pouvoir et est frustrée par le délai de plus en plus long avant que son plan prenne forme. Elle prône la réforme. Pour elle l’amour n’était pas ce qui comptait le plus, le pouvoir passait avant tout le reste.

Peu à peu dans Anne Boleyn d’Aurélie Weir, elle semble s’endormir sur ses lauriers, se croire invincible. Anne Boleyn donne l’impression dans ce roman historique proposé par les Éditions Hauteville de s’enivrer de son prétendu pouvoir sur le roi, le peuple. Ce dernier lui est hostile.

Ainsi son oncle la met en garde. Comme souvent cette mise en garde ne sera pas prise en compte. C’est une des causes de sa chute. « Soyez prudente ma nièce (…) vous êtes trop sûre de vous et ça vous rend arrogante ». « (…) Je vois comment vous traitez sa grâce. J’entends ce que vous lui dite. Vous croyez le dominer entièrement mais vous oubliez qu’il est roi. C’est une folie de le considérer comme un simple mortel. Si vous continuez ainsi vous ferez la ruine de toute votre famille ».

Tout au long de ce portrait de femme dressé par Alison Weir nous avons accès aux pensées d’Anne Boleyn à ses doutes. Cependant nous pouvons observer plusieurs exemples de sa trop grande confiance en elle. Car quand Anne Boleyn se refusait au roi et si l’on peut dire elle le tenait par les bourses et avait les pleins pouvoirs.

Cependant une fois l’acte consommé et marié les rôles s’inversent. Anne Boleyn donne l’impression d’oublier sa position. Le roi remet les choses au point dans la partie 3. Fou de rage et excédé il en vient à lui dire « je vous conseille madame de ne pas oublier qu’il est en mon pouvoir de vous faire tomber au plus bas aussi promptement que je vous ai élevé au plus haut ». Menace qui finira par devenir réalité.

Troublée et folle de rage Anne Boleyn se rend compte que la concurrence est rude à la cour et les manipulations multiples. Une autre jeune fille va tourner ses propres armes contre elle et jouer le même jeu de séduction mettant à mal sa position et surtout sa vie.

Les titres des différents chapitres de ce livre proposé par les Éditions Hauteville marquent les grands points de la vie de cette reine maudite. Ainsi le chapitre 3 s’intitule « au comble du bonheur » et le 4 « je n’ai pas pêché ».

Petit à petit dans ce roman historique d’Aurélie Weir tout s’effondre autour d’Anne Boleyn tel un château de cartes la mettant en danger ainsi que ses proches. Les complots, trahisons sont multiples de même que les intrigues de cour et jeux de pouvoir voire de séduction.

Malgré quelques longueurs qui séduiront sûrement les adeptes de romance, ce roman historique d’Aurélie Weir nous invite au cœur de la vie d’Anne Boleyn. Cette dernière rejoint les reines maudites de la collection d’ouvrages proposés par les Éditions Hauteville.

Soyez les témoins de la grandeur et de la chute d’Anne Boleyn grâce à Aurélie Weir

Anne Boleyn d’Aurélie Weir. Collections les reines maudites. Éditions Hauteville. Prix : 24,95€ Pour plus d’info: https://editions-hauteville.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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