Culture

Laissez vous émouvoir par le classique mais toujours aussi efficace les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë

Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. Editions Hauteville. Photo : Philippe Lim

Les Hauts de Hurlevent tout comme son propriétaire sont hantés par d’anciennes passions, des tourments, la vengeance mais aussi par l’amour de la belle et capricieuse Cathy.

Tragique. Poignant. Voici les termes que caractérisent le mieux les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. Il est intéressant de noter qui s’agit de son unique roman. Ce dernier est devenu un classique de la littérature anglaise. Emily Brontë est considérée comme « l’une des plus grandes romancières du XIXe siècle ». Cette œuvre est « empreinte de poésie et de passion ».

Dans un premier temps en entendant ce titre les Hauts de Hurlevent je n’ai pu m’empêcher de penser à ses adaptations dont celle avec Laurence Oliver. Cependant et ce depuis quelques années ce livre fait raisonner en moi la chanson de Kate Bush Wuthering Heights et son refrain « Heathcliff, it’s me, I’m Cathy / I’ve come home, I’m so cold /Let me in your window». Ce dernier trouve sa parfaite incarnation dans un passage précis de ce roman d’Emily Brontë sur lequel nous reviendrons plus tard.

Les Éditions Hauteville nous offrent l’opportunité de découvrir ou redécouvrir ce classique dans une version collector. Celle-ci charmera les collectionneurs et livres addicts. Outre la magnifique couverture de ce beau livre on retrouve des lettres ornées et de superbes illustrations.

L’intrigue des Hauts de Hurlevent nous est donnés dans un premier temps via le point de vue de Mr Lockwood. Il s’ agit du narrateur de ce récit. Afin de vivre à l’écart de l’agitation mondaine, il loue un logement à Heathcliff son propriétaire et unique voisin. Dans un premier temps, Lockwood voit en lui le compagnon idéal pour partager cette vie solitaire. Pour lui, Heathcliff est un homme admirable.

Durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions Hauteville on découvre l’origine du nom de cette propriété. Ainsi les Hauts de Hurlevent qui donnent leur nom à l’ouvrage d’Emily Brontë se réfèrent à l’habitation à Heathcliff. « Hurlevent exprime de manière assez parlante le tumulte atmosphérique auquel est exposé la demeure par temps d’orage».

Au cours de cette ouverture si l’on peut dire des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë on ne peut qu’être frappé par l’attitude du narrateur. Ainsi bien que désirant s’isoler et fuir les mondanités Lockwood cherche la compagnie d’Heathcliff quitte à s’inviter. De plus, il semble se projeter en lui et lui associer des traits de caractère lui étant propre.

Dès le début de ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville est fait référence à l’apparence d’Heathcliff. Celle-ci a joué contre lui. Il est victime de préjugés, rejeté mais pas par tous. « Heathcliff représente un singulier contraste avec sa demeure et son mode de vie. Il a le physique d’un Bohémien au teint basané et l’habit et les manières d’un gentleman ». De plus « Heathcliff a un physique assez plaisant bien qu’ayant l’air assez morose ».

Lockwood a la réputation d’être cruel alors que cela repose sur un problème de communication. Il ne sait pas exprimer ce qu’il ressent. Ainsi Lockwood pense qu’il en va de même pour Heathcliff. Il voit en lui un alter ego. Notre cher narrateur décide de profiter de sa compagnie quitte à s’imposer.

Peu à peu dans les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë l’ambiance va se faire oppressante. Tout commence quand notre cher narrateur décide de s’inviter chez Heathcliff. Lockwood y croise de bien étranges hôtes. La tension est palpable.

Ce lieu et ses habitants sont empreints de morosité. Ils sont lugubres, sombres. Seule sors du lot une jeune femme d’une grande beauté, mais des plus distante. Tout à coup à l’entrée d’Heathcliff l’hostilité et la tension montent d’intensité.

Durant ce passage de ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville la tension, l’hostilité sont palpables. On se doute qu’un secret, un drame les lies. Le serviteur Joseph n’est pas en reste. Ainsi il déclare à la jeune femme « Vous n’êtes qu’une bonne à rien et ce n’est pas la peine d’user de votre salive. Vous n’abandonnerez jamais vos mauvaises manières et vous irez droit chez le diable comme votre mère avant vous ».

A noter tout au long de ce livre collector proposé par les Éditions Hauteville de magnifiques illustrations. Durant ce passage des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë on devine la déconvenue de Lockwood pris au cœur de la tourmente. Pour ne rien arranger le narrateur est contraint de rester. Il est coincé par la neige. Lockwood doit passer la nuit-là.

Seule la cuisinère Zilla semble se soucier de lui. Elle le conduit dans une chambre. De plus Zilla s’offusque des étranges manières de son employeur. Ainsi concernant cette chambre, Heathcliff n’y laisse jamais séjourner quelqu’un.

Comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte dans les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë cette chambre tout comme cette histoire est pleine de la présence et des souvenirs de Catherine. Celle-ci hante ce lieu. Ainsi on retrouve des mots tracés sur la peinture « Catherine Earnshaw », « Catherine Heathcliff », puis « Catherine Lindon ».

Cela restitue assez bien la dualité de ce personnage. Dans des livres Lockwood découvre des extraits de journaux intimes de Catherine. Dans ceux-ci il est question d’Heathcliff, d’elle et de son frère. On découvre qu’ils ne sont pas du même niveau social.

Au plus profond de la nuit dans ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville Lockwood est réveillé en sursaut. Pour sa plus grande frayeur, il est hanté par le fantôme de Catherine qui apparaît à la fenêtre. Celle-ci supplie « laissez moi entrer. Cela fait 20 ans que j’erre dans la lande. Me voila revenu à la maison. J’étais perdu dans la lande ». A ces mots, on ne peut s’empêcher de penser au refrain de la chanson de Kate Bush.

En entendant cela Heathcliff empli de détresse, de chagrin va dans la chambre. Il veut rester seul. Accablé il supplie « viens, viens Cathy reviens oh reviens au moins une fois ! (…) Ecoute-moi cette fois Cathy ». Cependant celle-ci n’est plus là.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire tout au moins dans ce passage des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë Heathclliff ne nous apparaît pas insensible. Bien au contraire, il semble marqué voire rongé par les regrets, un profond chagrin. Heathcliff semble porter un lourd poids sur les épaules.

Quand sa belle-fille et lui sont dans la même pièce la tension, la haine, l’animosité sont des plus palpables. Dans cette demeure l’ambiance est tout à la fois électrique et oppressante. Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë sont emplis d’orgueil, de regret, de passion et de colère.

Peu après dans ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville le narrateur regagne son logement. Il interroge négligemment Mme Dean quand elle apporte le souper. Celle-ci va lui en apprendre plus sur cette sombre histoire dont elle a été le témoin voire un des acteurs.

Mme Dean a vu « bien des changements et beaucoup de souffrance ». Tout semblait aller au mieux au sein de la famille jusqu’à l’arrivée d’un élément déclencheur. Le père un jour en revenant d’un de ses voyages est revenu avec un étrange présent un enfant abandonné qu’il a recueilli.

Dans ce passage de ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville dès le début Heathcliff nous est présenté comme l’élément perturbateur. Ainsi dès ses plus jeunes années, il fut la source de tension dans la maison. Mme Dean continue son histoire ou plutôt son témoigne des éléments qui ont mené à la situation actuelle.

Elle dresse un portrait peu flatteur d’Heathcliff « il se souciait peu de ce que l’on pouvait raconter du moment qu’il avait ce qu’il voulait. Heathcliff se plaignait si rarement (…) que je ne le croyais vraiment pas vindicatif. Je me trompais complètement comme vous le verrez par la suite ». Mme Dean s’adresse à Lockwood et l’auteur par son intermédiaire à nous ce qui renforce notre intérêt.

Peu à peu durant ce récit les tensions sont de plus en plus palpables. Et ce dès le début des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë le frère de Cathy Hinley est jaloux. Ce sentiment est renforcé par la préférence de son père pour Heathcliff « ce qui ne fie qu’accentuer l’orgueil et le caractère farouche du garçon ».

Cependant un lien étroit se tisse entre l’espiègle Cathy et Heathcliff. Cette dernière était selon Mme Dean beaucoup trop entichée d’Heathcliff. « La plus terrible des punitions que nous puissions inventer pour elle était de les séparer l’un de l’autre ». Ils étaient tels deux inséparables. Cependant cela n’a qu’un temps des embûches vont se dresser sur leur chemin.

Dans un premier temps, dans ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville on ressent durant le récit de Nelly de l’empathie pour Heathcliff. Ainsi le frère de Cathy Hinley le haï viscéralement. Il est jaloux de lui. Comme ultime tourment, il interdit à Heathcliff d’adresser un mot à Cathy sous peine d’être chassé. De plus Hinley le traite limite comme un domestique. Cependant cela va changer.

On a l’impression durant notre lecture des Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë qu’ils se créent leur propre enfer. Cela rejoint une des citations de Nelly « les gens orgueilleux se créent eux-mêmes leurs tourments ». Heathcliff, Catherine Hinley en sont les tristes exemples et les personnes gravitant autour d’eux les victimes collatérales.

Concernant celles-ci ont peut citer les Lindon, suite à une mésaventure Cathy passe un séjour chez eux et se métamorphose en une gracieuse créature. Cependant son attachement pour Heathcliff est toujours présent. Ce dernier est toujours rejeté, mal vue. Ainsi même les Lindon le voient comme « vilain petit garçon qui jure ».

Toutefois peut on vraiment lui en vouloir au regard du traitement qu’il subit ? Seule la narratrice tout au moins à ce moment du récit semble bienveillante à l’égard d’Heathcliff. Cependant son caractère sombre, irascible, orgueilleux va peu à peu jouer contre lui.

De temps en temps dans ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville Nelly telle Shéhérazade dans les Milles-et-une nuit fait des pauses dans son récit. Celle-ci ménage ainsi des pauses dans le drame qui se dresse devant nos yeux.

Malgré de brèves moments de bonheur dans les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë le malheur, le drame s’attachent aux pas des protagonistes. Ceux-ci sont les instruments de leur propre malheur. Tous sont plus ou moins cruels.

On assiste à la déchéance d’Hinley. De plus dans ce livre proposé par les Éditions Hauteville Cathy nous apparaît cruelle, capricieuse, orgueilleuse, calculatrice. Le jeune Edgar Lindon s’est épris d’elle. Cathy accepte de l’épouser non par amour, mais par intérêt. Car « épouser Heathcliff serait une dégradation ». Cette confidence cruelle et égoïste faite à Nelly est entendu par Heathcliff. Il est blessé par celle qui est la plus chère à son cœur. Ce qui ne va pas aider avec son caractère.

Cependant il rate la dernière partie de cette confession. Cathy épouse Edgar par intérêt. Car si elle épouse Heathcliff ils seraient des mendiants tandis que « si j’épouse Edgar je pourrai l’aider à se relever et le soustraire au pouvoir de mon frère ».

Face à cette trahison Heathcliff fuit. Folle de tristesse et de remords, Cathy l’attend sous la pluie et attrape froid. Peu à peu dans Hauts de Hurlevent d‘Emily Brontë la tension semble s’apaiser tout au moins un court instant.

Puis Heathcliff va faire son retour. Selon Nelly « j’avais au fond du cœur le pressentiment qu’il aurait mieux fait de ne jamais revenir ». Pendant son récit elle aura de nombreux mauvais pressentiments et fera de nombreuses mises en garde.Celles-ci ne sauront malheureusement pas prises en compte.

Certains personnages de ce livre proposé par les Éditions Hauteville sont des monstres de suffisances, et d’égoïsme et pour certains dont Heathcliff ils ont une soif aveuglante de vengeance. Durant son récit Nelly tout comme nous tient la place de spectatrice impuissante face à plusieurs drames.

Tous dans les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë s’enfoncent dans le malheur. Dans ce beau livre proposé par les Éditions Hauteville il est question de passion, d’orgueil, de regrets. On est happé par ce récit poignant cruel. Celui-ci n’a pas perdu de son mordant depuis toutes ces années et saura encore toucher de nombreux lecteurs.

Succombez à la douce mélancolie qui hante les Hauts de Hurlevents d’Emily Brontë

Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë. Éditions Hauteville. Prix : 22,90€

Pour plus d’info : https://editions-hauteville.fr/

Rédactrice freelance, Pigiste

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