Culture

Plongez en immersion totale au cœur de l’horreur d’Amityville grâce à Frédéric Zamochnikoff

Amityville la maison du diable mettre en scène la hantise de Frédéric Zamochnikoff. Editions Lettmotif. Photo : Philippe Lim
Amityville la maison du diable mettre en scène la hantise de Frédéric Zamochnikoff. Editions Lettmotif. Photo : Philippe Lim

Enrichissant. Minutieux. Voici les termes qui caractérisent le mieux l’analyse filmique consacrée à Amityville la maison du diable de Frédéric Zamochnikoff. Les Éditions Lettmotif nous proposent un ouvrage des plus complet et documenté sur le film de Stuart Rosenberg. Cette œuvre « est devenue un classique du cinéma fantastique et ce depuis sa sortie en 1979 ».

Frédéric Zamochnikoff nous invite à le suivre au cœur de cette œuvre culte. Il nous livre une analyse filmique d’Amityville la maison du diable qu’il décrypte minutieusement plan par plan. Le tout associé à 1200 images extraites du film sous forme de vignettes.

A travers ce livre proposé par les Éditions Lettmotif l’auteur répond à une question : « Comment produire la peur au cinéma ? Comment filmer la hantise ? ». Frédéric Zamochnikoff décortique pour notre plus grand plaisir « les mécanismes du film et met en lumière les thèmes, et les motifs qui le traversent : la famille, la culpabilité, la folie ».

Il nous plonge ainsi au cœur de l’univers oppressant et inquiétant d’Amityville où la maison elle-même semble être un personnage à part entière.  En effet quand nous pensons à ce film de Stuart Rosenberg l’image qui s’impose presque immédiatement à nos yeux est celle de cette maison.

Lieu des plus inquiétant semblant bénéficier d’une conscience propre et entouré d’une sombre aura. On voit ses fenêtres qui telles des yeux nous fixe et nous invite à pénétrer au cœur de ses ténèbres. Cependant elle ne correspond pas aux critères classiques de l’horreur gothique.

Ainsi on apprend dans ce livre proposé par Les Éditions Lettmotif dans la section « en forme de préambule » que : « Amityville la maison du diable est un film qui vient clore les années 70. Il s’inscrit dans la vague des films fantastique démonologique qui s’interrogent sur l’existence du diable dans le monde moderne. Ce qui jurai totalement avec ces films fantastiques qui se déroulaient dans un château, un cimetière ou dans une ambiance gothique style films de la Hammer ». On ne peut s’empêcher de penser entre autres à la Chute de la maison Usher de Roger Corman

« Soudain le diable débarquait dans notre quotidien. (…) Rosemary baby, The Omen (…) ».   «Amityville est venue comme pour clôturer cette tendance en apportant sa version d’une maison hantée ». Et quelle version, cette œuvre reste de nos jours culte.

Avec Amityville « on plonge dans le quotidien le plus banal. (…) La maison elle-même n’a rien d’exceptionnelle. (…) Un détail pourtant lui confère une identité lui donnera un statu iconique. 2 fenêtres à l’étage en quarts de cercle évoquant des yeux ». C’est l’image qui s’impose à notre esprit par la simple évocation du titre du film.

Stuart Rosenberg « va renouveler le genre de la maison hantée de cette façon-là. En jouant sur ce qu’on pourrai nommer la réaction de la maison de façon totalement inédite dans l’histoire du cinéma fantastique ».

Frédéric Zamochnikoff s’adonne à une analyse méthodique, détaillée, structurée d’Amityville. Celle-ci captivera tout cinéphile qui se respecte ou passionné du genre. Dans un premier temps dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif l’auteur expose les faits. Plus précisément il résume l’intrigue.

Frédéric Zamochnikoff nous livre ensuite des anecdotes captivantes dans « A propos de la production du film ». Durant cette section, on apprend entre autres que ce film est adapté du best-seller de Jay Anson. « Ce dernier est resté en tête des ventes pendant près d’un an ». De plus Amityville la maison du diable fut tourné en 32 jours.

Entre autres anecdotes captivantes on apprend dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif que le réalisateur Stuart Rosenberg « voulait que Josh Brolin utilise une vraie hache dans le film et non pas un accessoire qui n’aurai pas eu le même impact et n’aurait pas donné la même impression à l’écran. Il dira à Margot Kidder qu’elle doit « faire confiance à Jim Brolin… ».

Maintenant, installons-nous confortablement et intéressons-nous au « film enfin ». Frédéric Zamochnikoff nous invite à le suivre au cœur de l’œuvre dans une analyse détaillée séquence, par séquence, plan par plan. Cela afin de voir la hantise, l’horreur prendre place.

Cette analyse de film proposé par les Éditions Lettmotif s’ouvre en toute logique comme le film par la « présentation de la maison, l’oscillation entre le cauchemar et la réalité, l’avant-plan morbide ». Ainsi dès le début la maison semble avoir une place centrale.

« Le premier plan du film est un plan de la maison. Un plan en ouverture au noir où la maison apparaît progressivement en rouge. Comme une image de rêve ou de cauchemar. Ou plutôt les yeux de la maison s’imposent. Cette dominance de rouge nous empêche de déterminer à quelle heure du jour ou de la nuit cette image a été prise».

Frédéric Zamochnikoff souligne l’importance de la bande-son / musique dans Amityville. Ainsi selon lui Lalo Schifrin « a composé l’une de ses meilleures partitions avec cette mélodie enfantine contaminée de cuivres ».

Car comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif « l’image ne peut être dissociée de la musique, de la bande-son pour créer une ambiance. Nous faire pénétrer par touche dans l’horreur, la hantise ».

Concernant ce plan d’ouverture Frédéric Zamochnikoff poursuit son analyse. Cela en notant « l’absence de repère temporel. Il n’y a plus que l’espace de la maison qui est présent ». Le plan frontal ajoute à la puissance néfaste de la maison. Lorsque le titre apparaît la musique devient plus menaçante « comme si tous les évènements pourraient passer sur cette maison et que son pouvoir de nuisance demeurerait intact ».

De plus dans ce passage de ce livre proposé par les Éditions Lettmotif se trouve un thème que l’on retrouvera tout au long de cette analyse. A savoir un monde de ténèbres où « la lumière ne parvient pas vraiment à exister ».

De même Frédéric Zamochnikoff nous explique que durant cette introduction on note une oscillation entre le rêve et la réalité et cela quasiment d’un plan à l’autre. « Stuart Rosenberg a posé les jalons de son film peu à peu il nous invite à sombrer dans le « cauchemar réel » lieu où la frontière entre le cauchemar et la réalité est confuse ».

Cette section consacrée au début d’Amityville se conclut un an après le drame par un plan. « La reprise du thème du générique nous signifie que l’histoire funeste de la maison continue même si le temps passe ».

L’analyse filmique méticuleuse de Frédéric Zamochnikoff se poursuit dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif . S’ensuit « la visite de la maison et l’arrivée de nos héros George et Kathy Lutz ». Durant cette séquence l’auteur nous fait remarquer que l’angoisse est sous-jacente. Pendant toute la durée d’Amityville elle est toujours plus ou moins présente. On peut noter la présence d’inquiétante étrangeté durant cette séquence. Cette notion sera de nouveau visible dans ce film.

Frédéric Zamochnikoff se livre à un travail de décryptage des plus minutieux dans cet ouvrage proposé par les Éditions Lettmotif que je vous laisse découvrir dans son intégralité en dévorant cet ouvrage. Cependant dans cette analyse filmique d’Amityville on peut noter certains points propres à la hantise crée par Stuart Rosenberg. Ainsi on peut observer un travail de contamination. La maison, le mal qu’elle incarne se joue d’eux.

Concernant la hantise et la contamination du mal on peut citer la scène culte d’exorcisme raté de la maison avec son invasion de mouches. Ainsi celles-ci représentent en se multipliant la propagation de la force maléfique de la maison. Dans cette lutte du bien contre le mal, le premier round est gagné par ce dernier.

Comme le souligne habilement Frédéric Zamochnikoff dans son analyse d’Amityville la maison du mal. La maison « n’est jamais aussi puissante que lorsqu’elle agit dans l’obscurité ». De même il poursuit plus loin dans cet ouvrage proposé par les Éditions Lettmotif que durant une grande partie d’Amityville. « La pénombre cherche à gagner du terrain pour que les forces du mal puissent agir ».

Car comme le fait si bien remarquer Frédéric Zamochnikoff dans son analyse minutieuse « l’obscurité n’est jamais un bienfait dans une maison hantée ». Cependant comme nous aurons l’occasion de nous en rendre compte durant notre lecture de ce livre proposé par les Éditions Lettmotif . Ce n’est qu’une des clefs de la hantise qui attaque le noyau familial. Cet effet est renforcé entre autres par le montage, la musique qui amplifient l’angoisse, l’oppression.

Le brio du réalisateur est de réussir à nous entraîner au cœur de ce cauchemar. Cela dans un film qui bien que les années soient passées n’a rien perdu de son mordant, de son ambiance anxiogène. Ainsi comme le dit si bien Frédéric Zamochnikoff durant son analyse « Stuart Rosenberg a réussi d’une certaine façon à donner corps à cette hantise à donner une personnalité à la hantise de la maison. Cela par la mise en scène, par sa façon de filmer la hantise enfin par la partition géniale de Lalo Schifrin ».

 On observe dans ce livre proposé par les Éditions Lettmotif que la maison transforme les êtres ou désir le faire pour les entraîner au cœur des ténèbres. Nous ne pouvons qu’être d’accord avec Frédéric Zamochnikoff quand celui-ci déclare que l’horreur provient entre autres « du décalage entre ce que nous savons nous spectateurs et ce que sait les Lutzs ».

Cet ouvrage des plus complet consacré à l’analyse filmique d’Amityville se conclut en beauté. Ainsi Frédéric Zamochnikoff étudie les différences entre l’histoire racontée dans le livre et le film. De plus il s’intéresse aux différences entre le scénario et le film pour clôture son analyse. Cet ouvrage est culte pour les fans du film ou cinéphiles accomplis. Il est écrit dans un style facile à lire et est abordable pour tous. On est captivé par l’analyse méticuleuse de Frédéric Zamochnikoff qui nous fait redécouvrir ce grand classique d’un œil nouveau.

Observez le mécanisme de la hantise au cœur d’Amityville grâce à Frédéric Zamochnikoff et son analyse minutieuse

Analyse filmique Amityville la maison du diable de Frédéric Zamochnikoff. Éditions Lettmotif. Prix 29,90€.

Pour plus d’info : https://www.edition-lettmotif.com/

Rédactrice freelance, Pigiste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Protected by WP Anti Spam