Prenez part à une tragédie sous fond de théâtre et de Shakespeare avec If We Were Villains de M. L. Rio
Après 10 ans de prison Oliver, ancien étudiant en théâtre, va enfin révéler le secret qu’il a conservé depuis toutes ces années sur cette nuit tragique. Déambulant dans les différents décors où cette tragédie a pris place aux côtés de l’inspecteur Colborne. Oliver se livre.
Un terrible secret le lie avec ses amis depuis cette maudite nuit et a entraîné leur plongée dans l’horreur. Cela sous fond de théâtre et des pièces de Shakespeare propre aux meurtres et à la trahison…. Durant ce récit le théâtre, la fiction et la réalité semblent bien proche voire indissociables.
Envoûtant. Empathique. Angoissant. Voici les termes qui caractérisent le mieux If We Were Villains de M. L. Rio. Les Éditions Fibs nous invite à pénétrer au cœur d’un thriller palpitant. Cette intrigue semble assez bien coller à cette citation de Shakespeare extraite de Comme il vous plaira« le monde entier est un théâtre. Et tout hommes et femmes n’en sont que les acteurs. Et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles».
Car dans If We Were Villains de M. L. Rio le groupe impliqué dans la tragédie se compose d’étudiants en théâtre. Parfois ceux-ci vont trop loin dans leur interprétation et finissent par se perdent.
Avant toute chose cet ouvrage proposé par les Éditions Fibs est un beau livre. Cela est visible dans un premier temps par l’illustration de sa couverture. On y voit un oiseau pris au piège dans des ronces acérées. Cependant le plus surprenant et magnifique est la tranche de cet ouvrage. Celle-ci est des plus fleurie.
A noter le brio de l’auteur d’If We Were Villains de M. L. Rio cette intrigue mettant en scène des étudiants en théâtre. Ce dernier est omniprésent et cela même dans la mise en page. Ainsi ce beau livre proposé par les Éditions Fibs se découpe en actes.
Ceux-ci sont introduits par l’illustration d’un homme en costume ouvrant un rideau. La pièce peut commencer. Il en va de même pour le texte qui situe le lieu et les personnages. De même on assiste à de nombreuses représentations. De plus il est fait référence à de nombreuses pièces de Shakespeare dont des extraits sont omniprésents ou presque.
En tendant l’oreille on a presque l’impression d’entendre les trois coups annonçant le début d’une pièce. Chaque acte de cette tragédie s’ouvre par un prologue du narrateur. Celui-ci est ancré dans le présent. Tout ce qui suivra dans If We Were Villains de M. L. Rio nous est narré par Oliver. Il est tout au moins dans son récit voire témoignage le metteur en scène de celui-ci.
Ce beau livre proposé par les Éditions Fibs commence par la visite de Joseph Colborne. Celui-ci« fait son entrée ». On apprend qu’il lui rend visite depuis 10 ans pour décrypter le mystère entourant cette affaire. Le narrateur et metteur en scène de ce témoignage est Oliver. Il a passé un tiers de sa vie en prison et va bientôt être libéré. Colborne joue sa dernière carte. Il a quitté la police, mais veut toujours autant connaître la vérité. Il a un sentiment d’inachevé.
Durant ce passage d’If We Were Villains de M. L. Rio, Oliver se met en scène. Le théâtre n’est jamais loin. « Je me penche en avant appuyé sur mes coudes pour rapprocher mon visage du sien. Ainsi lorsque je baisse la voix. Il entend tout de même distinctement chacune de mes pensées ».
Peu après Oliver poursuit « ça doit vous rendre dingue de ne pas savoir qui, ni comment, ni pourquoi. Mais vous ne le connaissez pas lui ». Oliver est confronté à un résultat au-delà de ses attentes qu’il semble peut-être regretter.
Colborne enchaîne « Depuis tout ce temps vous gardez vos secrets (…). N’importe qui serait devenu fou à votre place. Pourquoi pas vous ? » / « Parce que c’est ce que je voulais et c’est toujours le cas ». Car c’est bien ça qui est au cœur de cette nuit fatidique et de cette tragédie.
Les secrets sont le cœur du problème et commencent à peser sur Oliver. « Mon cœur se met à peser sur ma poitrine. Les secrets sont lourds aussi lourds que le plomb (…) ». Il tente de se rappeler à la raison et à ce qui jusque-là l’a fait tenir.
Oliver poursuit « pense aux autres. Ceux qui formaient autre fois un « nous ». Nous avons fait des choses terribles, mais elles étaient nécessaires… En apparence du moins. En y repensant bien des années plus tard je ne suis pas sûre qu’il soit vrai. Et je me demande si je parviendrai à expliquer tout ça à Colborne ».
Tout au long de ce livre proposé par les Éditions Fibs nous avons accès aux pensées d’Oliver. C’est un personnage complexe et attachant. On ressent parfois de l’empathie pour lui. Cependant on peut s’interroger sur l’exactitude du récit de cette tragédie.
Peu après dans If We Were Villains de M. L. Rio Oliver accepte la requête de Colborne « D’accord je vais vous raconter une histoire ». Comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte tout au long de ce livre proposé par les Éditions Fibs le théâtre n’est jamais loin. De même la frontière entre ce dernier et la réalité est bien mince. De plus nous voyons l’action par le prisme du metteur en scène et narrateur Oliver.
Cependant le jeune homme fixe deux conditions pour narrer le récit de cette tragédie. Ainsi il commencera à « parler une fois sorti de prison. Deuxièmement cela ne doit pas me retomber dessus, ni sur personne d’autre. La loi dit que nul ne peut être jugé deux fois pour les même faits et pour finir ce ne sont pas des excuses ».
Cette mise en bouche des plus prometteuses nous met en appétit. Nous avons hâte d’en apprendre plus. C’est à ce moment précis que la pièce commence. La scène 1 est située. Ainsi « le moment septembre 1997 quatrième et dernière année au conservatoire classique Dellecher ». Le lieu est situé et les protagonistes font leur entrée incluant notre cher narrateur.
« Nous étions 7. 7 jeunes gens brillants à l’avenir prometteur étudiants en théâtre ». Une audition va avoir lieu. On ressent une légère tension quant à la distribution qui semble déjà tracée d’avance. Dès le début de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs une piste nous est donnée concernant la future victime.
Le tout indéniablement lié au théâtre. Richard aura comme toujours le premier rôle. L’un d’eux prend les paris sur la répartition des rôles. « Richard sera César évidemment ». James répond une phrase que se révélera des plus ironiques « parce que nous rêvons tous de le tuer ». Richard hausse un sourcil « es-tu brute ? ». L’auteur nous explique qu’il s’agit d’une référence à la pièce de Shakespeare Jules César. Celle-ci est employée pour accuser quelqu’un de trahison.
Durant ce passage de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs Oliver nous apparaît attachant. Entre autres, car il semble manqué de confiance en lui se dénigrer. Comme souvent, il est en retrait et est abonné aux seconds rôles. « N’ayant pas la moitié du talent de mes compagnons je semblais condamné à ne jouer qu’un petit rôle dans l’histoire de quelqu’un d’autre ».
S’ensuit dans ce passage d’If We Were Villains de M. L. Rio une citation qui semble coller parfaitement à l’intrigue. Ainsi « Bien trop souvent, je m’étais demandé si la fiction était le reflet de la réalité ou l’inverse ». Il faudra garder celle-ci à l’esprit tout au long de notre lecture de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs.
Tout au long de notre lecture ce groupe d’amis et acteurs de théâtre enchaînent les répétitions et représentations. La majorité des pièces abordées voire toutes sont issues de Shakespeare. Un peu plus tard, nous apprenons qu’Oliver partage sa chambre avec James.
Le jeune homme nous dresse le portrait de ses différents amis. Cependant et ce dès le début d’If We Were Villains de M. L. Rio on ressent une légère tension dans le groupe. Celle-ci est à peine palpable tenant sûrement de la rivalité.
Tout au long de ce livre proposé par les Éditions Fibs il nous faudra être des plus attentif. L’auteur tout comme le narrateur dramaturge brouillent les pistes, s’amusent de nous. Ainsi James rassure Oliver. Il a tout confiance dans le talent de ce dernier et l’encourage. « Tu joueras les héros tragiques un jour (…) ».
Comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte. James a raison en regard de la tragédie qui les touche et de la mise en scène qu’Oliver dresse devant nous. Car il ne faut pas oublier dans IIf We Were Villainsde M. L. Rio qu’Oliver met en scène son histoire comme une pièce de théâtre.
Ce qui nous captive et nous pousse à nous interroger sur la « fiction en tant que reflet de la réalité ou l’inverse ». Après tout, tout peut être une question de point de vue. Ainsi les deux s’endorment. Oliver conclut « nous ignorions que les rideaux étaient sur le point de se lever sur un drame de notre invention ».
Peu à peu nous sommes amenés à partager le quotidien de cette troupe d’amis. Cependant dans ce beau livre proposé par les Éditions Fibs la tempête, la discorde ne sont pas loin. On ressent une tension peut être une certaine jalousie.
Le tout concernant entre autres Richard. Celui-ci avait toujours les premiers rôles. il volait toujours la vedette. Le jeune homme attire les regards. Il s’agit d’un beau ténébreux au caractère bien trempé. S’ensuit un rapide portrait de la troupe composée des 7 amis et des rôles auxquels ils sont cantonnés.
Ainsi Richard est orgueilleux, a un sale caractère. Il est tout à la fois haït et adoré de tous. James pour sa part incarne le héros, idéal. beau il est aimé de tous. Tout le monde tombe amoureux dès que James entre sur scène.
On note dès ce passage de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs un lien entre James et Oliver. Celui-ci tien parfois de la possession. Le jeune homme a une attitude protectrice envers James quand il sent sa position de meilleur ami mis à mal.
Par opposition le portrait qu’Oliver trace de lui-même est peu flatteur. « A tout point de vue je n’étais pas particulièrement plus beau, ni talentueux. J’étais juste assez bon pour me glisser la où on avait besoin de moi ».
De plus dans If We Were Villains de M. L Rio on assiste aux cours. L’un de leur professeur Gwendolyn prône une technique proche de la « Méthode » de l’Actors Studio. Misant sur une implication, un ressenti dont certains ne ressortent pas indemnes. On a du mal à distinguer le rôle de l’acteur.
Ainsi Gwendolyn enseignait les éléments les plus viscéraux de l’art dramatique « la voix, le cœur, le corps plus que la tête ». Ses préceptes rappellent ceux de l’Actors Studio portant sur la mise à nu, le ressenti. Mais cela n’est pas sans danger si l’on ne sait pas se protéger voire si on est mal encadré.
De plus, il est fait référence à l’Actors Studio dans ce livre proposé par les Éditions Fibs un des protagonistes dira « la Méthode joue avec la folie ». L’autre professeur Frederic a une approche totalement différente. Ses cours sont proches du tea time « Il y explore le texte de Shakespeare en profondeur autour d’une tasse de thé ».
Tout au long de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs on est charmé par le talent de narrateur de dramaturge de M. L. Rio et d’Oliver notre metteur en scène. Tous deux filent la métaphore et le champs lexical du théâtre tout en s’amusant de nous et multipliant les pistes. Ainsi cette année s’était « aux tours des pièces tragiques de Shakespeare ». Rien de plus adapté à la tragédie qui prend place dans If We Were Villains de M. L. Rio.
Les deux pièces au cœur de cette intrigue sont Jules César et Macbeth de Shakespeare où la trahison, le meurtre primes. Ce qui rejoint le thème de ce livre. Ainsi Frederic pause une question des plus intéressante voire pertinente « quel est le plus important. Le fait que César soit assassiné ou le fait qu’il le soit et par ses amis intimes ? ». Toute la question est là.
Au début de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs la troupe de 7 amis est des plus proche. Comme le dit si bien Oliver « nous étions un peu comme 7 frères et sœurs. Le temps passé ensemble nous avait révélé le pire et le meilleur de chacun et ni l’un ni l’autre ne nous affectait vraiment ».
Cependant, il y a quelque tension comme dans toute famille. Puis tout va peu à peu basculer dans la tragédie, la tension, la trahison, le meurtre, les secrets. Nous découvrons qu’il s’agit de la dernière année. De plus le père d’Oliver voit ces études comme une perte de temps.
Dans If We Were Villains de M .L. Rio un élément déclencheur, déterminant à lieu. Ce dernier concerne Macbeth et la distribution des rôles. Tout repose sur le secret. Tous reçoivent une enveloppe contenant leur rôle. Ils doivent garder le silence jusqu’à la représentation.
C’est à ce moment précis que l’intrigue de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs va basculer. La tension dès cet instant va se faire de plus en plus palpable. Richard part sans un mot de plus. Il semble déçu par son rôle. Oliver « ne peut l’empêcher de penser que l’équilibre des pouvoirs vient de changer ».
A partir de ce moment d’If We Were Villains de M. L. Rio, Richard va radicalement changer. Il devient irascible, excédé durant les répétitions. On assiste à de nombreux passages où la tension est palpable et retombe tout aussi vite. Cependant on n’est pas dupe. On sait que cela ne peut durer cela va péter. Ainsi Oliver observe « qu’il y avait toujours eu des rivalités entre nous, mais jamais une telle démonstration d’hostilité ».
Tout va basculer dans ce livre proposé par les Éditions Fibs lors de la représentation d’Halloween. Richard fait des siennes. Son tempérament est survolé. Il est violent envers les autres. Cela va en empirant. De plus Richard devient d’une jalouse maladive. On ne peut qu’être d’accord avec l’amer constat d’Oliver « tous n’irais jamais plus bien ».
If We Were Villains de M. L. Rio enchaîne avec l’acte 2. Oliver quitte le centre pénitencier pour la première fois en 10 ans. Flippa qui faisait partie de leur troupe demeure une amie proche. C’est la seule à lui rendre visite depuis toutes ces années avec Colborne. « Tu es sûre de vouloir faire ça » lui demande-t-elle.
Durant ce passage de ce beau livre proposé par les Éditions Fibs on découvre que le groupe a éclaté. On en apprend un peu plus sur le présent des protagonistes dont Alexander. Ce dernier continu à jouer dans une troupe qui fait des choses intenses.
Cependant il va bientôt arrêter car leur prochaine pièce est César et qu’Alexander refuse de la faire. « Il pense que c’est elle qui nous a déglinguée ». Le narrateur demande « tu penses que c’est Macbeth qui nous a déglingué ? » / Filippa «Non on l’était dès le départ ».
L’acte 2 prend place dans un autre lieu. Plus précisément dans le réfectoire à Dellecher, Colborne l’y attend. Oliver fait le triste constat « qu’il en sait plus que la plupart des gens sur les secrets qu’on est prêt à tout pour garder ». Le secret, le mensonge sont au cœur de cette tragédie. Il y a quelque chose de pourri à Dellecher.
Filippa le laisse entre les mains de Colborne. Ce dernier demande à Oliver « qu’est ce qu’elle sait ? » / Oliver « Elle sait tout. Les gens oublient toujours Filippa et ils finissent par le regretter ».Colborne veut comprendre ce qui c’est passé.
Oliver reprend son récit. Nous sommes quelques semaines avant la première de César . Durant ce passage de ce livre proposé par les Éditions Fibs la tension est plus palpable. L’ambiance est tendue voire anxiogène. Du fait en partie du caractère de Richard et de ses actions.
Ce dernier est de plus en plus instable, violent, borderline et ce même durant les répétitions et plus tard représentations. A un tel point que Gwendolyn face à un de ses accès de colère, de violence, le menace. Ainsi s’il refait une chose pareil. « Oliver reprendra les répliques de César ». Ce qui n’aide pas réellement à relâcher la tension.
Tout au long de notre lecture d’If We Were Villains de M. L. Rio les émotions semblent s’exacerber et les acteurs parfois s’égarer dans leur rôle. A un moment donné dans ce livre proposé par les Éditions Fibs les amis décident de réagir et font un pacte. « Il faut qu’on fasse quelque chose ? ». La troupe met au point une petite vengeance.
Cependant ce petit groupe d’amis commence à se fissurer du fait entre autres de l’attitude de Richard. Ce dernier ce livre a une brutalité gratuité. Il est sujet à une hostilité constante et aveugle depuis quelques semaines mettant à mal leur amitié.
Tout au long de notre lecture d’If We Were Villains de M. L. Rio on peut observer des apartés du narrateur. Celles-ci ne manquent pas de sel. Elles restituent le point de vue d’Oliver dans le présent sur des actes passés. Il a eu de multiples mauvais pressentiments voire mises en garde non prises en compte. Comme toujours dans ce livre proposé par les Éditions Fibs le théâtre, le jeu, la mise en scène tiennent une place importante. De nouveau on s’interroge « est-ce que la fiction reflète la réalité ou l’inverse ».
De nouveau à l’acte 3 nous changeons de lieu. Colborne lui demande « quelle portion de ce que vous m’avez dit de cette nuit–là était vrai ? » / « tout d’une certaine manière (…) ». Collabore poursuit «pourquoi ne pas me dire ce qui c’est passé (…) pas de théâtre, pas de poésie ». Oliver répond « pour nous tout était théâtre(…) tout était poésie ».
Dans un premier temps, Colborne commence à perdre patience puis capitule pour avoir enfin la clé du mystère qui le ronge depuis 10 ans. « D’accord vous avez gagné raconter l’histoire à votre façon ». Peu à peu le drame, la tragédie se déroule devant nos yeux de même que l’enquête. Tous sont complices liés par le secret, le mensonge. Ils s’enfoncent dedans quitte à se perdre.
Tout au long de ce livre proposé par les Éditions Fibs les sentiments sont exacerbés. On est happé par l’intrigue. De plus nous sommes captivés par le groupe d’amis pour qui on ressent de l’empathie. Ils nous apparaissent dans toute leur complexité.
Le brio de M. L. Rio avec If We Were Villains est de nous plonger en immersion totale au cœur du théâtre et des œuvres de Shakespeare. Certains bascule parfois du côté obscur de la force. De même la forme de ce livre pourrait se prêter sans difficulté à une pièce de théâtre.
Laissez-vous happer par une tragédie humaine avec If We Were Villains de M. L. Rio
If We Were Villains de M. L. Rio. Éditions Fibs. Prix : 24,90 €
Pour plus d’information : https://www.castelmore.fr/